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Publié le 15 Avril 2015

Yom HaShoah 2015 – Numéro hors-série de Tenou’a “70 ans après”

Soixante-dix ans après la découverte des camps de la mort nazis par les armées alliées, Tenou’a consacre ce numéro hors série à la transmission de la mémoire de la Shoah. 

Ce numéro s’ouvre sur un cahier dans lequel figurent 70 portraits d’enfants juifs déportés de France. 70 enfants posant un livre à la main pour toutes ces lectures qu’ils n’auront jamais eu le temps de vivre. Ce numéro est aussi le lieu d’échanges entre un rescapé, Gabriel Bénichou, et ses arrière-petits-enfants, une rencontre filmée en partenariat avec Akadem. Également dans ces pages, un entretien avec Marceline Loridan-Ivens, déportée à Birkenau à l’âge de 15 ans, les explications de l’historienne Annette Wiewiorka sur les découvertes des camps, ou un entretien avec la psychologue Nathalie Zajde sur le devoir d’aider les rescapés et les descendants de déportés...
Ce numéro, réalisé en partenariat avec la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, les Fils et Filles des Déportés Juifs de France, Yad Layeled France, et le Comité Français pour Yad Vashem, ainsi que nos partenaires habituels, sera distribué gratuitement lors de toutes les commémorations de Yom HaShoah en France et est intégralement consultable en ligne sur le site www.tenoua.org
Vous y lirez notamment:
Marceline Loridan-Ivens, rescapée :
Certains ont enlevé le matricule tatoué sur leur bras, ils voudraient bien le remettre, ils n’osent pas ; ils ont tort, c’est à eux, ça leur appartient. Moi, mon numéro est toujours là, je ne l’enlèverai jamais ; j’ai demandé qu’il soit écrit sur ma tombe, il faut que les gens sachent.
Gabriel Bénichou, rescapé :
Quand j’en parlais, personne ne me croyait. Et comme personne ne me croyait, je n’en parlais plus. Mais, toutes les nuits, je retournais à Auschwitz, toutes les nuits, je rêvais d’Auschwitz.
Annette Wieviorka, historienne :
En entrant à Ohrdruf, les Américains découvrent, pour la première fois, des charniers, un monde de mort qui les choque au plus profond d’eux-mêmes.
Nathalie Zajde, psychologue :
Lors d’une réunion ayant rassemblé près d’une centaine d’anciens enfants cachés en France, ces derniers ont clairement exprimé leur inquiétude et leur colère : « Allons-nous finir notre vie comme nous l’avons commencée ? Pendant la Shoah, nous étions trop jeunes pour combattre ; aujourd’hui nous sommes trop vieux pour courir !», ont-ils clamé.
Galith Touati, Yad Layeled France :
Pourquoi voulons-nous transmettre? Que souhaitons-nous faire découvrir de cette histoire à des jeunes de dix ans? Notre objectif est qu’ils comprennent l’histoire du pays dans lequel ils vivent, qu’ils prennent acte de ce qui s’est passé et qui ne doit pas recommencer, qu’ils honorent la mémoire des victimes, qu’ils apprennent à se respecter les uns les autres.
 

CRIF