Blog du Crif - Disparition du grand témoin historique Simon Gutman, par Claude Bochurberg

08 Octobre 2020 | 144 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Mon discours prononcé au dîner du Crif Grenoble-Dauphiné, le 22 octobre 2017.

Mon discours à la cérémonie d'hommage aux Juifs engagés volontaires qui s'est tenue le 15 octobre 2017 au cimétière de Bagneux.

Dans ce courrier, j'ai félicité Audrey Azoulay pour son élection. J'ai également attiré son attention sur les positions récentes de l'Unesco sur Jérusalem et commente les relations passées de l'organisation avec le Crif.

Mardi 10 octobre 2017, j'ai été reçu par le Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères pour un long tour d'horizon.

Portrait de Invité
#BlogDuCrif - Devoir de mémoire
|
20 Septembre 2017
Catégorie : France

Il y a 76 ans, le 15 décembre 1941, 69 hommes ont été fusillés au Fort du Mont Valérien à Suresnes, dans les Hauts de Seine par les autorités d’occupations allemandes. Ces hommes, français et étrangers, furent arrêtés par les forces de polices françaises de la Préfecture de police du département de la Seine (à l’époque).

Je vais vous raconter l’histoire de Moritz Singer, mon oncle, le frère de ma mère, un de ces fusillés.

En 2017, Roger Pinto, sa femme et son fils ont été séquestrés, violentés et détroussés à leur domicile de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis), "une agression antisémite" condamnée par le Crif et le ministre de l'Intérieur. Une première ?

"Je m’en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe…"
 

 

"The strength of a Nation always lies in the the way it looks at its History and and its ability to teach it to future generations".

 

"La force d’une Nation réside toujours dans le regard qu’elle sait porter sur son histoire et sa capacité à l’enseigner aux générations suivantes."

 

Pages

Actualité

Jeudi 6 septembre s'est tenue la cérémonie d'échange des vœux entre les responsables de la Communauté juive, la Maire de Paris Anne Hidalgo et la présidente du Conseil régional d'Ile de France Valérie Pécresse.

Jeudi 26 juillet, j'ai écrit au Ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian afin de lui faire part de mon étonnement face à l'absence de mention d’Israël dans les déclarations du Quai d'Orsay suite à l'évacuation de casques blancs syriens.

Mercredi 25 juillet, j'ai adressé des courriers aux Présidents respectifs de la Fédération Française des Échecs et de la Fédération Française de Judo. L'objectif : mener à bien le combat pour l'égalité et contre la discrimination de toute nature.

Fausses rumeurs, photos ou vidéos truquées… les fausses informations, ou fake news, inondent le net. La désinformation va parfois plus loin, prenant la forme de théories à l’apparence scientifique.

L'exposition CHAGALL, LISSITZKY, MALÉVITCH...L'AVANT-GARDE RUSSE À VITEBSK (1918-1922) est à découvrir juqu'au 16 juillet 2018 au Centre Pompidou.

Scoop : l’appel au boycott est illégal en France

 

Et vous, comment définiriez-vous l’humour juif ?

Pages

C’est avec une profonde tristesse que nous avons appris la disparition de Simon Gutman, né en 1923 à Varsovie, seul survivant du premier convoi des déportés Juifs de France, parti de Compiègne pour Auschwitz le 27 mars 1942, avec dans ses wagons 1112 personnes, composées selon Serge Klarsfeld, de Juifs étrangers arrêtés à Paris lors de la rafle du 20 août 1941, et de Juifs « notables » arrêtés à leur domicile le 12 décembre 1941, ainsi que 300 autres juifs envoyés de Drancy à Compiègne durant l’l’hiver 1941-1942. 

Simon Gutman était l’un de ceux qui tombèrent dans le piège dressé par les fonctionnaires de police Français le 20 août 1941, qui augura l’ouverture du camp de Drancy. Commença alors pour lui une longue descente en enfer avec son internement à Drancy, puis à Compiègne, suivie de son départ pour Auschwitz, avant d’être expédié au camp du Stutthof, puis de participer aux « Marches de la Mort », et enfin de réussir à s’évader non loin de Dachau. A son retour, Simon retrouva son père, seul rescapé d’une famille anéantie, qui avait gagné la France dans les années 30.

Simon Gutman, avec courage et abnégation s’est reconstruit en épousant une rescapée des camps, Bella Bleiweises, avec laquelle il fonda une belle famille, forte de deux enfants et de nombreux arrière-petits-enfants. 

Ce « mentsch », modeste, doux et chaleureux était l’un des derniers grands témoins historiques. Affecté aux cuisines d’Auschwitz, ses compagnons n’oublièrent jamais qu’il leur vint en aide durant l’épreuve du camp. L’homme de petite taille était un seigneur de haute dimension morale. Chaque année, il était présent avec ses arrière-petits-fils pour allumer une bougie à la Cérémonie des déportés à la Victoire.  Une page se tourne. Mais il restera toujours dans notre souvenir.

Claude Bochurberg

Mon image

Photo de Marylou Tremil, prise lors d'une cérémonie en mémoire des déportés à la Victoire

Le Crif vous propose aussi :