Blog du Crif - J'ai visité l'exposition "Juifs du Maroc (1934-1937)" au MahJ. Et vous ?

30 Août 2020 | 364 vue(s)
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Actualité

Le 33ème Dîner du Crif a eu lieu mercredi 7 mars 2018.

Au théâtre de l'Atelier, Le livre de ma mère réveille les souvenirs et sublime la relation la plus sincère qui est donnée à l'homme de connaître.

Vendredi 23 février, j'ai rencontré Tomasz Młynarski, Ambassadeur de Pologne en France.

La première djihadiste française capturée à Mossoul par les forces irakiennes en juillet 2017, Mélina Boughedir, a été condamnée, lundi 19 février, à sept mois de prison pour l’entrée illégale en Irak. La cour pénale de Bagdad a ordonné la remise en liberté et l’expulsion en France de la jeune femme de 27 ans, sa peine étant couverte par sa détention préventive, rapporte Le Monde du 19 février. Qui sont ces femmes désintégrées, déstructurées et aveuglées par la propagande développée par les djihadistes et qui ont été des proies faciles. C'est ainsi qu'elles se sont déshumanisées et ont participé à cette orgie barbare et moyenâgeuse qu’est le djihadisme.

En tant que lecteur de la newsletter du Crif, bénéficiez d'un tarif préférentiel ! La place à 15 euros au lieu de 20 euros. Réservations par téléphone : 01 43 27 88 61 avec le code CRIF           

"On s'est dit au-revoir. C'était un au-revoir mais qu'y avait-il derrière cet au-revoir ?"

Dans leur numéro de janvier, le magazine Youpi, destiné aux enfants de 5 à 8 ans, a clairement laissé entendre à ses jeunes lecteurs qu' "Israel n'était pas un vrai pays".

"Je m’en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe…"
 

 

En juin 2017, quelques mois après l'assassinat de Sarah Halimi, Francis Kalifat, Président du Crif, publiait cette tribune en hommage à Sarah Halimi, devenue le triste symbole de l'antisémitisme qui tue. 

Sarah Halimi, une retraitée a été battue à mort à Paris, le 4 avril 2017 et son calvaire a duré plus d'une heure. Et, il s'agit bien d'un meurtre antisémite.

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Le Musée d'art et d'histoire du Judaïsme présente sa nouvelle exposition intitulée "Juifs du Maroc (1934-1937)". Je suis allée la visiter ! Et vous ? 

 

C'est dans la galerie du MahJ que quelques-unes des 1 800 photographies de Jean Besancenot sont exposées. Chacune d'elle montre de magnifiques parures, bijoux et vêtements traditionnels des communautés juives du Sud du Maroc.

Cette exposition dévoile ainsi tout un pan des traditions vestimentaires juives marocaines rurales.  

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Très attentif à retranscrire les us et coutumes des Juifs de ces régions, Jean Besancenot prenait des notes sur les types de tenues, les occasions lors desquelles elles étaient portées, et relevait les noms de ses vêtements et bijoux dans leur langue originale, c'est à dire en arabe. 

Dans une interview audio, Jean Besançenot relate aussi comment il était accueilli par les populations juives dans ses régions très réculées du Maroc. Il devait gagner la confiance de ses hôtes au fil de ses rencontres et de ses voyages pour qu'ils se laissent prendre en photo, et notamment les femmes, pour qu'elles acceptent de se parer de leurs beaux vêtements de fête.

Le travail de photographe, mais aussi de peintre, de Jean Besancenot est remarquable. Ses photos sont un témoignage exceptionnel de ce qu'étaient les communautés juives rurales du Maroc, depuis disparues.

 

Cette exposition prend également sens grâce au témoignage de Hannah Assouline, fille du rabbin Messaoud Assouline, que l'on retrouve sur certaines photos.

L'histoire derrière la photographie touche particulièrement le spectateur.

Le récit de l'étonnante découverte, par Hannah Assouline, de photographies représentants son père, prises par Jean Besancenot dans la région du Tafilalet, dans le sud du Marocn ne laisse pas insensible. 

Sur une des photos, Messaoud Assouline, jeune garçon de 13 ans, pose à côté de Sarah Abehassera, la fille du renommé rabbin Israël Abehassera, dit Baba Salé. Tous les deux portent les traditionnels costumes de mariés. Messaoud Assouline était alors élève à la yeshiva de Baba Salé à Erfoud. 

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Une magnifique gouache de Messaoud Assouline est également exposée.

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Racontée avec beaucoup d'humour et de tendresse, Hannah Assouline nous dévoile de façon anecdotique la raison derrière l'absence de chaussures aux pieds de son père. Son témoignage apporte beaucoup à cette exposition. 

Prises il y a un peu moins d'un siècle, ces photographies témoignent d'un autre temps du judaïsme marocain, plus ancien, plus rural, plus artisanal, que nous connaissons peu. D'origine marocaine, c'est toujours un plaisir pour moi d'en apprendre davantage sur l'histoire des communautés juives du Maroc.

 

Johana M.

Vous pouvez visionner la vidéo de Hannah Assouline "Comment j'ai retrouvé la photo de mon père" : 

 

Quelques mots du MahJ sur l'exposition :

Réalisées pendant la période du protectorat français, ses images reflètent une grande proximité avec ses modèles, lui permettant de mêler enjeux esthétiques et exigence scientifique. Son œuvre documente de manière irremplaçable la culture juive rurale du Maroc, et en particulier les costumes et les parures féminines, dont le répertoire est parfois commun avec celui des femmes musulmanes.

 

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