Blog du Crif - La myriade de drapeaux palestiniens, lors de la manifestation contre "l’islamophobie", à Paris

12 Novembre 2019 | 1065 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Mon discours à la cérémonie d'hommage aux Juifs engagés volontaires qui s'est tenue le 15 octobre 2017 au cimétière de Bagneux.

Dans ce courrier, j'ai félicité Audrey Azoulay pour son élection. J'ai également attiré son attention sur les positions récentes de l'Unesco sur Jérusalem et commente les relations passées de l'organisation avec le Crif.

Mardi 10 octobre 2017, j'ai été reçu par le Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères pour un long tour d'horizon.

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#BlogDuCrif - Devoir de mémoire
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20 Septembre 2017
Catégorie : France

Il y a 76 ans, le 15 décembre 1941, 69 hommes ont été fusillés au Fort du Mont Valérien à Suresnes, dans les Hauts de Seine par les autorités d’occupations allemandes. Ces hommes, français et étrangers, furent arrêtés par les forces de polices françaises de la Préfecture de police du département de la Seine (à l’époque).

Je vais vous raconter l’histoire de Moritz Singer, mon oncle, le frère de ma mère, un de ces fusillés.

En 2017, Roger Pinto, sa femme et son fils ont été séquestrés, violentés et détroussés à leur domicile de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis), "une agression antisémite" condamnée par le Crif et le ministre de l'Intérieur. Une première ?

"Je m’en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe…"
 

 

"The strength of a Nation always lies in the the way it looks at its History and and its ability to teach it to future generations".

 

"La force d’une Nation réside toujours dans le regard qu’elle sait porter sur son histoire et sa capacité à l’enseigner aux générations suivantes."

 

En juin 2017, quelques mois après l'assassinat de Sarah Halimi, Francis Kalifat, Président du Crif, publiait cette tribune en hommage à Sarah Halimi, devenue le triste symbole de l'antisémitisme qui tue. 

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Actualité

Fausses rumeurs, photos ou vidéos truquées… les fausses informations, ou fake news, inondent le net. La désinformation va parfois plus loin, prenant la forme de théories à l’apparence scientifique.

L'exposition CHAGALL, LISSITZKY, MALÉVITCH...L'AVANT-GARDE RUSSE À VITEBSK (1918-1922) est à découvrir juqu'au 16 juillet 2018 au Centre Pompidou.

Scoop : l’appel au boycott est illégal en France

 

Et vous, comment définiriez-vous l’humour juif ?

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Opinion

Depuis plusieurs années, le cinéma international ne cesse de plébisciter les cinéastes iraniens. Asghar Farhadi en est l’exemple même. Cependant, certains réalisateurs n’ont pas la chance d’être autant ovationnés.

Pour leur cinéma engagé, frontal et dénonciateur du pouvoir politique et du régime iranien, grand nombre de réalisateurs iraniens ont été, pour les plus chanceux, contraint à l’exil, tandis que d’autres en détention, subissent le triste sort réservé aux prisonniers iraniens.

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Ce sont-là des drapeaux et des slogans anti-israéliens qui ont parsemé le cortège, tout au long de son parcours

Avant même que la manifestation contre « l’islamophobie » -un terme totalement inadapté- déambule dans les rues de Paris, ce dimanche 10 novembre 2019, la controverse portait déjà sur celles et ceux qui appelaient à manifester, dont des organisations trotskystes comme Lutte ouvrière, le Nouveau Parti Anticapitaliste, quelques partis de gauche comme la France Insoumise -alors que des réserves ont été exprimées au sein même de LFI par François Ruffin et Adrien Quatennens- ou une association qui suscite de très nombreuses critiques par ailleurs souvent justifiées, comme le Collectif contre l’Islamophobie en France (CCIF).

Un dérapage qui a été relativement ignoré par la presse généraliste a consisté à brandir ici ou là, lors du cortège, une myriade de drapeaux palestiniens, des slogans hostiles à Israël, des appels explicites au boycott d’Israël, des gens portant tee-shirts appelant au BDS, pancartes portées par des chapelles de la gauche radicale ou certains mouvements militants propalestiniens. D’ailleurs, dans le cortège, figurait les militants de l’association Europalestine, avec à leur tête, Olivia Zemor, en train d’haranguer et d’exciter la foule.

Or, le conflit israélo-palestinien n’avait strictement rien à voir avec cette manifestation et avec une problématique franco-française qui cristallise l’opinion publique française et la classe politique française. Cette présence belliqueuse et ces slogans hostiles et agressifs sont là finalement pour suggérer par là-même qu’Israël continue/continuait/continuerait d’enflammer et d’être instrumentalisé. Par contre, la question suivante se pose : lors de cette manifestation, qui a brandit des drapeaux yéménites, syriens ou libyens ? Alors que, là-bas, les guerres civiles ont provoqué la mort de centaines de milliers de personnes ? Faut-il une fois de plus comprendre que les guerres civiles arabo-arabes n’intéressent pas ? Au final, cette instrumentalisation est insupportable.

Enfin, au-delà des étoiles jaunes qui ont été portées ici ou là, sujet rappelé par un communiqué du Ceif, nous voulons lister une dernière et gravissime dérive, lors de cette manifestation.

Le dérapage le plus incroyable a eu lieu lorsque, juché sur un camion, Marwan Muhammad, fondateur de l’association LES Musulmans, qui fut également directeur du CCIF, harangue la foule au cri de « Allah akbar » (Dieu est grand), repris en cœur. "On dit 'Allah akbar' parce qu'on est fiers d'être musulmans et on est fiers d'être citoyens français", poursuit Marwan Muhammad.  France Info rapporte que les manifestants l'applaudissent. "On dit 'Allah akbar' parce qu'on en a marre que des médias fassent passer cette expression religieuse pour une déclaration de guerre", renchérit l'orateur. Les applaudissements redoublent.

Qu’ «Allah akbar » soit une expression communément exprimée dans le monde musulman va de soi. 

Mais, ce cri fut aussi un cri de guerre, annonçant de grandes catastrophes, des drames terribles, le sang, la mort et le fanatisme. De nombreux compatriotes -dont des français de confession musulmane- ont été assassinés sauvagement en entendant ce cri, qui fut en l’état un cri de rage et de haine. Cette harangue était inutile, elle apparaît comme une provocation supplémentaire.

Au final, ces dérives questionnent et interpellent sur les instrumentalisations multiples, lors de cet étrange rassemblement.

Marc Knobel

 

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