Blog du Crif - La myriade de drapeaux palestiniens, lors de la manifestation contre "l’islamophobie", à Paris

12 Novembre 2019 | 1065 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Sarah Halimi, une retraitée a été battue à mort à Paris, le 4 avril 2017 et son calvaire a duré plus d'une heure. Et, il s'agit bien d'un meurtre antisémite.

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

Portrait de Gil Taïeb
Nous sommes debout
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03 Avril 2017
Catégorie : France, Actualité, Opinion

Samedi 1er avril place du Châtelet se sont réunies une centaine de membres du Collectif Boycott Israël

Francis Kalifat, the Crif President gave a speech at the annual Crif's dinner 2017. 

Né à Tunis en 1920, Albert Memmi, s’il a été considéré, à travers certains de ses romans, comme le chantre du judaïsme tunisien, demeure surtout, le théoricien du colonialisme

C’est l’histoire d’un mariage mixte raté. Un mariage entre une Juive et un Musulman, Julie et Sam. 

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

Je me suis exprimé sur les enjeux de l'élection présidentielle pour la communauté juive française.

Portrait de Stéphanie Dassa
Hommage à Claude Hampel
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14 Novembre 2016
Catégorie : France

« Il y eut un soir et il y eut un matin » Genèse1 : 5

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Actualité

Il y a six ans (ndlr. : cet article a été rédigé en mars 2018), en mars 2012, à Montauban et Toulouse, sept vies ont été fauchées par un terroriste islamique, donc je me refuse à rappeler le nom.

Le 33ème Dîner du Crif a eu lieu mercredi 7 mars 2018.

Au théâtre de l'Atelier, Le livre de ma mère réveille les souvenirs et sublime la relation la plus sincère qui est donnée à l'homme de connaître.

Vendredi 23 février, j'ai rencontré Tomasz Młynarski, Ambassadeur de Pologne en France.

La première djihadiste française capturée à Mossoul par les forces irakiennes en juillet 2017, Mélina Boughedir, a été condamnée, lundi 19 février, à sept mois de prison pour l’entrée illégale en Irak. La cour pénale de Bagdad a ordonné la remise en liberté et l’expulsion en France de la jeune femme de 27 ans, sa peine étant couverte par sa détention préventive, rapporte Le Monde du 19 février. Qui sont ces femmes désintégrées, déstructurées et aveuglées par la propagande développée par les djihadistes et qui ont été des proies faciles. C'est ainsi qu'elles se sont déshumanisées et ont participé à cette orgie barbare et moyenâgeuse qu’est le djihadisme.

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Opinion

L'historien Laurent Joly publie un nouvel éclairage sur la collaboration de la France occupée à la déportation des juifs. Une œuvre magistrale.

Le Crif souhaite un prompt rétablissement à Jean-Pierre Allali suite à son récent accident et espère le retrouver très vite en pleine forme.

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Ce sont-là des drapeaux et des slogans anti-israéliens qui ont parsemé le cortège, tout au long de son parcours

Avant même que la manifestation contre « l’islamophobie » -un terme totalement inadapté- déambule dans les rues de Paris, ce dimanche 10 novembre 2019, la controverse portait déjà sur celles et ceux qui appelaient à manifester, dont des organisations trotskystes comme Lutte ouvrière, le Nouveau Parti Anticapitaliste, quelques partis de gauche comme la France Insoumise -alors que des réserves ont été exprimées au sein même de LFI par François Ruffin et Adrien Quatennens- ou une association qui suscite de très nombreuses critiques par ailleurs souvent justifiées, comme le Collectif contre l’Islamophobie en France (CCIF).

Un dérapage qui a été relativement ignoré par la presse généraliste a consisté à brandir ici ou là, lors du cortège, une myriade de drapeaux palestiniens, des slogans hostiles à Israël, des appels explicites au boycott d’Israël, des gens portant tee-shirts appelant au BDS, pancartes portées par des chapelles de la gauche radicale ou certains mouvements militants propalestiniens. D’ailleurs, dans le cortège, figurait les militants de l’association Europalestine, avec à leur tête, Olivia Zemor, en train d’haranguer et d’exciter la foule.

Or, le conflit israélo-palestinien n’avait strictement rien à voir avec cette manifestation et avec une problématique franco-française qui cristallise l’opinion publique française et la classe politique française. Cette présence belliqueuse et ces slogans hostiles et agressifs sont là finalement pour suggérer par là-même qu’Israël continue/continuait/continuerait d’enflammer et d’être instrumentalisé. Par contre, la question suivante se pose : lors de cette manifestation, qui a brandit des drapeaux yéménites, syriens ou libyens ? Alors que, là-bas, les guerres civiles ont provoqué la mort de centaines de milliers de personnes ? Faut-il une fois de plus comprendre que les guerres civiles arabo-arabes n’intéressent pas ? Au final, cette instrumentalisation est insupportable.

Enfin, au-delà des étoiles jaunes qui ont été portées ici ou là, sujet rappelé par un communiqué du Ceif, nous voulons lister une dernière et gravissime dérive, lors de cette manifestation.

Le dérapage le plus incroyable a eu lieu lorsque, juché sur un camion, Marwan Muhammad, fondateur de l’association LES Musulmans, qui fut également directeur du CCIF, harangue la foule au cri de « Allah akbar » (Dieu est grand), repris en cœur. "On dit 'Allah akbar' parce qu'on est fiers d'être musulmans et on est fiers d'être citoyens français", poursuit Marwan Muhammad.  France Info rapporte que les manifestants l'applaudissent. "On dit 'Allah akbar' parce qu'on en a marre que des médias fassent passer cette expression religieuse pour une déclaration de guerre", renchérit l'orateur. Les applaudissements redoublent.

Qu’ «Allah akbar » soit une expression communément exprimée dans le monde musulman va de soi. 

Mais, ce cri fut aussi un cri de guerre, annonçant de grandes catastrophes, des drames terribles, le sang, la mort et le fanatisme. De nombreux compatriotes -dont des français de confession musulmane- ont été assassinés sauvagement en entendant ce cri, qui fut en l’état un cri de rage et de haine. Cette harangue était inutile, elle apparaît comme une provocation supplémentaire.

Au final, ces dérives questionnent et interpellent sur les instrumentalisations multiples, lors de cet étrange rassemblement.

Marc Knobel

 

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