Blog du Crif - Sigmund Freud, fils de Jacob

06 Mai 2020 | 491 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Comme chaque année, l'association ASI/Keren Or que je préside, distribue des lunettes de vue en Israël aux plus démunis. Cette année l'opération s'est déroulée dans la ville de LOD.

En 2005, le fait religieux envahissait peu à peu et dans la confrontation, les cours de récréation. L’agitation religieuse commençait à provoquer des dégâts dont nous payons le prix lourd aujourd’hui.

FOR JERUSALEM NO VOICE MUST MISS
FOR JERUSALEM NONE OF US CAN REMAIN SILENT

POUR JERUSALEM PAS UNE VOIX NE DOIT MANQUER
POUR JERUSALEM AUCUN D’ENTRE NOUS NE PEUT SE TAIRE
 

 

Cette période de fêtes juives en France, rime aujourd'hui avec contrôles de sécurtié et détecteurs de métaux

Une stèle en mémoire des victimes de la Shoah qui n’ont pas de sépulture, "ni ici, ni ailleurs", a été inaugurée dans le cimetière parisien de Bagneux.
Une cérémonie solennelle - et sous haute sécurité - qui, à Bagneux, dix ans après la mort d’Ilan Halimi, séquestré et torturé dans la cité de la Pierre-Plate parce qu’il était juif, était d’autant plus symbolique.

Dimanche 11 septembre 2016, j'étais l'invité de l'émission "30 minutes pour convaincre".

Le racisme qui frappe la communauté asiatique est insupportable.
 

Vouloir profiter de l'actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c'est tomber dans l'indigne et le nauséabond 

Le Times of Israel a repris ma critique de la comparaison musulmans de France - juifs pendant la Shoah.

Je fais suite aux propos de Jean Luc Melenchon travestissant l'Histoire de France.

Aux côtés de Bruno Valentin, prêtre du diocèse de Versailles et Ahmet Ogras, vice-président du CFCM sur le plateau de BFM TV, j'ai réaffirmé mon sentiment d'horreur face à cet acte barbare qui s'est passé ce matin.

 

Les vidéos de la mort, par Marc Knobel
|
21 Juillet 2016
Catégorie : France

Dans quel monde vivons-nous et de quelle inhumanité est faite le monde ?

Retour sur le déchaînement de haines antisémites qui s’est produit l’été 2014, en France.

Ce sont toutes les plumes que l'on veut briser...

Pages

Actualité

"On s'est dit au-revoir. C'était un au-revoir mais qu'y avait-il derrière cet au-revoir ?"

Dans leur numéro de janvier, le magazine Youpi, destiné aux enfants de 5 à 8 ans, a clairement laissé entendre à ses jeunes lecteurs qu' "Israel n'était pas un vrai pays".

"Je m’en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe…"
 

 

En juin 2017, quelques mois après l'assassinat de Sarah Halimi, Francis Kalifat, Président du Crif, publiait cette tribune en hommage à Sarah Halimi, devenue le triste symbole de l'antisémitisme qui tue. 

Sarah Halimi, une retraitée a été battue à mort à Paris, le 4 avril 2017 et son calvaire a duré plus d'une heure. Et, il s'agit bien d'un meurtre antisémite.

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

Portrait de Gil Taïeb
Nous sommes debout
|
03 Avril 2017
Catégorie : France, Actualité, Opinion

Samedi 1er avril place du Châtelet se sont réunies une centaine de membres du Collectif Boycott Israël

Francis Kalifat, the Crif President gave a speech at the annual Crif's dinner 2017. 

Le judaïsme indien est assez méconnu en France. Pourtant, il est d'une implantation millénaire. Il y avait environ 35 000 Juifs aux Indes lors de la création de l'État d'Israël

Johnny est malade. Oui, le grand Johnny. Lundi, la fille de Johnny Hallyday avait annoncé que son père souffrait d'un cancer avant de crier au piratage de son compte. Ce mercredi soir, c'est finalement le chanteur lui-même qui prend soin d'envoyer un mot sur Twitter pour rassurer ces fans. Si on lui a dépisté « des cellules cancéreuses » pour lesquelles il est « traité », il assure être confiant sur son suivi. "Mes jours ne sont pas aujourd'hui en danger, rappelle L’Express du 9 mars.

Cela paraîtra peut-être étrange à certains de mes lecteurs, mais j’aime Johnny, j’aime son timbre de voix, j’aime aussi certaines de ces chansons, je suis presque, presque un fan.

Pages

Opinion

Par Chloé Blum

Portrait de Invité
Blog du Crif - Noé, reviens !
|
11 Octobre 2018
Catégorie : France, Opinion

Pages

Lecture du documentaire Sigmund Freud, un juif sans Dieu, de David Teboul*

Pour ce nouveau film-documentaire, David Teboul s’intéresse à Sigmund Freud. Au contraire de rappeler une énième fois qu’il est le « père de la psychanalyse », le réalisateur choisit de souligner qu’il est avant tout le fils de Jacob.

Car, avant d’être un père, Freud a été un fils. Et pas n’importe lequel. Le petit Sigmund né en 1856 en Moravie, dans une famille juive. Lui-même, écrira-t-il, « est resté juif ».

Son père, Jacob, « cet homme peu banal », lui offre une Bible de Philippson, qui accompagnera Freud toute sa vie. Le judaïsme est présent dans cette famille bourgeoise qui déménage à Vienne où l’assimilation est naturelle au milieu d’une société d’intellectuels juifs.

A travers ses correspondances, David Teboul dresse le récit d’un Freud intime. Et d’un Freud qui rêve.

Un Freud qui rêve

Sigmund Freud voit dans l’expérience onirique un guide et en fait la voix/voie royale pour atteindre l’inconscient. A la mort de son père, il s’attèle sérieusement à son premier livre, L’interprétation des rêves, qui paraitra en 1900.

Dans la Torah, Jacob(1) – celui qui rêve – est le père de Joseph(2), qui sauvera sa vie et accomplira son destin, et celui du peuple juif, en interprétant les rêves de Pharaon, en Egypte. Freud, digne fils de son père, Jacob, pouvait-il faire autre chose que d’écrire L’interprétation des rêves ?

Pour ce juif assimilé, attaché aux valeurs du judaïsme mais profondément laïc, les personnages de l’histoire juive feront figure de re-père.

Il se verra en Moïse (auquel il consacrera un ouvrage entier à la fin de sa vie), arrêté par la mort sur le chemin de la Terre promise,  et son disciple, Carl Gustav Jung, en Josué. Il lui écrira qu’il lui souhaite de posséder bientôt « la terre promise de la psychiatrie ».

Freud se rêve en père indépassable mais Jung est un fils rebelle. Il reproche à son mentor ses analyses trop guidées par les théories sexuelles. Dans une lettre d’une grande violence symbolique, Jung rompt définitivement les liens avec Freud.

En 1905, peut-être précisément parce que Jung lui a reproché son grand intérêt pour la chose, Freud publie Trois essais sur la théorie sexuelle. Il y mentionne pour la première fois l’idée d’une sexualité infantile. Si elle est immédiatement condamnée par les médecins viennois, elle s’inscrira bientôt au cœur de la pratique analytique freudienne.

Une science juive

Depuis la déclaration Balfour de 1917, le projet sioniste progresse. Freud accepte de contribuer à La Revue Juive, fondée par Albert Cohen, qui encourage l’élan sioniste en Palestine.

Freud témoigne une sympathie pour le projet sioniste mais émet un jugement réservé quant à sa réalisation. Il soutient cependant l’établissement de l’Université hébraïque de Jérusalem et en salue l’ambition scientifique.

Freud demeura inquiet toute sa vie de voir la psychanalyse devenir « une science juive », même s’il reconnait qu’elle n’a pu être pensée qu’à travers une connaissance certaine du judaïsme.

On peut alors imaginer combien la démonstration trop directe d’un soutien à une ambition juive, ou à une pratique des traditions pouvait paraitre à Freud comme un signal d’alarme, à éviter à tout prix.

Vacillant entre l’incarnation d’un juif convaincu par les valeurs universelles qui traversent la Torah, et celle d’un intellectuel inquiet d’être perçu comme un juif, Freud a traversé la vie d’un endroit à l’autre. Il a finalement été un parfait un juif errant.

David Teboul dessine les contours de la vie privée de Freud. Homme à femmes en cela qu’il en a toujours été entouré, fils de Jacob, et père d’Anna.

Il invite le spectateur à une lecture intime et explore la relation complexe entre le père de la psychanalyse et son judaïsme.

 

*Sigmund Freud, un juif sans Dieu, de David TeboulAvec les voix de Mathieu Amalric, Isabelle Huppert, Catherine Deneuve et Jeanne Balibar.

1. Genèse XXVIII, 10-22

2. Genèse XXXVII, 1-11, XL et XLI, 1-46

 

Le Crif vous propose :