Blog du Crif - Une histoire pour l'éternité

06 Juin 2019 | 10 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Au théâtre de l'Atelier, Le livre de ma mère réveille les souvenirs et sublime la relation la plus sincère qui est donnée à l'homme de connaître.

Vendredi 23 février, j'ai rencontré Tomasz Młynarski, Ambassadeur de Pologne en France.

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Dina Porat, Le Juif qui savait Wilno-Jérusalem : la figure légendaire d’Abba Kovner, 1918-1987.

La première djihadiste française capturée à Mossoul par les forces irakiennes en juillet 2017, Mélina Boughedir, a été condamnée, lundi 19 février, à sept mois de prison pour l’entrée illégale en Irak. La cour pénale de Bagdad a ordonné la remise en liberté et l’expulsion en France de la jeune femme de 27 ans, sa peine étant couverte par sa détention préventive, rapporte Le Monde du 19 février. Qui sont ces femmes désintégrées, déstructurées et aveuglées par la propagande développée par les djihadistes et qui ont été des proies faciles. C'est ainsi qu'elles se sont déshumanisées et ont participé à cette orgie barbare et moyenâgeuse qu’est le djihadisme.

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Le 4 février 2018, le Crif et les Amis du Crif ont organisé un voyage de mémoire dans les camps d’Auschwitz-Birkenau. Près de 200 personnes ont participé à cette journée exceptionnelle, qui a marqué les mémoires de chacun. Une délégation d’élus et de personnalités publiques m'a également accompagné. Nous avons aussi eu l'honneur d'être accompagnés par Ginette Kolinka, réscapée d'Auschwitz.

En fin de journée, nous avons tenu une courte cérémonie d'hommages ponctuée de plusieurs discours et de prières animées par le Rabbin Moché Lewin. En conclusion de cette intense journée, le Shofar a resonné au milieu du silence etourdissant de l'immense complexe de Birkenau.

Depuis quelques semaines, le texte épistolaire de Sholem Aleichem a investi la petite – mais non moins prestigieuse – scène du Théâtre de la Huchette, à Paris.

Hier, je me suis exprimé sur la récente vague d'antisémitisme qui secoue la France. J'ai demandé à l'ensemble de la communauté nationale de faire front contre la haine antisémite. J'ai également rappelé l'importance pour la justice française d'appliquer des peines suffisamment lourdes pour être dissuasives.

De ce 9 janvier 2015, nous voulons retenir une autre image, cette belle image. Celle de Lassana Bathily.

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Opinion

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaela ! Sur ce blog, Raphaela vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

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Le livre de Ginette. Pas "le livre de Ginette Kolinka", mais bien le livre de Ginette, comme si je parlais du dernier ouvrage d’une bonne copine. Voici ce que je tiens entre mes mains. Un petit livre d’une centaine de pages qui affiche le visage de son auteur sur le marque-page qui l’entoure. Ginette sourit, en fronçant un peu le nez, et je peux l’entendre échapper un filet de voix un peu rauque.

Il y a quelques semaines, à l’occasion d’un déjeuner avec elle, Ginette confiait justement la prochaine sortie de son livre. « Ha bah je ne pas parle des séances de gym du samedi matin là-dedans, c’est sûr ! Non, c’est sur Birkenau bien-sûr ».

En effet. Retour à Birkenau retrace les mois de déportation de Ginette. D’Avignon à Theresienstadt, en passant par Birkenau et Bergen Belsen, Ginette nous emmène avec elle dans ses souvenirs, dans son récit simple et vif, avec pudeur et sincérité.

Combien de fois écrit-elle qu’elle « ne sait plus », qu’elle a oublié le détail de la couleur d’une robe ou le nom d’une ancienne camarade ? Beaucoup.

Dans un souci permanent de justesse, Ginette fouille au fond d’elle pour retracer le plus précisément possible ce qu’a été sa vie – ou plutôt sa survie – au camp.

Je sais que c’est ce qui l’inquiète le plus. Qu’on puisse penser qu’elle exagère, qu’elle modifie.

La dernière phrase de son livre, « j’espère que vous ne pensez pas que j’ai exagéré au moins ? », je la vois, je l’entends nous le dire. Un doigt tendu vers nous, les épaules un peu remontées, la tête penchée sur le côté. Avec une émotion presque enfantine mais une inquiétude bien adulte. Celle de ne pas être à la hauteur pour raconter ce que tous les autres ne pourront jamais raconter.

Ginette remercie les élèves qu’elle accompagne dans les voyages de mémoires et tous ceux qui se font passeurs de mémoire.

Aujourd’hui, c’est moi qui te remercie, Ginette.

Pour avoir redonné une couleur, une odeur et une douleur à ce qui était incolore, inodore et indolore.

Pour avoir fait de ton histoire, une histoire pour l’éternité.

Marie-Sarah Seeberger

 

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