Gil Taïeb

Vice Président du Crif

#BlogDuCrif #VeldHiv - "Ces journées resteront à tout jamais dans nos mémoires."

23 Juillet 2018 | 102 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Au théâtre de l'Atelier, Le livre de ma mère réveille les souvenirs et sublime la relation la plus sincère qui est donnée à l'homme de connaître.

Vendredi 23 février, j'ai rencontré Tomasz Młynarski, Ambassadeur de Pologne en France.

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Dina Porat, Le Juif qui savait Wilno-Jérusalem : la figure légendaire d’Abba Kovner, 1918-1987.

La première djihadiste française capturée à Mossoul par les forces irakiennes en juillet 2017, Mélina Boughedir, a été condamnée, lundi 19 février, à sept mois de prison pour l’entrée illégale en Irak. La cour pénale de Bagdad a ordonné la remise en liberté et l’expulsion en France de la jeune femme de 27 ans, sa peine étant couverte par sa détention préventive, rapporte Le Monde du 19 février. Qui sont ces femmes désintégrées, déstructurées et aveuglées par la propagande développée par les djihadistes et qui ont été des proies faciles. C'est ainsi qu'elles se sont déshumanisées et ont participé à cette orgie barbare et moyenâgeuse qu’est le djihadisme.

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Le 4 février 2018, le Crif et les Amis du Crif ont organisé un voyage de mémoire dans les camps d’Auschwitz-Birkenau. Près de 200 personnes ont participé à cette journée exceptionnelle, qui a marqué les mémoires de chacun. Une délégation d’élus et de personnalités publiques m'a également accompagné. Nous avons aussi eu l'honneur d'être accompagnés par Ginette Kolinka, réscapée d'Auschwitz.

En fin de journée, nous avons tenu une courte cérémonie d'hommages ponctuée de plusieurs discours et de prières animées par le Rabbin Moché Lewin. En conclusion de cette intense journée, le Shofar a resonné au milieu du silence etourdissant de l'immense complexe de Birkenau.

Depuis quelques semaines, le texte épistolaire de Sholem Aleichem a investi la petite – mais non moins prestigieuse – scène du Théâtre de la Huchette, à Paris.

Hier, je me suis exprimé sur la récente vague d'antisémitisme qui secoue la France. J'ai demandé à l'ensemble de la communauté nationale de faire front contre la haine antisémite. J'ai également rappelé l'importance pour la justice française d'appliquer des peines suffisamment lourdes pour être dissuasives.

De ce 9 janvier 2015, nous voulons retenir une autre image, cette belle image. Celle de Lassana Bathily.

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Opinion

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaela ! Sur ce blog, Raphaela vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

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Au moment où j’écris ces quelques mots, je m’apprête à me rendre à la commémoration annuelle de la rafle du Vel’ d’Hiv’. Comme chaque année, nous allons être quelques centaines à nous retrouver afin de rappeler et d’honorer la mémoire des 13 152 juifs ( 4115 enfants, 5919 femme et 3118 hommes) qui , le 16 et 17 juillet 42 ont été traqués et arrêtés ,par la police française sur ordre du gouvernement collaborationniste de Pétain. Ces milliers de juifs, regroupés au Vel’ d’Hiv’ avant d’être conduit vers des camps de la mort. Ces arrestations ont été menées par 7000 policiers et gendarmes français assistés par près de 400 collabos militants du parti républicain français sur ordre du gouvernement de Vichy. 

Ces journées resteront à tout jamais dans nos mémoires. Elles ont été le symbole de la honte dans une France qui en majorité détournait le regard devant ce spectacle dramatique 

Nous ne pouvons occulter et oublier le courage et l’humanité de ces Justes, qui bravant le danger ont sauvé des vies de juifs voués à une mort certaine. 

Ces Justes ont été les lumières qui manquaient dans cette période de ténèbres. 

Cette page sombre de l’Histoire de France aurait dû nous préserver de tout retour de la haine antisémite mais force est de constater que les années passant, les leçons ont été oubliées. 

Après avoir vu réapparaître le négationnisme nous constatons depuis plus de 10 ans,  que dans la France du XXIe siècle, des juifs sont à nouveau les cibles de la haine antisémite.

Après les insultes et les graffitis, sont venus les agressions et après les agressions sont arrivés les assassinats. 

Moins de 70 ans après la Shoah, en France, des juifs sont morts parce qu’ils étaient juifs. 

Dans la France du XXIe siècle, les fascistes ont relevé la tête et ils font aujourd’hui, Haine Commune, avec un nouvel antisémitisme habillé aux couleurs de l’antisionisme.

Certains crient mort aux juifs, d’autres morts à Israël et d’autres n’hésitent plus à crier les deux.

À chaque commémoration je me pose la même question:  Pourquoi venir honorer les juifs morts, S’ils ne respectent pas le juif debout et vivant ?

Comment certains ont l’audace de venir pleurer les juifs déportés et assassinés, qui n’avaient pas de terre, et peuvent en même temps déverser leur haine de l’État d’Israël, seul foyer national du peuple juif. 

Alors chaque année par respect et au nom de tous les miens, je me rends aux commémorations  et à chaque fois j’ai envie d’hurler : « mais vous ne nous aimez que morts !! Respectez nous vivants et respectez ce petit coin du monde qui nous est si cher  » 

Je suis persuadé que s’il n’y avait pas Israel, Il ne ferait pas bon être juif dans ce XXIe siècle ou les intégristes islamiques appellent au Jihad et agressent des juifs au cri de Ala Akbar. 

Il ne ferait pas bon être juif lorsque le fascisme reprend force et vigueur. 

Il ne ferait pas bon être juif dans une France dans laquelle des experts ou des juges hésitent à qualifier d’antisémitisme des assassinats tels que celui de Sarah Halimi. 

Il ne ferait pas bon d’être juif dans un monde sans un Israël fort et indépendant.

Crédit photo : © Alain Azria