Francis Kalifat

Ancien président

« DU VIVRE ENSEMBLE AU FAIRE ENSEMBLE » interview dans L'Est Républicain

21 Juin 2016 | 46 vue(s)
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Actualité

Pourquoi dans cette affaire, est-ce Bensoussan qui seul est poursuivi en justice et non pas simultanément Smaïn Laacher ?

 
"La culture est ce qui a fait de l'homme autre chose qu'un accident de l'univers", déclarait André Malraux. C'est pour toutes ses vertus que la culture est grande et qu'elle reste et doit rester un rempart contre l'obscurantisme, le racisme, l'antisémitisme et l'homophobie. De chaque création artistique doit jaillir une lumière. C'est à cela que doit aspirer chacun de ceux qui ont le bonheur de pouvoir créer ou d'interpréter une oeuvre. 

 

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

L’Amitié judéo-chrétienne de France - dont plusieurs militants du Crif sont membres du Comité Directeur - a tenu dimanche 29 janvier son Conseil national, l’occasion pour nous de donner quelques nouvelles du front du dialogue.

Je me suis exprimé sur les enjeux de l'élection présidentielle pour la communauté juive française.

Un livre de Victoria Klem

Suite au vote le 16 décembre 2016 du conseil municipal de Clermont-Ferrand au vœu présenté par les groupes communistes, Front de gauche et Europe écologie, vœu relatif au boycott des produits israéliens fabriqués dans « les territoires palestiniens occupés », le Maire de Clermont-Ferrand a fait paraître dans le journal local la Montagne un communiqué. La présidente du CRIF Auvergne-Rhône- Alpes lui répond…

Au lendemain des déclarations du ministre israélien de la défense, lundi 26 décembre, qualifiant la conférence de paix sur le Proche-Orient qui doit se tenir prochainement à Paris de nouveau « procès Dreyfus », le Crif a condamné des propos « maladroits ».

 
 
 

J'ai répondu aux questions d'Olivier Lerner dimanche 4 décembre lors de notre Convention Nationale

Halte à la discrimination d'Israel, le CRIF proteste suite à la décision d'étiqueter les produits israeliens. 

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Dans une interview donné à Patrick Perotto de L'Est Républicain, je suis revenu sur l’un des défis des années à venir : combattre les idées de haine qui se répandent sur internet

Nancy. « Des Justes de Nancy au vivre ensemble d’aujourd’hui : quel avenir pour la France humaniste et laïque », tel est le thème d’une conférence sur invitation organisée conjointement par la Ville de Nancy et le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif).

Roger Cukierman, qui en est son président jusqu’à la fin du mois et son successeur, Francis Kalifat, seront présents. Ce dernier, premier séfarade élu à ce poste depuis 1969, évoque le climat actuel.

Le vivre ensemble est-il menacé en France ?

Il est sûrement menacé oui. Nous savons dans quelles difficultés et la communauté juive et la communauté nationale sont plongées. Nous sommes face à la nécessite de dépasser le concept du vivre ensemble pour parvenir à celui du faire ensemble. C’est compliqué, parce que la menace terroriste est forte. Les Français juifs se sentent particulièrement visés. Ils en ont payé le prix à Toulouse et à Paris.

La totalité de la société française doit retrouver le chemin d’une société pacifiée. Au moment des attentats, même si le personnel politique a apporté les réponses qu’il fallait en paroles et en actes, la communauté juive a eu un sentiment d’une sorte d’indifférence à son égard et elle doit retrouver une écoute au sein de la communauté nationale.

La communauté juive peut-elle succomber au communautarisme ?

Le repli est toujours à craindre, mais s’il intervient, c’est qu’il nous sera imposé. Les Français juifs éprouvent un sentiment d’inquiétude. D’une part, de vivre en France, d’autre part, de ne pouvoir scolariser leurs enfants où ils l’entendent, aussi bien dans les écoles publiques que privées. Je donne juste un exemple : en Seine-Saint-Denis, il n’y a plus d’enfants juifs scolarisés dans les écoles publiques, à cause d’un climat dégradé et difficile, d’insultes, de bousculades. Le libre choix ne peut plus s’exercer.

L’un des défis n’est-il pas la lutte contre les idées véhiculées par internet ?

Internet constitue le principal facteur de l’antisémitisme et de la radicalisation. Il est évident que nous devons trouver des solutions, parce que la société est alimentée par la haine propagée sur internet. La responsabilité incombe aux diffuseurs, qui sont très difficiles à poursuivre. Hébergés aux Etats-Unis, les sites invoquent le 1eramendement de la Constitution américaine, qui garantit une liberté totale d’expression ; hébergés en Russie ou en Ukraine, on n’a pas accès aux responsables. Internet est un outil exceptionnel pour le savoir et la connaissance, mais aussi un vecteur de haine. C’est vraiment le défi des années à venir.

Comment faire pour que les Français juifs ne fassent pas leur alya et n’aient pas envie d’émigrer en Israël ?

Tout simplement en leur laissant les conditions du choix, ce que certains ne pensent plus avoir. Plus de 8.000 ont quitté la France l’an dernier. Ils sont partis parce qu’ils se sentaient au centre de la menace. La situation a évolué après les attentats du 13 novembre. La haine n’a alors pas seulement visé les juifs mais toute la communauté nationale. On s’attaquait à la jeunesse, à son mode de vie et à sa façon d’être. Au 1er trimestre de cette année, le chiffre de Français juifs partis en Israël est en baisse. Ce n’est pas la même chose de se sentir une minorité menacée que de partager le danger avec une majorité.

Propos recueillis Patrick PEROTTO

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