La chronique (pas très casher) de Raphaela : Mezouza power

22 Mars 2019 | 419 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Au théâtre de l'Atelier, Le livre de ma mère réveille les souvenirs et sublime la relation la plus sincère qui est donnée à l'homme de connaître.

Vendredi 23 février, j'ai rencontré Tomasz Młynarski, Ambassadeur de Pologne en France.

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Dina Porat, Le Juif qui savait Wilno-Jérusalem : la figure légendaire d’Abba Kovner, 1918-1987.

La première djihadiste française capturée à Mossoul par les forces irakiennes en juillet 2017, Mélina Boughedir, a été condamnée, lundi 19 février, à sept mois de prison pour l’entrée illégale en Irak. La cour pénale de Bagdad a ordonné la remise en liberté et l’expulsion en France de la jeune femme de 27 ans, sa peine étant couverte par sa détention préventive, rapporte Le Monde du 19 février. Qui sont ces femmes désintégrées, déstructurées et aveuglées par la propagande développée par les djihadistes et qui ont été des proies faciles. C'est ainsi qu'elles se sont déshumanisées et ont participé à cette orgie barbare et moyenâgeuse qu’est le djihadisme.

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Le 4 février 2018, le Crif et les Amis du Crif ont organisé un voyage de mémoire dans les camps d’Auschwitz-Birkenau. Près de 200 personnes ont participé à cette journée exceptionnelle, qui a marqué les mémoires de chacun. Une délégation d’élus et de personnalités publiques m'a également accompagné. Nous avons aussi eu l'honneur d'être accompagnés par Ginette Kolinka, réscapée d'Auschwitz.

En fin de journée, nous avons tenu une courte cérémonie d'hommages ponctuée de plusieurs discours et de prières animées par le Rabbin Moché Lewin. En conclusion de cette intense journée, le Shofar a resonné au milieu du silence etourdissant de l'immense complexe de Birkenau.

Depuis quelques semaines, le texte épistolaire de Sholem Aleichem a investi la petite – mais non moins prestigieuse – scène du Théâtre de la Huchette, à Paris.

Hier, je me suis exprimé sur la récente vague d'antisémitisme qui secoue la France. J'ai demandé à l'ensemble de la communauté nationale de faire front contre la haine antisémite. J'ai également rappelé l'importance pour la justice française d'appliquer des peines suffisamment lourdes pour être dissuasives.

De ce 9 janvier 2015, nous voulons retenir une autre image, cette belle image. Celle de Lassana Bathily.

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Actualité

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaela ! Sur ce blog, Raphaela vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

Le 34ème Dîner du Crif a eu lieu mercredi 20 février 2019

Depuis plusieurs années, le cinéma international ne cesse de plébisciter les cinéastes iraniens. Asghar Farhadi en est l’exemple même. Cependant, certains réalisateurs n’ont pas la chance d’être autant ovationnés.

Pour leur cinéma engagé, frontal et dénonciateur du pouvoir politique et du régime iranien, grand nombre de réalisateurs iraniens ont été, pour les plus chanceux, contraint à l’exil, tandis que d’autres en détention, subissent le triste sort réservé aux prisonniers iraniens.

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Opinion

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Mezouza power

Fraîchement propriétaire et jeune fille obéissante la plupart du temps, j’écoutais le commandement suprême de Dieu mon père qui me pressa d’installer au plus vite une mezouzah chez moi. Comme 99% du temps je répondais « oui, bien sûr évidemment, pour qui me prends-tu j’y avais déjà pensé », alors qu’en raccrochant j’avais déjà oublié de quoi il était question au début du monologue téléphonique quotidien de la mère juive qu’est mon père.

Malgré tout, l’idée fit son chemin et une fois les rideaux installés, les joints colmatés et la peinture refaite, il ne me restait plus qu’à penser à la protection spirituelle de ma tanière.

Mezouzah or not mezouzah ?

Aussi absurde que cela puisse paraître ou pas, ma première interrogation fut de me demander si vraiment il était bien nécessaire de « s’afficher » de la sorte. À première vue, la mezouzah était pour moi comme le Magen David autour du cou, un truc joli mais surtout un super thème de début de conversation sur le conflit israélo-palestinien quand on gravite en milieu non averti. Deuxièmement, et c’est là que réside la vraie absurdité de la question : à l’heure où des « juden » puants recouvrent la bonne odeur des restaurants de bagels, ai-je vraiment envie que mes voisins sachent que je suis juive ?

C’est au cours d’un déjeuner familial que j’eus ma réponse. Pour contrer le flot habituel de lieux communs racistes et anti sans-dents/gilets jaunes émanant de ma grand-mère qui soit dit en passant, ne connais pas d’autre arabe que sa femme de ménage, je décidais de tenir le rôle dans lequel ces déjeuners de famille me plongent inexorablement : celui de la bobo-gaucho-mélanchoniste-proche des frères musulmans. Tout ça parce que j’achète du déodorant sans sel d’aluminium et que j’ai osé remettre en question les politiques menées en Israël. En plus, j’ai voté Hamon. Mais passons.

C’est en tout cas cet épisode qui me décidait à lui prouver que non, la France n’était pas antisémite, en tout cas, pas plus qu’avant.

Restait à se procurer la dite mezouzah.

Dans un carton à la cave chez mes parents, je retrouvais, entre de vieux posters des 2B3 et des peluches certes en décomposition, mais beaucoup trop précieuses sentimentalement pour êtres jetées : le « sac à religion ». Dedans se trouvaient en vrac : verres de kidoush offerts à la naissance, livres de prières offerts à la bat mitsva et…une mezouzah ! Mazel Tov.

Rencontre du 3ème type

Dernière étape : fixer le boîtier sacré. Dans un regain de religiosité je me dis qu’il serait peut-être pas mal de faire ça bien, et quoi de plus facile quand on a un voisin religieux. Je l’invitais donc, lui et sa femme à un petit apéro / pose de mezouzah – concept qui, j’en suis sûre, fera bientôt fureur à New York ou Jérusalem. Jusqu’ici tout va bien. Seulement voilà, quand ton couple de potes les moins religieux du monde décident de passer pile le même soir, la menace d’un remake de Dîner de cons te pend au nez.

Pour la faire courte : la pote pas feuj se prend un vent magistral en essayant de faire la bise au religieux et le pote feuj athée (quasi anti) lève les yeux jusqu’au ciel en entendant les religieux me demander si j’ai des gobelets en plastiques car mes verres ne sont pas casher…Moi bien entendu je n’en ai pas, et je remarque au passage que les petits croissants au saumon sont beaucoup trop salés. La soirée va être longue…

Mezouzah Party

Après cette entrée en matière sympathique, vient le moment tant attendu. Moi qui pensais qu’on prendrait le boîtier et qu’on le collerait à la porte vite fait, bien fait, que nenni ! La femme du rabbin ouvre le parchemin rédigé par le scribe. Je vous passe le flop de la vanne « - c’est une bonne situation ça, scribe ? » sur un couple de religieux entrain de crever de soif et t’installant ta mezouzah. Bref, elle vérifie que tous les mots sont là, sous peine de mauvais fonctionnement de la protection divine, témoignages arrivés à des cousins de cousins à l’appui. Pendant ce temps, son mari se lance dans une explication rapide (moins de vingt-cinq minutes pour un religieux, c’est rapide) de la mezouzah et de la frontière fine séparant religion et superstition…tout un programme. Etonnamment, la copine pas feuj se montre super intéressée, et pour cause, elle a vu le Prince d’Egypte, elle a adoré, et le sang d’agneau sur la porte des hébreux pour éviter que Dieu vienne leur prendre leurs premiers nés, ça lui parle.

Pour clore le laïus, le GR (Gentil Religieux) finit en disant qu’en gros, le fait d’avoir fait l’effort de mettre la mezouzah témoigne de mon engagement religieux et va m’apporter protection et Mazel avec éventuellement un bon petit mari juif en bonus. C’est cela oui…

Sur ces bonnes paroles il est temps de réciter la prière. La soirée prend donc un tournant un peu émouvant, je l’avoue, et quand tout ce petit monde part de chez moi, je me sens réellement auréolée de la protection divine.

Ceinture-bretelle…et mezouzah !

C’est en racontant cette soirée improbable à mon frère qu’il me parle d’un ami à lui qui a justement évité le cambriolage grâce à sa mezouzah, les voleurs pensant qu’il s’agissait d’un système d’alarme…

C’est pas con ça, une alarme. On n’est jamais trop prudent !

Le rendez-vous est donc pris avec l’installateur de système de sécurité laïque. Au bout de deux minutes dans mon appartement il me demande si je suis juive. Alors que je me vois déjà dépecée en mille morceaux dans le lave-linge, il me rassure en m’annonçant qu’il a juste vu la mezouzah !

Alléluia : le boîtier sacré semble fonctionner car il m’attire déjà des futurs maris juifs potentiels. Ne reste plus qu’à découvrir la prière qui en attire des plus sexys…

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