Le BDS porte l’intolérance et la haine…

16 Septembre 2016 | 131 vue(s)
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Actualité

Chronique de Bruno Halioua, diffusée sur Radio J, lundi 12 février à 9h20.

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Antisémitisme

Dimanche 14 janvier 2024, quelques mois avant les Jeux Olympiques Paris 2024, une délégation de sportifs et de dirigeants du monde du sport q"es, avec le Crif, pour un voyage de la mémoire dans le camp d’Auschwitz-Birkenau, en partenariat avec le Mémorial de la Shoah.

 

Le 10 janvier 2023, Yonathan Arfi, Président du Crif, s'est rendu à la cérémonie en hommage aux victimes de la rafle de Libourne du 10 janvier 1944. Il a prononcé un discours dans la cour de l'école Myriam Errera, arrêtée à Libourne et déportée sans retour à Auschwitz-Birkeneau, en présence notamment de Josette Mélinon, rescapée et cousine de Myriam Errera.  
 
À l'occasion de la fête juive de Hanoucca, découvrez les vœux du Président du Crif, Yonathan Arfi.
 

La 12ème Convention nationale du Crif a eu lieu hier, dimanche 4 décembre, à la Maison de la Chimie. Les nombreux ateliers, tables-rondes et conférences de la journée se sont articulés autour du thème "La France dans tous ses états". Aujourd'hui, découvrez un des temps forts de la plénière de clôture : le discours de Yonathan Arfi, Président du Crif.

 

"For the union makes us strong" : car l'union nous rend forts, Solidarity forever, Peter Seegers

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Israël

Chronique de Bruno Halioua, diffusée sur Radio J, lundi 12 février à 9h20.

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Opinion

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Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang.

Nous le considérons comme une offense, parce que l'Etat juif est (toujours) traité quelque part comme le Juif des Etats. Rappelons à ce sujet qu'une campagne BDS -pour Boycott-Désinvestissement-Sanctions- tente de s'implanter en France et en Europe en incitant à boycotter les personnes et les produits provenant de ce pays et ce pays, exclusivement. 
 
Expliquons. 
 
Ils sont quelquefois une vingtaine à arpenter les rayons de quelques magasins, tout en brayant et quelquefois en hurlant. Mais, où vont-ils donc -d'un pas si alerte et avec une si grande assurance- qu'à vingt, qu'à trente (peut-être), ils envahissent et occupent ainsi les allés des magasins ? En fait, ils n'ont qu'une (seule) obsession: les voilà en quête de produits estampillés "made in Israël". 
 
"Made in Juif?"
 
De quoi s'agit-il au juste? Tombé en désuétude, au milieu des années 1990, avec les grandes et belles espérances accompagnant le processus d'Oslo, le boycottage des produits israéliens renaît de ses cendres, en 2002. Mais, à la différence de celui qui fut pratiqué obstinément par la Ligue arabe depuis le début des années 1950, le mouvement semble toucher en 2003 le monde universitaire et scientifique qui avait été jusque-là relativement préservé. C'est ainsi qu'en France comme en Grande-Bretagne circulent des appels au "moratoire culturel et scientifique" des institutions et des universitaires israéliens. Par ailleurs, les associations pro palestiniennes tentent d'animer dès l'année 2002 les différentes mobilisations pour le boycottage d'Israël. 
 
Le résultat auquel se proposent d'aboutir les partisans du boycott est simple: qu'Israël soit identifié à un régime d'apartheid, la discrimination juridique à l'endroit des noirs étant transposée en une discrimination également condamnable à l'endroit des palestiniens. Ce faisant, en assimilant Israël à un régime d'apartheid, ils tendent à banaliser l'idée qu'Israël serait un État éphémère, comme l'a été à l'époque l'Afrique du Sud blanche. Cet amalgame participe donc à la fois d'une grande confusion (conceptuelle), d'une malhonnêteté (intellectuelle) qui doit continuer d'être condamné, non seulement moralement, mais aussi juridiquement.
 
Le BDS prétend : qu'Israël est un Etat raciste qui refuse de reconnaître les droits des palestiniens, ne respecte pas les résolutions de l'ONU ni les traités internationaux dont le 4ème Protocole de Genève sur le droit de la guerre, occupe et colonise illégalement les territoires palestiniens dont Jérusalem, n'accepte pas le droit au retour des réfugiés, brime et humilie et discrimine les palestiniens dans leur vie quotidienne en leur refusant les mêmes droits qu'aux israéliens, viole les droits de l'homme, procède à un nettoyage ethnique de l'identité palestinienne.
 
Ils disent qu'ils ont le droit de boycotter les produits israéliens. Ils mentent!
 
Ce qu'ils font (le boycottage) est passible des tribunaux car plusieurs délits ou contraventions sont constitués. Rappelons à cet égard que suite au boycott de nombreuses entreprises françaises, à la fin des années 70, le Législateur a adopté la loi n°77-574 dite loi "anti-boycottage" du 7 juin 1977 disposant que le boycott doit être considéré comme un acte discriminatoire de type économique.
Le Législateur français a ainsi édicté des sanctions pénales à l'égard de tout fonctionnaire (article 432-1 du Code Pénal) et en général, à l'égard de toute personne (articles 225-1 et 225-2 du Code Pénal) adoptant, dans l'ordre économique, des comportements inspirés par des considérations de type discriminatoire ou qui tendent à favoriser de tels comportements.
 
Ainsi, le boycott constitue-t-il depuis une infraction pénale au sens des articles Article 225-1 et suivants du Code Pénal, modifié par la Loi n°2006-340 du 23 mars 2006 - art. 13 (Journal Officiel de la République Française, 24 mars 2006).
 
Ajoutons les points suivants:
 
1) Dans ces campagnes, l'amalgame commis entre Israël, les juifs et le capitalisme international a des consonances historiques trop fortes pour qu'on le laisse se développer en toute impunité. 
 
2) De fait, le boycott des sociétés israéliennes est comme marqué d'une étoile jaune économique. 
 
3) A l’ abri du droit, les auteurs visent non seulement à dénier à Israël sa légitimité à exister en tant qu'Etat, ils excommunient Israël de la communauté des nations.
 
4) En somme, l'objet de cette campagne-propagande a pour but de réduire une nation, composée d'individus aux opinions et aux engagements aussi différents que ceux qui peuvent exister en France, en un unique ennemi désincarné et sans humanité.
 
5) Il s'agit donc d'une punition collective aberrante.
 
6) Rappelons que la justice des hommes s'est construite sur ce principe de la responsabilité individuelle, qui est aujourd'hui un droit fondamental à valeur constitutionnel, consacré par la Déclaration des droits de l'homme et l'ensemble des conventions internationales. Or, ici, en prétendant combattre l'injustice par des moyens illégaux (le boycott), en mettant au banc de l'humanité l'ensemble des citoyens d'un pays, les propalestiniens ne font qu'encourager la haine et la violence à leur égard.
 
7) Par ailleurs, ils importent le conflit israélo-palestinien en France, alors que cette démarche -bien souvent- communautaire est extrêmement dangereuse et d'une absurdité sans nom. Bref, ce qu'ils font est totalement contre-productif et ne sert pas du tout les intérêts de la paix entre les israéliens et les palestiniens.
 
8) Les occasions de s'indigner ne manquent pourtant pas pour nos esprits blasés, bien nourris et seulement menacés par les... intempéries. Pourtant ces mêmes esprits, bardés de bonne conscience, privilégient un seul motif d'indignation : les méfaits supposés d'Israël. Le reste du monde peut crouler et crever.
 
9) Par ailleurs, dans cette logique manichéenne, les membres du BDS ne peuvent que dérouter, dégoûter et braquer les Israéliens et tous ceux qui militent et œuvrent durablement pour une réconciliation israélo-palestinienne et israélo-arabe. Prenons un exemple. Là se situe sans doute le paradoxe étonnant de la position défendue par les membres du BDS, lorsqu'ils veulent boycotter les films ou les écrivains israéliens. La plupart de ces auteurs et de ces cinéastes se trouvent être les meilleurs avocats de la cause palestinienne au sein de la société israélienne. Beaucoup d'entre eux sont les porte-parole de ceux qui, depuis des années, se battent pour la création d'un Etat palestinien à côté d'Israël, certains appelants même à négocier avec le... Hamas. 
 
Nous affirmons donc que ceux qui prônent le boycott se trompent de combat: au lieu de porter la paix, ils portent l'intolérance et la haine. Quant à nous, nous n’acceptons pas cet aveu d’échec. Nous pensons que notre rôle est de proposer un chemin de dialogue. C’est pourquoi, nous sommes résolument contre le boycott d’Israël et pour la paix – et, précisément, contre le boycott parce que nous sommes pour la paix.