Jean Pierre Allali

Membre du Bureau Exécutif du CRIF, Jean-Pierre Allali préside la Commission des Relations avec les Syndicats, les ONG et le Monde Associatif.

Lecture de Jean-Pierre Allali - Loin de Sils Maria, de Michèle Kahn

06 Juin 2018 | 172 vue(s)
Catégorie(s) :
France
Portrait de Stéphanie Dassa
Hommage à Claude Hampel
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14 Novembre 2016
Catégorie : France

« Il y eut un soir et il y eut un matin » Genèse1 : 5

Comme chaque année, l'association ASI/Keren Or que je préside, distribue des lunettes de vue en Israël aux plus démunis. Cette année l'opération s'est déroulée dans la ville de LOD.

En 2005, le fait religieux envahissait peu à peu et dans la confrontation, les cours de récréation. L’agitation religieuse commençait à provoquer des dégâts dont nous payons le prix lourd aujourd’hui.

FOR JERUSALEM NO VOICE MUST MISS
FOR JERUSALEM NONE OF US CAN REMAIN SILENT

POUR JERUSALEM PAS UNE VOIX NE DOIT MANQUER
POUR JERUSALEM AUCUN D’ENTRE NOUS NE PEUT SE TAIRE
 

 

Cette période de fêtes juives en France, rime aujourd'hui avec contrôles de sécurtié et détecteurs de métaux

Une stèle en mémoire des victimes de la Shoah qui n’ont pas de sépulture, "ni ici, ni ailleurs", a été inaugurée dans le cimetière parisien de Bagneux.
Une cérémonie solennelle - et sous haute sécurité - qui, à Bagneux, dix ans après la mort d’Ilan Halimi, séquestré et torturé dans la cité de la Pierre-Plate parce qu’il était juif, était d’autant plus symbolique.

Dimanche 11 septembre 2016, j'étais l'invité de l'émission "30 minutes pour convaincre".

Le racisme qui frappe la communauté asiatique est insupportable.
 

Vouloir profiter de l'actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c'est tomber dans l'indigne et le nauséabond 

Le Times of Israel a repris ma critique de la comparaison musulmans de France - juifs pendant la Shoah.

Je fais suite aux propos de Jean Luc Melenchon travestissant l'Histoire de France.

Aux côtés de Bruno Valentin, prêtre du diocèse de Versailles et Ahmet Ogras, vice-président du CFCM sur le plateau de BFM TV, j'ai réaffirmé mon sentiment d'horreur face à cet acte barbare qui s'est passé ce matin.

 

Les vidéos de la mort, par Marc Knobel
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21 Juillet 2016
Catégorie : France

Dans quel monde vivons-nous et de quelle inhumanité est faite le monde ?

Retour sur le déchaînement de haines antisémites qui s’est produit l’été 2014, en France.

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Opinion

Le Crif souhaite un prompt rétablissement à Jean-Pierre Allali suite à son récent accident et espère le retrouver très vite en pleine forme.

Par Chloé Blum

Portrait de Invité
Blog du Crif - Noé, reviens !
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11 Octobre 2018
Catégorie : France, Opinion

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Loin de Sils Maria*, de Michèle Kahn 

Michèle Kahn est l’une des plus grandes romancières françaises contemporaines. En témoignent les dizaines d’ouvrages qu’elle nous a offerts au long des années, dont plusieurs en rapport avec le judaïsme. Des « Contes et légendes de la Bible » (1) au « Rabbin de Salonique (2) en passant par « Shanghaï la Juive » (3), « Le Shnorrer de la rue des Rosiers » (4), « Moi, reine de Saba » (5), « Justice pour le capitaine Dreyfus » (6) ou encore « Le rabbin de Salonique » (7).

C’est un tout autre sujet que ceux qu’elle traite habituellement qu’elle nous propose dans son nouveau roman en nous transportant au cœur de l’Europe, dans la République des Grisons, pays aux cent lacs et aux trois cents glaciers, du côté de Sils Maria, là même où le philosophe Friedrich Nietzsche composa une grande part de son œuvre, dans le hameau de Sils Baselgia où, naît, en 1773, le petit Gian Josty, premier enfant de Barbla Castelmur et Michel Josty, deux protestants, pauvres mais laborieux.

Après avoir été chevrier, Gian, à la suite d’un incident, décide des rejoindre son oncle Jacob dont on dit qu’il a réussi dans la confiserie à Magdebourg. Abandonnant sa famille et, surtout sa dulcinée, Ladina, le jeune Gian va parcourir des centaines de kilomètres à pied pour rejoindre son parent et devenir, à son tour, un grand « Zuckerbäcker », un « Boulanger-Sucrier ».

Michèle Kahn nous raconte cette histoire vraie avec talent et dans une écriture agréable, n’hésitant pas, au passage, à multiplier les anachronismes en nous parlant d’événements qui surviendront un ou deux siècles plus tard dans la région où se déroule son récit. Ainsi, elle nous signale, à propos de la ville d’Anspach ou son héros est de passage, qu’en 1933, après l’arrivée des nazis au pouvoir en Allemagne, la cité comportera une petite communauté juive de 197 personnes et qu’en juillet 2016, un kamikaze de Daesh s’y fera exploser devant un restaurant, blessant une quinzaine de personnes. Elle nous précise aussi qu’Anne Franck racontera, dans son fameux journal, qu’elle séjournera dans la région en 1935 et 1936. Sans oublier les centaines de personnalités, d’Albert Einstein à Marc Chagall en passant par Richard Strauss et Arthur Honegger qui fréquenteront, au 20ème siècle, les beaux palaces de la région.

Gian, devenu Johann va se lancer à corps perdu dans son nouveau métier. Bientôt, aucune préparation n’a de secret pour lui. Aucune sucrerie ne lui résiste : dragées, sucres d’orge, pastilles, pralines, massepains, meringues, cornichons confits, sirops de fruits, pâtes de fruits, biscuits divers et variés. Sans oublier les pièces-montées, véritables pyramides de trois étages, délicieusement fourrées et surmontées d’une jolie fleur en sucre.

En 1796, Johann réalise enfin son rêve. Avec son ami Andrea, il ouvre à Berlin la Zuckerbäckerei Johann Josty & Co qui plus tard deviendra le Café Josty. L’établissement fournira la reine et la cour et, en 1803, Johann fera son entrée dans le monde en assistant à un concert à l’Opéra. Bien qu’il pense toujours à son amour d’enfance, Ladina, Johann s’éprend d’une jolie bourgeoise juive, Caroline Isemer qui a promis à ses parents de n’épouser qu’un coreligionnaire. Qu’importe, les amants connaîtront le bonheur et Caroline, Lina, mettra au monde, en 1807, une petite Johanna puis, en 1814, sa sœur, Ida.

Le 13 janvier 1813, Johann et Caroline convolent en justes noces dans un temple protestant sans, toutefois, que Lina ait à se convertir.

De retour au pays natal, Johann retrouvera Ladina, désormais veuve, et assistera au mariage de sa fille Madlaina. Il bâtira, pour sa petite famille, un véritable palace de trente chambres, le Palazzo Josty.

Johann Josty, Baps Dal Povers, « Le père des pauvres », a quitté ce monde le 5 septembre 1826. Il avait 54 ans.

Une belle histoire dans laquelle l’empereur Napoléon Bonaparte, avec ses qualités et ses défauts, ses victoires et ses défaites, ses réalisations et ses échecs, occupe une place privilégiée, racontée avec beaucoup de talent.

Jean-Pierre Allali

 

(*) Editions Le Passage. Avril 2018. 172 pages. 19 €.

(1) Editions Pocket, 1994 et 1995.

(2) Editions du Rocher, 2010.

(3) Editions Flammarion, 1997 et Le Passage, 2015.

(4) Editions Bibliophane/Daniel Radford, 2000.

(5) Editions Bibliophane/Daniel Radford, 2005.

(6) Editions Oskar, 2006.

(7) Editions du Rocher, 2010.

 

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