Jean Pierre Allali

Membre du Bureau Exécutif du CRIF, Jean-Pierre Allali préside la Commission des Relations avec les Syndicats, les ONG et le Monde Associatif.

Lecture de Jean-Pierre Allali - Ma tribu plus que française, de Philippe Alexandre

13 Juin 2018 | 243 vue(s)
Catégorie(s) :
France

En juin 2017, quelques mois après l'assassinat de Sarah Halimi, Francis Kalifat, Président du Crif, publiait cette tribune en hommage à Sarah Halimi, devenue le triste symbole de l'antisémitisme qui tue. 

Sarah Halimi, une retraitée a été battue à mort à Paris, le 4 avril 2017 et son calvaire a duré plus d'une heure. Et, il s'agit bien d'un meurtre antisémite.

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

Portrait de Gil Taïeb
Nous sommes debout
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03 Avril 2017
Catégorie : France, Actualité, Opinion

Samedi 1er avril place du Châtelet se sont réunies une centaine de membres du Collectif Boycott Israël

Francis Kalifat, the Crif President gave a speech at the annual Crif's dinner 2017. 

Né à Tunis en 1920, Albert Memmi, s’il a été considéré, à travers certains de ses romans, comme le chantre du judaïsme tunisien, demeure surtout, le théoricien du colonialisme

C’est l’histoire d’un mariage mixte raté. Un mariage entre une Juive et un Musulman, Julie et Sam. 

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

Je me suis exprimé sur les enjeux de l'élection présidentielle pour la communauté juive française.

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Ma tribu plus que française*, de Philippe Alexandre

Un homme se penche sur son passé. Journaliste et écrivain, ancien collaborateur de Combat et du Figaro Littéraire, Philippe Alexandre, qui a été chroniqueur à RTL et écrit aujourd’hui pour le magazine Lire, se penche sur son passé. A la recherche de ses origines et à la rencontre émue de ses ancêtres.

Lorsqu’il est baptisé, à l’âge de 9 ans, le 4 juin 1941, à l’église Saint-Nicolas-du Chardonnet, en même temps que ses frères Maurice et JC et que sa sœur, Anne-Marie,  Philippe Alexandre avoue qu’il y avait « un mot que je n’ai jamais prononcé à la maison, ni alors ni plus tard, c’est celui de « Juif ». Pourtant, Juif, il l’est, mais le découvrira plus tard. En fait, le moment choisi correspond à l’époque de la montée du nazisme et de la haine antisémite. « Mes parents croyaient-ils sérieusement que ce catholicisme affiché par le dernier-né éloignerait de nous tous la menace de ce qu’on n’appelait pas encore l’« Holocauste » ? se demande avec circonspection l’auteur.

Son père, Bob, aimait dire « Je sais d’où je viens ». Bien que circoncis par un rabbin de Rouen, il avait été tenu à l’écart de la religion par ses parents, Eugène et Lucie. Quant à sa mère, Nino, elle avait vécu dans le souvenir ému de l’affaire Dreyfus.

A la recherche de son passé, Philippe Alexandre remonte dans un premier temps à la ville de Forbach, cité minière de Lorraine. Mais c’est grâce à une « patience de bénédictin » qu’il trouvera la trace du « patriarche de la tribu », Isaac, né entre 1730 et 1740, natif de Neuenkirchen dans la Sarre, marchand de chevaux comme son père et ceux qui le précédèrent. Isaac qui avait épousé Berthe Fribourg. Deux bons Juifs qui parlaient le « platt » et admiraient Moses Mendelssohn. Ils eurent deux fils, Lazare et Hayem, ce dernier étant le trisaïeul de Bob. Hayem épousera Elken Levi à Glosbliederstroff, un gros bourg de Moselle.

Hayem et Elkin auront neuf enfants. L’aîné, Alexander Victor, est né le 15 janvier 1795.

Dans un récit véritablement passionnant, bien que l’on se perde parfois un peu dans les nombreux personnages, on découvre l’histoire d’une tribu juive plus que française parallèlement à l’histoire nationale : Napoléon, Austerlitz et Waterloo, Louis XVIII, Napoléon III, le conflit de 1870 et le piège, pour les Juifs d’Alsace-Lorraine à avoir à opter entre la nationalité allemande et la nationalité française.

Plus près de nous, en 1907, Eugène, Lucie et leurs quatre enfants quittent Rouen pour s’installer à Paris, près du parc Monceau. Plus tard, ils rejoindront le quartier du Jardin du Luxembourg. Lors de la Première Guerre mondiale, Philippe Alexandre note que « il y aura quelque 36 000 Juifs dans les rangs de l’armée. Un quart d’entre eux ne reviendront pas. Et au cours des deux premières années, six-cents Juifs alsaciens-lorrains désertent pour rejoindre les rangs français ».

Le récit nous conduit jusqu’au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Très sympathique ! A découvrir !

Jean-Pierre Allali

(*) Editions Robert Laffont. Octobre 2017. 286 pages. 19 €.

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