Jean Pierre Allali

Membre du Bureau Exécutif du CRIF, Jean-Pierre Allali préside la Commission des Relations avec les Syndicats, les ONG et le Monde Associatif.

Lecture de Jean Pierre Allali - Quand Israël rêvait. La vie de Rachel Bluwstein, de Martine Gozlan

12 Décembre 2018 | 232 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Vendredi 23 février, j'ai rencontré Tomasz Młynarski, Ambassadeur de Pologne en France.

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Dina Porat, Le Juif qui savait Wilno-Jérusalem : la figure légendaire d’Abba Kovner, 1918-1987.

La première djihadiste française capturée à Mossoul par les forces irakiennes en juillet 2017, Mélina Boughedir, a été condamnée, lundi 19 février, à sept mois de prison pour l’entrée illégale en Irak. La cour pénale de Bagdad a ordonné la remise en liberté et l’expulsion en France de la jeune femme de 27 ans, sa peine étant couverte par sa détention préventive, rapporte Le Monde du 19 février. Qui sont ces femmes désintégrées, déstructurées et aveuglées par la propagande développée par les djihadistes et qui ont été des proies faciles. C'est ainsi qu'elles se sont déshumanisées et ont participé à cette orgie barbare et moyenâgeuse qu’est le djihadisme.

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Le 4 février 2018, le Crif et les Amis du Crif ont organisé un voyage de mémoire dans les camps d’Auschwitz-Birkenau. Près de 200 personnes ont participé à cette journée exceptionnelle, qui a marqué les mémoires de chacun. Une délégation d’élus et de personnalités publiques m'a également accompagné. Nous avons aussi eu l'honneur d'être accompagnés par Ginette Kolinka, réscapée d'Auschwitz.

En fin de journée, nous avons tenu une courte cérémonie d'hommages ponctuée de plusieurs discours et de prières animées par le Rabbin Moché Lewin. En conclusion de cette intense journée, le Shofar a resonné au milieu du silence etourdissant de l'immense complexe de Birkenau.

Depuis quelques semaines, le texte épistolaire de Sholem Aleichem a investi la petite – mais non moins prestigieuse – scène du Théâtre de la Huchette, à Paris.

Hier, je me suis exprimé sur la récente vague d'antisémitisme qui secoue la France. J'ai demandé à l'ensemble de la communauté nationale de faire front contre la haine antisémite. J'ai également rappelé l'importance pour la justice française d'appliquer des peines suffisamment lourdes pour être dissuasives.

De ce 9 janvier 2015, nous voulons retenir une autre image, cette belle image. Celle de Lassana Bathily.

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Opinion

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaela ! Sur ce blog, Raphaela vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

Les jolies colonies de vacances... Il fait beau, il fait chaud, ça sent vraiment les vacances ! Cette semaine, nous vous proposons une série d'articles sur les mouvements de jeunesse juifs en France ! Aujourd'hui, découvrez le parcours d'une ancienne E.I. !

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Découvrez ma lecture du livre de Ginette Kolinka, "Retour à Birkenau".

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Quand Israël rêvait. La vie de Rachel Bluwstein, de Martine Gozlan*

À travers la destinée de la poétesse Rachel Bluwstein, « Rahel Ha-Meshoreret », c’est toute l’épopée des premiers pionniers bâtisseurs du futur État juif que nous raconte, avec brio, Martine Gozlan. L’histoire extraordinaire de ces hommes et de ces femmes, venus de Russie, qui ont fui les pogromes et le système des cantonistes qui imposait aux Juifs un service militaire de plusieurs dizaines d’années, pour réaliser le rêve ancestral de la reconstruction d’un pays juif. Une résurrection existentielle et nationale qui se réalisera en Galilée, sur les bords du lac de Tibériade, le Kinneret, là où seront bâtis les premiers kibboutzim. « La Galilée, nous dit l’auteure, occupe une place singulière dans la géographie physique et spirituelle du pays. Loin de Jérusalem, elle infuse la douceur comme la ville trop sainte concentre l’âpreté ».

« L’unique poétesse des années 1920 à entrer dans le club très fermé de l’intelligentsia sioniste », ce véritable « oiseau libre posé sur la terre d’Israël » , Raya Rachel Bluwstein, voit le jour le 20 septembre 1890 à Poltava, en Ukraine, une ville où la communauté juive représente 20% de la population.

Son père, Isser Leib Bluwstein, diamantaire, a eu une brillante carrière d’officier du tsar. Sa mère, Sophie Mandelstam, fille de rabbin, descend, dit-on, du grand Rachi de Troyes. De plus, elle est la sœur de Max Mandelstam, ophtalmologue, fondateur, avec Leib Lilienblum et Léon Pinsker, de la section russe du mouvement des Amants de Sion. Avec Theodor Herzl et Max Nordau, Max Mandelstam est considéré comme l’un des trois piliers du mouvement sioniste. Rachel Bluwstein a de qui tenir !

Les Bluwstein ont trois filles, Shoshana, Batsheva et Raya et un garçon, Yaakov, qui font bon ménage avec les enfants nés d’un premier mariage d’Isser Leib.

Dans la communauté juive, la lutte entre les sionistes, dont Yaakov Bluwstein est proche et les opposants à ce courant dont le Grand rabbin de la ville, Eliahu Rabinowitz est féroce. Raya commence à partager les idées de son frère qui sera le premier de la famille à faire le grand saut et à rejoindre la Palestine.

1906. Sophie Bluwstein décède, victime de la tuberculose. Isser Leib se remarie avec Masha Naumovna. Raya a seize ans et décide de s’installer, avec sa sœur Shoshana, à Kiev où elle suivra les cours d’une école d’art.

1909. Les sœurs Bluwstein quittent Odessa pour la Terre Promise. Au départ, un voyage de quelques semaines. Histoire de voir. Là-bas, Tel Aviv commence à émerger des dunes du désert. Raya et Shoshana tombent sous le charme de Hannah Meisel qui les persuade de venir créer avec elle une ferme-école sur les bords du lac de Tibériade. Les voilà à Rehovot. Rachel va croiser, tout au long de son séjour en terre d’Israël des figures désormais légendaires comme Aharon-David Gordon auquel elle dédiera son premier poème en hébreu ou encore Zalman Schnéour Rubashov Shazar, qui, plus tard, en 1963, sera le troisième président de l’État juif. Son charme est hors du commun et ses aventures amoureuses se multiplient. Envoyée à Toulouse pour y préparer un diplôme d’études agricoles, elle y rencontrera Francis Jammes.

Le 27 novembre 1919, Rachel Bluwstein, sur le navire « Rouslan », rejoint Eretz Israël. Elle y remet les pieds le 18 décembre. La voilà à Degania où elle retrouve ses amis, Shmuel et Dvora Dayan, les parents du futur « général borgne ».

Hélas, la tuberculose qui avait emporté sa mère, la touche à son tour. Indésirable à Degania, elle est, grâce à l’intervention de Haïm Bialik, admise au sanatorium Hadassa de Safed. Au fil des années, elle continue d’écrire des poèmes et poursuivra son œuvre à Tel Aviv où elle s’installe en 1925.

Elle meurt le 16 avril 1931. Elle repose désormais au cimetière de Kinneret.

De très belles illustrations agrémentent cet ouvrage dédié par l’auteure à Amos Oz, un livre qu’il faut absolument découvrir.

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions du Cerf. Octobre 2018. 240 pages. 19 €.

 

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