Jean Pierre Allali

Membre du Bureau Exécutif du CRIF, Jean-Pierre Allali préside la Commission des Relations avec les Syndicats, les ONG et le Monde Associatif.

Lectures de Jean-Pierre Allali - Après le bois de hêtres (Mémoires), par Armand Bulwa

27 Mai 2020 | 120 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Au moins 128 morts à déplorer dans la vague d'attentats qui a frappé Paris vendredi 13 novembre

Portrait de Dov Maimon
Paradoxes de la politique israëlienne
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09 Novembre 2015
Catégorie : France

"A vos crayons citoyens, à la politique citoyens. Si nous voulons que les choses se fassent il va falloir que certains d’entre nous se bougent."

Tel Aviv sur Seine : succès sur les berges et sur le net, opération réussie !

Portrait de Virginie Guedj-Bellaïche
Le dialogue renoué
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29 Juillet 2015
Catégorie : France

Mars 2015, je suis à Bruxelles pour présenter mon livre écrit sous le pseudo de Sefwoman, « Je suis juive mais je me soigne ». Au fond de la salle, 3 garçons se marrent. Je parle de ma grand-mère et de service 98 pièces au liseré doré, de son refus de me parler de l’Algérie, des plats typiques, je les vois acquiescer. A la fin de la présentation, ils ont tous les trois le livre en main. « La dédicace c’est pour qui ? », « Ismaël ».

Célébrer le 14 juillet à Tel-Aviv – une occasion de célébrer la double appartenance culturelle et nationale sur un mode festif et joyeux.

12 juillet 1906, Alfred Dreyfus  est réhabilité par la cour de cassation de Rennes. C’était il y a 109 ans, autant dire une éternité.  

INTERNATIONAL - Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang, parce que l'Etat juif est (toujours) considéré et traité quelque part comme le Juif des Etats.
Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang, parce que l'Etat juif est (toujours) considéré et traité quelque part comme le Juif des Etats. Rappelons à ce sujet qu'une campagne BDS -pour Boycott-Désinvestissement-Sanctions- tente de s'implanter en France, en incitant à boycotter les personnes et les produits provenant de ce pays. Expliquons.


Artcile publié dans le Huffinghton Post http://www.huffingtonpost.fr/marc-knobel/boycott-produits-israeliens_b_7...

Un entretien entre Marc Knobel et Michaël de Saint Cheron, philosophe des religions.

Marc Knobel livre une analyse de l'opinion publique à l'égard de l'antisémitisme et d'autres sujets (avant et après les attentats de Janvier 2015).

Franck Guillory, journaliste, auteur et réalisateur de documentaires s'est rendu à Auswithz en Avril dernier, il nous raconte son expérience et ses souvenirs dans un article publié sur son blog.

Compte-rendu d'un magnifique livre de Benjamin Stora qui raconte son enfance juive à Constantine.

 

Des centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), dimanche 15 février 2015, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué de presse

Neuf ans après l’assassinat d’Ilan Halimi, voici la « chronique d’une barbarie et de ses conséquences médiatiques, politiques et judiciaires »,  par Marc Knobel, historien, chercheur, directeur des Études du CRIF

 

Le Hors-série de L'Express numéro 28, "Regards sur l'Histoire" consacré aux Juifs de France a mis en émoi une partie de la communauté juive, François Heilbronn, professeur des universités associé à Sciences-Po Paris et Président des Amis français de l'université de Tel-Aviv lui a adressé deux lettres ouvertes publiées dans l'Arche.
 

 

 

Retour sur les événements qui sont intervenus en juillet 2014 et les manifestations propalestiniennes qui ont dégénéré.

Pages

Après le bois de hêtres (Mémoires), par Armand Bulwa (*)

 

On ne le sait pas toujours : Buchenwald, nom du camp de concentration de sinistre mémoire se traduit par « Bois de hêtres ». D’où le titre de ce livre où Armand Bulwa nous livre ses mémoires et fait le récit, notamment, de son terrible enfermement à  Buchenwald.

Fils d’Abram Bulwa, un militant du Bund, le parti socialiste juif et d’Ester Malka Kaminka, l’auteur, Aron Armand Bulwa,  a vu le jour le 27 décembre 1928 à Piotrków, en Pologne. Dans le deux pièces-cuisine que la famille habitait, cinq personnes : Armand, ses parents, son jeune frère, Moniek et la grand-mère maternelle, Haia Kaminska. 

Une famille modeste traditionaliste qui vivait tranquillement au rythme des fêtes du calendrier juif. Tranquillement, c’était avant Hitler, le nazisme et leur folie meurtrière.

Le petit Armand a onze ans lorsque, le 1er septembre1939, les allemands déclenchent leur guerre-éclair, le blitzkrieg et, par là-même, la Seconde Guerre mondiale. En l’espace de quatre semaines, la Pologne est occupée et les nazis choisissent Piotrków pour y établir le premier ghetto juif du pays avec, à sa tête, un « Judenrat ».Parallèlement, venus des quatre coins du pays, des Juifs, expulsés de leurs foyers manu militari par les Allemands, se regroupent à Piotrków. Le ghetto, qui comptait jusqu’alors quelque six mille âmes voit sa population juive atteindre les vingt-huit mille personnes. Chez les Bulwa même, on est désormais dix. Le temps des brimades et  des persécutions commence. « L’arrivée des Allemands a complètement désinhibé les Polonais, qui, du jour au lendemain, se sont estimés autorisés à se venger ouvertement du mal imaginaire que les Juifs leur avait fait ». Mais le pire est à venir avec la déportation. La famille d’Armand va être décimée. Le jeune homme se retrouve, lui,  dans un premier temps, dans un camp de travail, Częstochowa sous la houlette de soldats allemands et de supplétifs ukrainiens. Nous sommes en 1945. Avec nombre de ses compagnons d’infortune, le jeune Bulwa, triangle numéro 116.536, est transféré au camp de Buchenwald, le « bois de hêtre », où sont regroupés les prisonniers politiques. Block 52, un véritable mouroir. C’est là qu’il va rencontrer Élie Buzyn, Lolek, qui lui rendra un service immense, celui de lui donner une ceinture qui lui permettra de ne pas avoir à tenir constamment son pantalon qui tombe à tout moment du fait de sa maigreur extrême.
Le camp sera finalement libéré par les Américains. Armand Bulwa retrouvera la France le 6 juin 1945. Il sera accueilli par l’OSE et sera naturalisé français en 1947. Une nouvelle vie commençait. 

Un cahier iconographique agrémente de beau livre émouvant. À découvrir absolument.

 

Jean-Pierre Allali

(*) Avec Serge Filippini. Éditions de l’Archipel. Janvier 2020. 176 pages. 18 euros.