Jean Pierre Allali

Membre du Bureau Exécutif du CRIF, Jean-Pierre Allali préside la Commission des Relations avec les Syndicats, les ONG et le Monde Associatif.

Lectures de Jean Pierre Allali - Le parlement des cigognes, de Valère Staraselski

20 Mars 2018 | 567 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Mon discours à la cérémonie d'hommage aux Juifs engagés volontaires qui s'est tenue le 15 octobre 2017 au cimétière de Bagneux.

Dans ce courrier, j'ai félicité Audrey Azoulay pour son élection. J'ai également attiré son attention sur les positions récentes de l'Unesco sur Jérusalem et commente les relations passées de l'organisation avec le Crif.

Mardi 10 octobre 2017, j'ai été reçu par le Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères pour un long tour d'horizon.

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20 Septembre 2017
Catégorie : France

Il y a 76 ans, le 15 décembre 1941, 69 hommes ont été fusillés au Fort du Mont Valérien à Suresnes, dans les Hauts de Seine par les autorités d’occupations allemandes. Ces hommes, français et étrangers, furent arrêtés par les forces de polices françaises de la Préfecture de police du département de la Seine (à l’époque).

Je vais vous raconter l’histoire de Moritz Singer, mon oncle, le frère de ma mère, un de ces fusillés.

En 2017, Roger Pinto, sa femme et son fils ont été séquestrés, violentés et détroussés à leur domicile de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis), "une agression antisémite" condamnée par le Crif et le ministre de l'Intérieur. Une première ?

"Je m’en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe…"
 

 

"The strength of a Nation always lies in the the way it looks at its History and and its ability to teach it to future generations".

 

"La force d’une Nation réside toujours dans le regard qu’elle sait porter sur son histoire et sa capacité à l’enseigner aux générations suivantes."

 

En juin 2017, quelques mois après l'assassinat de Sarah Halimi, Francis Kalifat, Président du Crif, publiait cette tribune en hommage à Sarah Halimi, devenue le triste symbole de l'antisémitisme qui tue. 

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Actualité

Fausses rumeurs, photos ou vidéos truquées… les fausses informations, ou fake news, inondent le net. La désinformation va parfois plus loin, prenant la forme de théories à l’apparence scientifique.

L'exposition CHAGALL, LISSITZKY, MALÉVITCH...L'AVANT-GARDE RUSSE À VITEBSK (1918-1922) est à découvrir juqu'au 16 juillet 2018 au Centre Pompidou.

Scoop : l’appel au boycott est illégal en France

 

Et vous, comment définiriez-vous l’humour juif ?

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 Le parlement des cigognes, de Valère Staraselski

Magnifique ! Ce roman est tout simplement magnifique. Avec maestria, l’auteur nous conduit, pas à pas, d’une banale excursion d’adolescents français en Pologne à la tragédie infinie de la Shoah.

Ils sont douze jeunes et ont pour noms David, le « leader », Maxime, Cyril, Katell, Zahia, Laurent, Elisabeth, Charlotte, Théo…Ils se sont retrouvés, début février, à Cracovie, l’ancienne capitale polonaise, pour un séminaire dans le cadre de leurs études d’hôtellerie. Un stage de perfectionnement, mais aussi une occasion de flâner sur le Rynek ou dans la rue Grodska et de se régaler dans un mleczny, un bar à lait typiquement polonais où l’on peut déguster un bigos, soupe à l’œuf locale,  s’avaler quelques verres de kwas, la « bière de pain », de faire son jogging et même d’élire une « Miss Cracovie », ce sera la jolie Katell, par ailleurs experte en claquettes et  que David n’arrête pas de dévorer des yeux.

Insouciance et décontraction. Mais la Pologne ne saurait indéfiniment cacher son passé douloureux, même à des jeunes gens en vadrouille qui ne songent qu’à se distraire.

Les choses vont changer lorsque la petite troupe se retrouve dans l’ancien quartier juif de Kazimierz, là-même où Steven Spielberg avait tourné, dans les années quatre-vingt-dix, son fameux La Liste de Shindler puis, plus tard, de l’autre côté de la Vistule, dans l’autre quartier juif de la ville, Podgorze. Plus tard, c’est la découverte du camp de Plaszow, où naguère, étaient installés deux cimetières juifs, détruits par les nazis et dont les pierres tombales ont servi, en 1942, à construire des routes. A cette époque, raconte David, un Cracovien sur quatre était juif. Il évoque le personnage sinistre d’Amon Göth, qui prenait un plaisir cynique à tuer des Juifs avec le concours de ses chiens, Alf et Ralf. Il parle aussi, à ses camarades de l’infernale marche de la mort.

Mais c’est en visitant une exposition de peinture dans l’ancienne Halle aux Draps que les jeune Français vont être confrontés, de plein fouet, à l’horreur de l’extermination des Juifs par Hitler et ses sbires. Face à une toile étrange, « Sejm Bociani », « Le Parlement des Cigognes » due à Wladyslaw Malecki, un vieillard, Zygmunt, assis, contemple la peinture, comme subjugué. On apprendra par la suite, qu’il est originaire de la ville, Krakow, en polonais et qu’il vit désormais en Israël. C’est son premier voyage en Pologne depuis les années sombres de la Shoah.

Pris de sympathie pour les jeunes, il va, par petites touches, leur raconter, dans les moindres détails, l’horreur et l’expérience terrible de l’Occupation allemande de la Pologne. Et comment, par chance, et aussi grâce à des cigognes, il s’en est sorti. Il leur dira aussi que la fin de la Guerre n’a pas signifié, loin de là, le répit pour les rescapés juifs. L’antisémitisme a resurgi, comme lors du pogrome de Kielce en 1945.

Un récit haletant dans  une écriture d’une belle finesse. A découvrir absolument.

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions Le Cherche Midi. Août 2017. 128 pages. 15 euros.

 

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