Jean Pierre Allali

Membre du Bureau Exécutif du CRIF, Jean-Pierre Allali préside la Commission des Relations avec les Syndicats, les ONG et le Monde Associatif.

Lectures de Jean Pierre Allali - Les 948 jours du ghetto de Varsovie, de Bruno Halioua

26 Mars 2018 | 275 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Une compilation exhaustive, à ce jour, des articles et des interviews que j'ai données à la presse française et internationale.

I was interviewed in English and French, on EJP , Tuesday, May 31, 2016.

J'ai été interviewé, en anglais et en français, sur EJP, mardi 31 mai 2016.

Suite à mon élection à la Présidence du Crif, j'ai répondu aux questions de Paul Amar, sur tous les sujets de préoccupations des Juifs de France.

J'ai été interviewé par Marc-Olivier Fogiel et Eléanor Douet, sur RTL, lundi 30 mai 2016, à la suite de mon élection à la Présidence du Crif.

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

Portrait de Jean Pierre Allali
LES STADES ET LE DATA
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25 Mai 2016
Catégorie : France

Marc Perelman, auteur d'un livre percutant sur le passé trouble du célèbre architecte Le Corbusier, est aussi un spécialiste des excès du monde du football et, en général, des stades. Dans un petit ouvrage bien documenté, il se penche sur l'influence des "data" sur le public.

 

 

Portrait de Jean Pierre Allali
LECTURES
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24 Mai 2016
Catégorie : France, Antisémitisme

Malka Marcovich et Jean-Marie Dubois publient un ouvrage original sur un thème peu exploré jusqu'ici:la contribution de la société des transports parisiens à l'organisation de la déportation des Juifs de France aux heures sombres de l'Occupation nazie

Lors du 9ème Salon du Livre de la Licra, deux écrivains ont reçu un prix

La cérémonie se déroulera demain mardi 19 avril à 17h30 au Mémorial de la Shoah à Paris en présence des ambassadeurs de Pologne et d’Israël.

A l'heure où le Front National réalise des scores historiques, la fête de Hanoukah rappelle que les forces politiques qui ne respectent pas les particularismes sont dangereuses

L'EI ne lésine pas sur les moyens et diffuse sur Internet sa propagande ignominieuse...

Souvent l’on oublie de parler d’eux

Il faut croire que certaines alertes ne veulent pas être entendues à temps

Au moins 128 morts à déplorer dans la vague d'attentats qui a frappé Paris vendredi 13 novembre

Pages

Les 948 jours du ghetto de Varsovie, de Bruno Halioua*

Un grand bravo à Bruno Halioua. Dans un ouvrage particulièrement bien documenté, comme en témoigne le corpus de centaines de notes proposé en fin de volume, il nous brosse, au jour le jour un tableau édifiant de ce que fut la vie dans le ghetto de Varsovie aux heures sombres de l’occupation hitlérienne et de la Shoah.

L’histoire du Ghetto de Varsovie commence le 12 octobre 1940, lorsque les Nazis décident d’enfermer, dans un périmètre réduit, près de 400 000 Juifs, le tiers de la population de la ville. Elle s’achève le 16 mai 1943, 948 jours plus tard, quand la capitale polonaise a été débarrassée de la quasi-totalité de sa population juive.

Entre les deux dates, l’horreur qui ira crescendo pour que soient réalisés les plans funestes d’Adolf Hitler : éradiquer le judaïsme en Europe. Comme dans tous les pays occupés par l’Allemagne, un judenrat, « gouvernement » juif, est installé. A sa tête, Adam Czerniakow, qui essaiera de faire au mieux mais qui finira par se suicider. Aux recensements succèdent le port de brassards, la chasse aux Juifs, les spoliations, les réquisitions, les mesures vexatoires, le travail obligatoire, les maladies endémiques comme le typhus et la tuberculose, la famine, le froid, la peur. Malgré cette véritable bourrasque, les Juifs, avec courage et détermination, maintiendront un minimum d’organisation sociale : enseignement, médecine, musique, théâtre et spectacles, vie religieuse.

C’est l’enfermement mais le pire est à venir avec les déportations auxquelles les habitants ont peine à croire. Chaïm Kaplan dénoncera leur naïveté : « Vos espérances sont vaines. Vous vous fiez à une planche pourrie. Vous êtes déjà tous condamnés à mort, il ne reste plus qu’à fixer la date de l’exécution… ». Et, comme en écho, Emmanuel Ringelblum : « L’extermination se poursuit suivant un plan et un horaire préparés à l’avance. Seul un miracle peut nous sauver : la fin soudaine de la guerre ».

Certains Juif résisteront à titre individuel d’abord puis, le 28 juillet 1942, l’OJC, organisation Juive de Combat, est créée. Autour de Mordekhai Anielewicz, l’insurrection juive s’organise. En France, dans le journal Unzer Wort, Adam Rayski, écrit, en mai 1943 : « Le jour n’est pas loin où les bandits hitlériens devront rendre compte de leurs crimes » tandis qu’à Tel Aviv, le journal Haaretz écrit : La flamme de Massada n’est pas éteinte au ghetto de Varsovie ». Fin 1943, le CRIF est créé.

Une liste intitulée « Ce qu’ils sont devenus » permet de se faire une idée de la destinée de personnages cités dans le texte après la Guerre. Cette liste est alphabétique mais on regrettera que les bourreaux et les victimes n’aient pas été séparés. Deux listes auraient été plus judicieuses. Reste un ouvrage exceptionnel, un témoignage irremplaçable pour le monde d’aujourd’hui et, surtout, pour les générations à venir. Bravo encore !

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions Liana Levi. Février 2018. 256 pages. 20 euros.

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