Jean Pierre Allali

Membre du Bureau Exécutif du CRIF, Jean-Pierre Allali préside la Commission des Relations avec les Syndicats, les ONG et le Monde Associatif.

Lectures de Jean-Pierre Allali - Nous chanterons encore..., par Gérard Darmon

23 Septembre 2020 | 207 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Ce sont toutes les plumes que l'on veut briser...

Une compilation exhaustive, à ce jour, des articles et des interviews que j'ai données à la presse française et internationale.

I was interviewed in English and French, on EJP , Tuesday, May 31, 2016.

J'ai été interviewé, en anglais et en français, sur EJP, mardi 31 mai 2016.

Suite à mon élection à la Présidence du Crif, j'ai répondu aux questions de Paul Amar, sur tous les sujets de préoccupations des Juifs de France.

J'ai été interviewé par Marc-Olivier Fogiel et Eléanor Douet, sur RTL, lundi 30 mai 2016, à la suite de mon élection à la Présidence du Crif.

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

Portrait de Jean Pierre Allali
LES STADES ET LE DATA
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25 Mai 2016
Catégorie : France

Marc Perelman, auteur d'un livre percutant sur le passé trouble du célèbre architecte Le Corbusier, est aussi un spécialiste des excès du monde du football et, en général, des stades. Dans un petit ouvrage bien documenté, il se penche sur l'influence des "data" sur le public.

 

 

Portrait de Jean Pierre Allali
LECTURES
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24 Mai 2016
Catégorie : France, Antisémitisme

Malka Marcovich et Jean-Marie Dubois publient un ouvrage original sur un thème peu exploré jusqu'ici:la contribution de la société des transports parisiens à l'organisation de la déportation des Juifs de France aux heures sombres de l'Occupation nazie

Lors du 9ème Salon du Livre de la Licra, deux écrivains ont reçu un prix

La cérémonie se déroulera demain mardi 19 avril à 17h30 au Mémorial de la Shoah à Paris en présence des ambassadeurs de Pologne et d’Israël.

A l'heure où le Front National réalise des scores historiques, la fête de Hanoukah rappelle que les forces politiques qui ne respectent pas les particularismes sont dangereuses

L'EI ne lésine pas sur les moyens et diffuse sur Internet sa propagande ignominieuse...

Il faut croire que certaines alertes ne veulent pas être entendues à temps

Souvent l’on oublie de parler d’eux

Pages

Nous chanterons encore..., par Gérard Darmon (*)

 

Fils et petit-fils de déportés disparus à Sobibor et à Auschwitz, l’auteur, né à Marseille, après des études scientifiques, a été maître de conférences en biophysique à la faculté de médecine de Paris. Il est également artiste-peintre. Dans ces lettres ouvertes adressées à sa mère, il revient sur son enfance. Installée au 19 de la rue Saint-Saëns, à Marseille, la famille est originaire de Turquie via l’Espagne

Nous sommes en mai 1990. L’auteur est au chevet de sa mère gravement malade et à laquelle les médecins ne donnent au maximum que quelques mois à vivre.

Contre vents et marées, « Contre la raison et les certitudes des médecins, le miracle ». Comme le dit si bien l’adage populaire, « l’espoir fait vivre ».

Les souvenirs d’enfance se mêlent aux sentiments du fils envers sa mère mourante. La fuite de la famille à Cahors, dans le Lot, pendant l’Occupation, les Juifs qu’on arrête partout ; « Je courais, avec toi au bras emmitouflé dans une couverture. En avril, c’était. Avril 44 »… « Toute la ville est muette, apeurée, barricadée, et si l’on crie, un tour de clé de plus sera donné dans les serrures. Il fait noir dans la rue. Froid et peur ».

« Nuit difficile. Une bronchite s’est installée. Ta respiration est lourde. Nous perdrons…mais nous combattrons ».

Les mois passent et la maman, finalement tient le coup. Le fils fait la lecture à sa mère. Albert Cohen, Proust. A l’instar de ce dernier qui, dans « Du côté de Guermantes », relate la maladie de sa grand-mère, ses derniers moments, sa mort, l’auteur, avec amour et dévouement, tient compagnie à sa maman. « Aujourd’hui, dimanche 5 août. Ta belle robe fleurie : bleu ciel, rose, blanc. Ta première sortie depuis le début de ta maladie, depuis le verdict des médecins. Timidement la vie. L’espoir se mérite-t-il ?...Alors, petite maman, cette coupe qui nous est tendue, à plein saisissons-là et buvons, elle ne se videra pas deux fois. Buvons, buvons à oublier demain ».

« J’ai peur des jours qui nous attendent. J’ai peur des jours que nous connaîtrons inévitablement ».

« Cet instant, que sera-t-il ?...Dieu me relèvera-t-il récitant le Chéma ? »

Nous voici en fin 1990 puis en 1991. En août, le fils et sa mère prennent même des vacances dans le sud de la France et à Vichy. 1992. Hôpital Lariboisière, Hôpital de la Pitié-Salpêtrière et clinique de la Croix-Rouge Le 12 juillet, la maman rend son dernier souffle entourée de ses enfants : l’auteur, sa sœur, Muriel et son frère André. Le voyage tant espéré à Jérusalem n’aura finalement pas lieu. La maman repose désormais à Marseille.

Des pages tendres, des pages d’espoir et de lutte contre la mort inéluctable. Demain ou plus tard, mais sûrement un jour car telle est la destinée humaine. Car « la vie n’est pas un film permanent ». 

On partage aisément le point de vue de l’auteur selon lequel l’amour, lui, n’est pas mortel.

Émouvant.

 

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions Amazon. Mars 2019. 191 pages. 11,90 €.