Jean Pierre Allali

Membre du Bureau Exécutif du CRIF, Jean-Pierre Allali préside la Commission des Relations avec les Syndicats, les ONG et le Monde Associatif.

Lectures de Jean Pierre Allali - Pourquoi Israël ? Les tentations territoriales : Avoir, Être, Pouvoir, par Mikhaël Benadmon

20 Octobre 2017 | 203 vue(s)
Catégorie(s) :
France
Portrait de Dov Maimon
Paradoxes de la politique israëlienne
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09 Novembre 2015
Catégorie : France

"A vos crayons citoyens, à la politique citoyens. Si nous voulons que les choses se fassent il va falloir que certains d’entre nous se bougent."

Tel Aviv sur Seine : succès sur les berges et sur le net, opération réussie !

Portrait de Virginie Guedj-Bellaïche
Le dialogue renoué
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29 Juillet 2015
Catégorie : France

Mars 2015, je suis à Bruxelles pour présenter mon livre écrit sous le pseudo de Sefwoman, « Je suis juive mais je me soigne ». Au fond de la salle, 3 garçons se marrent. Je parle de ma grand-mère et de service 98 pièces au liseré doré, de son refus de me parler de l’Algérie, des plats typiques, je les vois acquiescer. A la fin de la présentation, ils ont tous les trois le livre en main. « La dédicace c’est pour qui ? », « Ismaël ».

Célébrer le 14 juillet à Tel-Aviv – une occasion de célébrer la double appartenance culturelle et nationale sur un mode festif et joyeux.

12 juillet 1906, Alfred Dreyfus  est réhabilité par la cour de cassation de Rennes. C’était il y a 109 ans, autant dire une éternité.  

INTERNATIONAL - Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang, parce que l'Etat juif est (toujours) considéré et traité quelque part comme le Juif des Etats.
Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang, parce que l'Etat juif est (toujours) considéré et traité quelque part comme le Juif des Etats. Rappelons à ce sujet qu'une campagne BDS -pour Boycott-Désinvestissement-Sanctions- tente de s'implanter en France, en incitant à boycotter les personnes et les produits provenant de ce pays. Expliquons.


Artcile publié dans le Huffinghton Post http://www.huffingtonpost.fr/marc-knobel/boycott-produits-israeliens_b_7...

Un entretien entre Marc Knobel et Michaël de Saint Cheron, philosophe des religions.

Marc Knobel livre une analyse de l'opinion publique à l'égard de l'antisémitisme et d'autres sujets (avant et après les attentats de Janvier 2015).

Franck Guillory, journaliste, auteur et réalisateur de documentaires s'est rendu à Auswithz en Avril dernier, il nous raconte son expérience et ses souvenirs dans un article publié sur son blog.

Compte-rendu d'un magnifique livre de Benjamin Stora qui raconte son enfance juive à Constantine.

 

Des centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), dimanche 15 février 2015, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué de presse

Neuf ans après l’assassinat d’Ilan Halimi, voici la « chronique d’une barbarie et de ses conséquences médiatiques, politiques et judiciaires »,  par Marc Knobel, historien, chercheur, directeur des Études du CRIF

 

Le Hors-série de L'Express numéro 28, "Regards sur l'Histoire" consacré aux Juifs de France a mis en émoi une partie de la communauté juive, François Heilbronn, professeur des universités associé à Sciences-Po Paris et Président des Amis français de l'université de Tel-Aviv lui a adressé deux lettres ouvertes publiées dans l'Arche.
 

 

 

Retour sur les événements qui sont intervenus en juillet 2014 et les manifestations propalestiniennes qui ont dégénéré.

Est-il pertinent de mettre en parallèle “antisémitisme” et “islamophobie”?
Non, cinq fois non:  Ni sémantiquement , ni historiquement,  ni sociologiquement, ni politiquement et encore moins juridiquement, ces deux termes et les deux concepts qu’ils sous-tendent, ne sont de même nature. Il serait non seulement faux, mais aussi dangereux pour tous, de les mettre en regard sur un même plan.

Pages

 Pourquoi Israël ? Les tentations territoriales : Avoir, Être, Pouvoir, par Mikhaël Benadmon*

Voici un livre érudit d’exégèse biblique et talmudique. Comme tous les ouvrages de ce genre, il est parfois difficile d’accès, mais le lecteur patient est récompensé, in fine, de sa ténacité. L’auteur a choisi trois verbes pour structurer son étude : avoir, être et pouvoir. Avoir, ou la tentation économique, Être ou la tentation spirituelle et Pouvoir, ou la tentation politique.

La première partie est l’occasion, notamment,  de redécouvrir les lois qui régissaient, dans l’ancien Israël, l’agriculture avec le principe fondamental des prélèvements  et autres dons : pea, chikheh’a, leket et maaser ani, destinés aux pauvres et aux étrangers. Des dispositions sociales révolutionnaires pour l’époque. On y parle aussi de la centralité de Jérusalem, alors en concurrence avec Babylone. Une mention du Temple d’Onias érigé à Leontopolis en Égypte entre 154 et 170 avant l’ère chrétienne pose la question de la possibilité de remplacer le Temple détruit de Jérusalem par un autre lieu saint de vénération.

Dans la seconde partie, l’auteur commence par poser le problème de la sainteté de la terre d’Israël et analyse la position de Maïmonide sur ce sujet ainsi que celle de trois de ses disciples contemporains : Rabbi Simha Hacohen de Dvinsk, Rabbi Yossef Dov Soloveitchik et Yechayahou Leibowitz. Plusieurs autres rabbins à travers les siècles sont également mis à contribution. Après une comparaison intéressante entre le saint et le sacré, l’auteur en vient à aborder, après la question du « Pourquoi Israël ? », celle du « Comment Israël ? ». Il envisage trois modalités : la conquête politique, la dépendance économique et l’incursion démographique. Un développement intéressant concerne les dix ordonnances édictées par Maïmonide sur Jérusalem. Pour le célèbre médecin-philosophe-rabbin, il était par exemple interdit de faire transiter des ossements humains par la ville, d’y donner des maisons en location ou encore d’y planter des jardins et des vergers.

Bien que l’auteur n’ait aucune prétention géopolitique, il nous rappelle, à bon escient, les étapes contemporaines du statut de Jérusalem :

« La première, connue sous le nom de résolution 181 de l’ONU, présentée le 29 septembre 1947, dans le plan de partage élaboré par l’UNSCOP ( United Nation Special Committee On Palestine), confère à Jérusalem et à sa proche banlieue le statut de corpus separatum, zone qui restera sous contrôle international et qui ne fera partie intégrante ni de l’État juif, ni de l’État arabe envisagés. Dans cette option, Jérusalem n’est soumise à aucune souveraineté nationale. La deuxième option correspond aux années 1948-1967, période d’occupation jordanienne de Jérusalem-Est En 1950, la Jordanie annexe Jérusalem-Est ainsi que le reste de la Cisjordanie. La ville est ainsi partagée en quartiers juifs et arabes et, contrairement aux accords, l’accès aux lieux saints du judaïsme et au Mur Occidental est interdit. Enfin, le troisième statut apparaît après la conquête de Jérusalem-Est à l’issue de la guerre des Six Jours et prend une forme juridique dans la Loi de Jérusalem adoptée le 30 juillet 1980 par le parlement israélien. Jérusalem est alors proclamée capitale « une et indivisible » de l’État d’Israël ». Voilà qui est clair et remet certaines idées en place. Á propos de lé résurrection d’Israël, une question délicate est débattue, celle de l’annulation de certains jeûnes.

Enfin, dans une troisième et dernière partie, le délicat sujet de ce que l’auteur désigne comme « les exemples de tensions entre le texte biblique et les principes de la moralité élémentaires » est abordé. En effet , « Les textes bibliques ne manquent pas de susciter chez le lecteur un malaise et un sentiment d’inconfort… ». Dans ce contexte, le statut de l’étranger tient une bonne place. L’étranger qui peut être le « guer », avec ses variantes « guer tochav » et « guer tsedek », le « nokhri », le « réa » ou encore le « amit ».

Ces considérations sur l’étranger mènent tout droit à la question, ô combien actuelle, des conflits, des guerres justes et des guerres injustes, des guerres religieuses ou « imposées ». Maïmonide, encore lui, est appelé à la barre : La guerre imposée, dit-il, c’est « la guerre contre les sept peuples, contre Amaleq et celle qui a pour but de sauver Israël des mains d’un ennemi qui l’attaque. Ensuite, il pourra entreprendre une guerre autorisée. C’est une guerre contre d’autres nations dont l’objectif est d’élargir les frontières d’Israël, d’étendre sa renommée et sa notoriété ». Et le même Maïmonide de préciser : « On n’entre en guerre  avec personne dans le monde sans qu’auparavant on lui ait proposé la paix ».

Le problème des victimes co-latérales est évidemment sous-jacent. La position juive est résumée par le rabbin Israël Rosen : « La morale nous oblige à porter atteinte à une population hostile ».

Autres questions abordées dans ce troisième et dernier chapitre : les punitions collectives et les extraditions.

Une lecture parfois ardue mais l’ouvrage est très intéressant.

 

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions Lichma. Préface de Robberechts Edouard. 342 pages. 26 €.

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