Jean Pierre Allali

Membre du Bureau Exécutif du CRIF, Jean-Pierre Allali préside la Commission des Relations avec les Syndicats, les ONG et le Monde Associatif.

Lectures de Jean-Pierre Allali - Régine-Catherine et Bonet de Lattes, par Danièle Iancu-Agou

18 Avril 2018 | 138 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Au théâtre de l'Atelier, Le livre de ma mère réveille les souvenirs et sublime la relation la plus sincère qui est donnée à l'homme de connaître.

Vendredi 23 février, j'ai rencontré Tomasz Młynarski, Ambassadeur de Pologne en France.

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Dina Porat, Le Juif qui savait Wilno-Jérusalem : la figure légendaire d’Abba Kovner, 1918-1987.

La première djihadiste française capturée à Mossoul par les forces irakiennes en juillet 2017, Mélina Boughedir, a été condamnée, lundi 19 février, à sept mois de prison pour l’entrée illégale en Irak. La cour pénale de Bagdad a ordonné la remise en liberté et l’expulsion en France de la jeune femme de 27 ans, sa peine étant couverte par sa détention préventive, rapporte Le Monde du 19 février. Qui sont ces femmes désintégrées, déstructurées et aveuglées par la propagande développée par les djihadistes et qui ont été des proies faciles. C'est ainsi qu'elles se sont déshumanisées et ont participé à cette orgie barbare et moyenâgeuse qu’est le djihadisme.

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Le 4 février 2018, le Crif et les Amis du Crif ont organisé un voyage de mémoire dans les camps d’Auschwitz-Birkenau. Près de 200 personnes ont participé à cette journée exceptionnelle, qui a marqué les mémoires de chacun. Une délégation d’élus et de personnalités publiques m'a également accompagné. Nous avons aussi eu l'honneur d'être accompagnés par Ginette Kolinka, réscapée d'Auschwitz.

En fin de journée, nous avons tenu une courte cérémonie d'hommages ponctuée de plusieurs discours et de prières animées par le Rabbin Moché Lewin. En conclusion de cette intense journée, le Shofar a resonné au milieu du silence etourdissant de l'immense complexe de Birkenau.

Depuis quelques semaines, le texte épistolaire de Sholem Aleichem a investi la petite – mais non moins prestigieuse – scène du Théâtre de la Huchette, à Paris.

Hier, je me suis exprimé sur la récente vague d'antisémitisme qui secoue la France. J'ai demandé à l'ensemble de la communauté nationale de faire front contre la haine antisémite. J'ai également rappelé l'importance pour la justice française d'appliquer des peines suffisamment lourdes pour être dissuasives.

De ce 9 janvier 2015, nous voulons retenir une autre image, cette belle image. Celle de Lassana Bathily.

Pages

Régine-Catherine et Bonet de Lattes, par Danièle Iancu-Agou (*)

Directrice de recherche émérite au CNRS, professeure associée à l’Institut du Judaïsme Martin Buber de Bruxelles, membre de l’Académie des Sciences de Montpellier, Danièle Iancu-Agou, nous offre régulièrement des ouvrages érudits sur des sujets variés.

Dans la biographie croisée qu’elle nous propose, elle remonte le temps, quelque cinq cents ans en arrière, pour nous conter, à travers la destinée de deux personnages ? Régine-Catherine Abram et Bonet de Lattes, ce que fut la vie des Juifs en Provence médiévale.

L’auteur a utilisé, pour ce faire, des archives peu connues, découvertes en 1984, celles des notaires des Bouches-du-Rhône, notamment d’Aix. Paradoxalement, c’est à des scribes chrétiens, enregistrant en latin des mariages juifs que l’histoire juive proprement dite se reconstitue sous nos yeux.

On réalise, à la lecture de cet ouvrage très intéressant, combien les conversions au christianisme étaient monnaie courante, tout comme les divorces.

Danièle Iancou-Agou nous emmène de Draguignan à Aix en passant par Perthuis, Saint-Maximin, Trets, Apt, Arles, Digne, Lambesc, Manosque, Marseille, Salon et Tarascon.

Tout cela au temps du bon roi René, tolérant à l’égard de ses Juifs qu’il pressurait cependant avec bonhommie car, diantre, il fallait bien pourvoir à l’argenterie de la reine, à l’achat d’épices rares et d’animaux étranges. A la mort du monarque, en juillet 1480, la destinée des Juifs provençaux connaîtra un sort moins enviable.

A découvrir.

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions du Cerf. Juin 2017. 358 pages. 24 €.