Jean Pierre Allali

Membre du Bureau Exécutif du CRIF, Jean-Pierre Allali préside la Commission des Relations avec les Syndicats, les ONG et le Monde Associatif.

Lectures : LA TRAVERSÉE DU SAMBATYON

18 Janvier 2017 | 158 vue(s)
Catégorie(s) :
Actualité

"On s'est dit au-revoir. C'était un au-revoir mais qu'y avait-il derrière cet au-revoir ?"

Dans leur numéro de janvier, le magazine Youpi, destiné aux enfants de 5 à 8 ans, a clairement laissé entendre à ses jeunes lecteurs qu' "Israel n'était pas un vrai pays".

"Je m’en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe…"
 

 

En juin 2017, quelques mois après l'assassinat de Sarah Halimi, Francis Kalifat, Président du Crif, publiait cette tribune en hommage à Sarah Halimi, devenue le triste symbole de l'antisémitisme qui tue. 

Sarah Halimi, une retraitée a été battue à mort à Paris, le 4 avril 2017 et son calvaire a duré plus d'une heure. Et, il s'agit bien d'un meurtre antisémite.

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

Portrait de Gil Taïeb
Nous sommes debout
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03 Avril 2017
Catégorie : France, Actualité, Opinion

Samedi 1er avril place du Châtelet se sont réunies une centaine de membres du Collectif Boycott Israël

Francis Kalifat, the Crif President gave a speech at the annual Crif's dinner 2017. 

Le judaïsme indien est assez méconnu en France. Pourtant, il est d'une implantation millénaire. Il y avait environ 35 000 Juifs aux Indes lors de la création de l'État d'Israël

Johnny est malade. Oui, le grand Johnny. Lundi, la fille de Johnny Hallyday avait annoncé que son père souffrait d'un cancer avant de crier au piratage de son compte. Ce mercredi soir, c'est finalement le chanteur lui-même qui prend soin d'envoyer un mot sur Twitter pour rassurer ces fans. Si on lui a dépisté « des cellules cancéreuses » pour lesquelles il est « traité », il assure être confiant sur son suivi. "Mes jours ne sont pas aujourd'hui en danger, rappelle L’Express du 9 mars.

Cela paraîtra peut-être étrange à certains de mes lecteurs, mais j’aime Johnny, j’aime son timbre de voix, j’aime aussi certaines de ces chansons, je suis presque, presque un fan.

Pages

Un livre de Victoria Klem

Dans la tradition juive, notamment dans le Talmud, le Sambatyon est un fleuve mythique au-delà duquel étaient rassemblées les dix tribus perdues d’Israël. Ce fleuve, qui a interpellé aussi bien Rachi qu’Eldad le Danite ou Abraham Aboulafia, ne pouvait pas, dit-on, être franchi pendant la semaine car il était agité de violents bouillonnements avec jets de pierres. Mais, miraculeusement, le Sambatyon se calmait le chabbat et si, en théorie, on pouvait alors le traverser, on ne devait pas le faire. Seule l’arrivée du Messie avec la résurrection des morts autoriserait ce passage.

Si Victoria Klem, pour son premier roman, a choisi ce titre, c’est que l’on dit aussi que le Sambatyon, c’est le fleuve qui sépare les vivants des morts. Or, le livre, délicat et sensible, de l’auteure est consacré à la fin de vie.

Nous sommes dans une clinique. Une famille est réunie autour du grand-père, Bob, Boby, Pappy, Papinou, qui se meurt : cancer des os. Désormais sous sédatif, il est profondément endormi.

La médecine ne peut plus rien et il y a lieu de décider, en application de la loi Léonetti, s’il convient d’abréger les souffrances de l’agonisant.

Autour du malade, il y a son épouse, Betty, sa fille, Emma, et ses petits enfants : Maxence, kinésithérapeute qui a su, il y a peu, soulager le malade, Julie, venue tout spécialement d’Israël et la narratrice, Vanessa, alias Vany, qui, régulièrement, récite des poèmes de sa création en espérant que Bobby les entende, malgré tout. Des pensées, écrites en italiques, sont d’ailleurs attribuées au mourant.

Le personnel médical, notamment l’infirmière Françoise, est particulièrement compréhensif et permet à la famille de partager un repas de chabbat  autour du mourant. Pour réciter en sa présence, un dernier kiddouch. Les discussions se font parfois délicates quand il s’agit de régler les détails de l’enterrement. Les religieux de la famille s’opposent aux non croyants. Sans oublier les interventions d’un rabbin de passage.

Une semaine d’attente où l’on se relaie autour du malade. Betty, un jour, décide de montrer à la famille réunie les bijoux que son mari lui a offerts tout au long des années tout en lisant, à haute voix, la première lettre que son époux lui a adressée.

Papinou décide tirer sa révérence juste avant Roch Hachana, le nouvel an juif. Dès lors, selon la Halakha, la loi juive, il n’ y a pas de shiva, le deuil des sept jours, et Julie, très pratiquante, peut regagner Israël à temps pour les fêtes.

Original et émouvant.

 

 

 

Jean-Pierre Allali

 

 

(*) Éditions Sépia. Préface de Gérard Cardonne. Septembre 2016. 182 pages. 17 €.

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