Jean Pierre Allali

Membre du Bureau Exécutif du CRIF, Jean-Pierre Allali préside la Commission des Relations avec les Syndicats, les ONG et le Monde Associatif.

Lectures : LA TRAVERSÉE DU SAMBATYON

18 Janvier 2017 | 159 vue(s)
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Actualité

Un livre de Victoria Klem

Suite au vote le 16 décembre 2016 du conseil municipal de Clermont-Ferrand au vœu présenté par les groupes communistes, Front de gauche et Europe écologie, vœu relatif au boycott des produits israéliens fabriqués dans « les territoires palestiniens occupés », le Maire de Clermont-Ferrand a fait paraître dans le journal local la Montagne un communiqué. La présidente du CRIF Auvergne-Rhône- Alpes lui répond…

Au lendemain des déclarations du ministre israélien de la défense, lundi 26 décembre, qualifiant la conférence de paix sur le Proche-Orient qui doit se tenir prochainement à Paris de nouveau « procès Dreyfus », le Crif a condamné des propos « maladroits ».

 
 
 

J'ai répondu aux questions d'Olivier Lerner dimanche 4 décembre lors de notre Convention Nationale

Halte à la discrimination d'Israel, le CRIF proteste suite à la décision d'étiqueter les produits israeliens. 

Suite à l'annonce de l'adoption de la directive de l'E.U sur l'étiquetage des produits israéliens le Crif a réagit à travers un communiqué, j'ai voulu dénoncer la décision française et l'obessession israelienne.

J'ai répondu aux questions de Sputnik news.

« Si on parlait de la France ? Français, juifs et citoyens » : c’est le thème de la 7e Convention nationale du Crif le dimanche 4 décembre au Palais des Congrès de Paris.

C’est une étonnante indifférence qui entoure la mise en lambeaux de la ville d’Alep en Syrie.

Donald Trump est un excentrique narcissique qui au cours de sa campagne électorale a fait du mensonge une arme redoutable.

Réflexion d’un professeur d’histoire-géographie sur l’abstention de la France au vote de la résolution adoptée par le comité du patrimoine mondial de l’Unesco niant tous liens entre les Juifs et les lieux saints de Jérusalem.

Vendredi 21 octobre j'étais l'invité témoin du journal de Radio J peu après le vote abérrant à l'Unesco d'une résolution sur Jérusalem

FOR JERUSALEM NO VOICE MUST MISS
FOR JERUSALEM NONE OF US CAN REMAIN SILENT

POUR JERUSALEM PAS UNE VOIX NE DOIT MANQUER
POUR JERUSALEM AUCUN D’ENTRE NOUS NE PEUT SE TAIRE
 

 

Cette période de fêtes juives en France, rime aujourd'hui avec contrôles de sécurtié et détecteurs de métaux

Pages

Un livre de Victoria Klem

Dans la tradition juive, notamment dans le Talmud, le Sambatyon est un fleuve mythique au-delà duquel étaient rassemblées les dix tribus perdues d’Israël. Ce fleuve, qui a interpellé aussi bien Rachi qu’Eldad le Danite ou Abraham Aboulafia, ne pouvait pas, dit-on, être franchi pendant la semaine car il était agité de violents bouillonnements avec jets de pierres. Mais, miraculeusement, le Sambatyon se calmait le chabbat et si, en théorie, on pouvait alors le traverser, on ne devait pas le faire. Seule l’arrivée du Messie avec la résurrection des morts autoriserait ce passage.

Si Victoria Klem, pour son premier roman, a choisi ce titre, c’est que l’on dit aussi que le Sambatyon, c’est le fleuve qui sépare les vivants des morts. Or, le livre, délicat et sensible, de l’auteure est consacré à la fin de vie.

Nous sommes dans une clinique. Une famille est réunie autour du grand-père, Bob, Boby, Pappy, Papinou, qui se meurt : cancer des os. Désormais sous sédatif, il est profondément endormi.

La médecine ne peut plus rien et il y a lieu de décider, en application de la loi Léonetti, s’il convient d’abréger les souffrances de l’agonisant.

Autour du malade, il y a son épouse, Betty, sa fille, Emma, et ses petits enfants : Maxence, kinésithérapeute qui a su, il y a peu, soulager le malade, Julie, venue tout spécialement d’Israël et la narratrice, Vanessa, alias Vany, qui, régulièrement, récite des poèmes de sa création en espérant que Bobby les entende, malgré tout. Des pensées, écrites en italiques, sont d’ailleurs attribuées au mourant.

Le personnel médical, notamment l’infirmière Françoise, est particulièrement compréhensif et permet à la famille de partager un repas de chabbat  autour du mourant. Pour réciter en sa présence, un dernier kiddouch. Les discussions se font parfois délicates quand il s’agit de régler les détails de l’enterrement. Les religieux de la famille s’opposent aux non croyants. Sans oublier les interventions d’un rabbin de passage.

Une semaine d’attente où l’on se relaie autour du malade. Betty, un jour, décide de montrer à la famille réunie les bijoux que son mari lui a offerts tout au long des années tout en lisant, à haute voix, la première lettre que son époux lui a adressée.

Papinou décide tirer sa révérence juste avant Roch Hachana, le nouvel an juif. Dès lors, selon la Halakha, la loi juive, il n’ y a pas de shiva, le deuil des sept jours, et Julie, très pratiquante, peut regagner Israël à temps pour les fêtes.

Original et émouvant.

 

 

 

Jean-Pierre Allali

 

 

(*) Éditions Sépia. Préface de Gérard Cardonne. Septembre 2016. 182 pages. 17 €.

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