"Les Juifs français ont appris à résister"

30 Septembre 2016 | 11 vue(s)
Catégorie(s) :
Antisémitisme

Billet d'humeur par Marc Knobel

Pour la énième fois l'ONU s'apprête à voter le financement d'une liste noire d'entreprises internationales opérant dans les territoires contestés.

Seront ainsi montrées du doigt les sociétés se trouvant à Jerusalem, sur les hauteurs du Golan et en Judée -Samarie.

" Le guide du parfait boycotteur antisémite" sera ainsi financé par l'ONU.

Un pas de plus sera franchi !

 

En 2005, le fait religieux envahissait peu à peu et dans la confrontation, les cours de récréation. L’agitation religieuse commençait à provoquer des dégâts dont nous payons le prix lourd aujourd’hui.

FOR JERUSALEM NO VOICE MUST MISS
FOR JERUSALEM NONE OF US CAN REMAIN SILENT

POUR JERUSALEM PAS UNE VOIX NE DOIT MANQUER
POUR JERUSALEM AUCUN D’ENTRE NOUS NE PEUT SE TAIRE
 

 

Cette période de fêtes juives en France, rime aujourd'hui avec contrôles de sécurtié et détecteurs de métaux

Je suis intervenu aux deux conférences internationales sur l’antisémitisme organisées la semaine dernière à Paris.

Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang.

Mensonges, haine et illégalité.

La fête de l’Humanité, où artistes, politiques et public se pressent, a accueilli une fois de plus un stand appelant à la haine d’Israël.

Dimanche 11 septembre 2016, j'étais l'invité de l'émission "30 minutes pour convaincre".

Dans la newsletter du CRIF du 5 septembre 2016, nous reproduisions une information  faisant état de la publication d’un rapport, publié le 1er septembre 2016 et préparé par l'Association Voices for Human Rights et l'Institut Touro (Touro Institute on Human Rights and the Holocaust).

Vouloir profiter de l'actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c'est tomber dans l'indigne et le nauséabond 

J'ai recueilli pour la newsletter du Crif les réponses aux questions posées à cet homme qui, pris dans le tourment de l’histoire-celle avec sa grande hache dont parlait Perec- est resté libre jusqu’au bout des ongles

Retour sur le déchaînement de haines antisémites qui s’est produit l’été 2014, en France.

I was interviewed in English and French, on EJP , Tuesday, May 31, 2016.

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Je suis intervenu aux deux conférences internationales sur l’antisémitisme organisées la semaine dernière à Paris.

Propos recueillis par Yaël Scemama, publié dans Actualité Juive le 29 septembre 2016
 
Marc Knobel est Directeur des Etudes du CRIF et historien.
 
« La première conférence initiée parl’ISGAP, l’Institute for the Study of Global Antisemitism and Policy, rassemblait des experts internationaux. Elle portait sur les mesures et les définitions des actes antisémites. Les critères d’analyse actuels ne semblent plus adaptés pour appréhender les situations d’un pays à un autre.
Nous savons que l’antisémitisme peut se modifier, qu’il mue en fonction des époques mais pour que ces changements soient compris par tous, en quelque endroit que ce soit, nous devrions réfléchir et proposer de nouveaux indicateurs, tenant compte de signaux et d'alertes.
 
Lors de cette réunion, j'ai évoqué comment les choses fonctionnent en France, avec d’un côté une législation forte – nos dispositions pénales en matière de lutte contre le racisme et l'antisémitisme sont parmi les plus importantes du monde – et de l’autre, une méthodologie, un recensement établi entre le SPCJ et le ministère de l’Intérieur, qui consiste à comptabiliser les actes (actions violentes et menaces). Personne ne conteste d'ailleurs cette méthodologie. Notre expérience en ce domaine, devrait nous permettre de proposer de bonnes pratiques.
 
Ce constat ressortait également de la seconde conférence organisée par l’international Association of Jewish Lawyers and Jurists, l’association internationale des avocats et des juristes juifs qui, pendant trois jours, s’est interrogée sur les moyens légaux afin de lutter contre l’antisémitisme. La France, est perçue comme un cas d’école. L’antisémitisme tel qu’il s’est développé en France depuis 2000 interpelle nos amis américains, canadiens, anglais et israéliens.
 
Ils s’interrogent et ils veulent comprendre pourquoi et comment nous en sommes arrivés là. J’ai expliqué comment, jusqu’en 2003 et l'allocution de Jacques Chirac lors du 60e anniversaire du CRIF, la flambée antisémite s’inscrivait alors dans un contexte de violence et d’incivilité. En somme, l'on ne voulait pas forcément qualifier ces actes d’actes antisémites. Les juifs ont ressenti de l’amertume, ils se sont sentis isolés. Ils l'ont été et bien au-delà de l'année 2003. Dans le même temps, ils ont dû adapter leur méthodologie et leurs consignes de sécurité, ils ont redonné du sens aux choses, et ont appris à résister. Au final, notre expérience devrait permettre aux autres pays de réfléchir et de s'adapter. L’objectif étant que nous améliorions les dispositifs et que nous combattions fermement l'antisémitisme qui est une menace pour les valeurs de la République et de l'Union européenne ».