Francis Kalifat

Ancien président

Mon discours à l'occasion du 75ème anniversaire du soulèvement du ghetto de Varsovie

19 Avril 2018 | 92 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Ce sont toutes les plumes que l'on veut briser...

Une compilation exhaustive, à ce jour, des articles et des interviews que j'ai données à la presse française et internationale.

I was interviewed in English and French, on EJP , Tuesday, May 31, 2016.

J'ai été interviewé, en anglais et en français, sur EJP, mardi 31 mai 2016.

Suite à mon élection à la Présidence du Crif, j'ai répondu aux questions de Paul Amar, sur tous les sujets de préoccupations des Juifs de France.

J'ai été interviewé par Marc-Olivier Fogiel et Eléanor Douet, sur RTL, lundi 30 mai 2016, à la suite de mon élection à la Présidence du Crif.

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

Portrait de Jean Pierre Allali
LES STADES ET LE DATA
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25 Mai 2016
Catégorie : France

Marc Perelman, auteur d'un livre percutant sur le passé trouble du célèbre architecte Le Corbusier, est aussi un spécialiste des excès du monde du football et, en général, des stades. Dans un petit ouvrage bien documenté, il se penche sur l'influence des "data" sur le public.

 

 

Portrait de Jean Pierre Allali
LECTURES
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24 Mai 2016
Catégorie : France, Antisémitisme

Malka Marcovich et Jean-Marie Dubois publient un ouvrage original sur un thème peu exploré jusqu'ici:la contribution de la société des transports parisiens à l'organisation de la déportation des Juifs de France aux heures sombres de l'Occupation nazie

Lors du 9ème Salon du Livre de la Licra, deux écrivains ont reçu un prix

La cérémonie se déroulera demain mardi 19 avril à 17h30 au Mémorial de la Shoah à Paris en présence des ambassadeurs de Pologne et d’Israël.

A l'heure où le Front National réalise des scores historiques, la fête de Hanoukah rappelle que les forces politiques qui ne respectent pas les particularismes sont dangereuses

L'EI ne lésine pas sur les moyens et diffuse sur Internet sa propagande ignominieuse...

Il faut croire que certaines alertes ne veulent pas être entendues à temps

Souvent l’on oublie de parler d’eux

Pages

Actualité

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

Portrait de Gil Taïeb
Nous sommes debout
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03 Avril 2017
Catégorie : France, Actualité, Opinion

Samedi 1er avril place du Châtelet se sont réunies une centaine de membres du Collectif Boycott Israël

Francis Kalifat, the Crif President gave a speech at the annual Crif's dinner 2017. 

Le judaïsme indien est assez méconnu en France. Pourtant, il est d'une implantation millénaire. Il y avait environ 35 000 Juifs aux Indes lors de la création de l'État d'Israël

Johnny est malade. Oui, le grand Johnny. Lundi, la fille de Johnny Hallyday avait annoncé que son père souffrait d'un cancer avant de crier au piratage de son compte. Ce mercredi soir, c'est finalement le chanteur lui-même qui prend soin d'envoyer un mot sur Twitter pour rassurer ces fans. Si on lui a dépisté « des cellules cancéreuses » pour lesquelles il est « traité », il assure être confiant sur son suivi. "Mes jours ne sont pas aujourd'hui en danger, rappelle L’Express du 9 mars.

Cela paraîtra peut-être étrange à certains de mes lecteurs, mais j’aime Johnny, j’aime son timbre de voix, j’aime aussi certaines de ces chansons, je suis presque, presque un fan.

Pourquoi dans cette affaire, est-ce Bensoussan qui seul est poursuivi en justice et non pas simultanément Smaïn Laacher ?

 
"La culture est ce qui a fait de l'homme autre chose qu'un accident de l'univers", déclarait André Malraux. C'est pour toutes ses vertus que la culture est grande et qu'elle reste et doit rester un rempart contre l'obscurantisme, le racisme, l'antisémitisme et l'homophobie. De chaque création artistique doit jaillir une lumière. C'est à cela que doit aspirer chacun de ceux qui ont le bonheur de pouvoir créer ou d'interpréter une oeuvre. 

 

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

L’Amitié judéo-chrétienne de France - dont plusieurs militants du Crif sont membres du Comité Directeur - a tenu dimanche 29 janvier son Conseil national, l’occasion pour nous de donner quelques nouvelles du front du dialogue.

Je me suis exprimé sur les enjeux de l'élection présidentielle pour la communauté juive française.

Pages

Mesdames et Messieurs Survivants du Ghetto et de la Shoah

Monsieur le Président du Mémorial de la Shoa

Madame l’ambassadrice d’Israël

Monsieur l’ambassadeur de Pologne

Messieurs les Grands Rabbins et les Rabbins

Père Vernet, représentant l’Archevêque de Paris

Mesdames et Messieurs les élus

Mesdames et Messieurs les Présidents d’associations

Monsieur le président de la commission du souvenir du Crif

Mesdames et Messieurs

Chers amis,

Hasard du calendrier, cette commémoration survient, chacun le sait, dans un contexte particulièrement tendu lié au vote par le Parlement polonais d’une loi, visant à pénaliser l'acte d'imputer à la nation polonaise des crimes commis contre les Juifs, sur son territoire, durant la seconde guerre mondiale. 

Bien sûr, chacun devrait savoir que la Pologne a été victime des nazis, que son intelligentsia a été décimée, que des millions de Polonais non-Juifs sont morts pendant la guerre,  et que si les camps d’extermination se trouvaient en Pologne ils n’étaient nullement des camps « polonais », mais bien des camps nazis sur le territoire polonais.

Comment aussi ne pas rappeler les 6700 Polonais élevés au rang de Justes parmi les Nations, ils ont pris le risque de perdre leurs vies.

Cependant cette lumière ne saurait effacer une autre réalité : les  dénonciations, les assassinats, dont certains sont survenus une fois la guerre finie, les spoliations, beaucoup de spoliations, et aussi  l’indifférence, beaucoup d’indifférence.

Quelles que soient  nos divergences d’analyse, je salue Monsieur Mlynarski, Ambassadeur de Pologne en France, dont je veux prendre la présence ici comme un message d’espoir, comme je veux voir un signe d’apaisement dans la constitution de la commission Israélo-polonaise chargée du sujet.

La force d’une Nation réside toujours dans le regard qu’elle sait porter sur son histoire et sa capacité à l’enseigner aux générations suivantes.

Il y a 75 ans la révolte du ghetto de Varsovie débutait, menée par des combattants qui avaient l’énergie du désespoir chevillée au corps.

Hasard du calendrier encore, voici 70 ans l’Etat d’Israël voyait le jour et le vieux rêve millénaire du retour à Sion qui berçait les Juifs depuis la destruction du second Temple devenait une réalité politique.

Pour chaque Juif à travers le monde, Israël demeure aujourd’hui, la garantie que ces heures tragiques qui ont vu l’extermination de 6 millions d’hommes, femmes, et enfants,  ne puissent plus se reproduire.

Ces deux événements distants de quelques années seulement resteront des épopées qui auront considérablement marqué le 20ème siècle.

La révolte du Ghetto de Varsovie a marqué un retournement de l’histoire. Comme l’a écrit  Marek Edelman: « L’important, ce n’est pas le nombre d’Allemands tombés sous les balles de l’Organisation juive de Combat, mais le tournant psychologique qu’implique l’évènement ».

Depuis l’enfermement des Juifs dans le Ghetto de Varsovie en octobre 1940, la faim, la promiscuité, la maladie, la peur, la défiance permanente ont constitué les tourments  quotidiens des habitants des ghettos.

Paradoxe de l’histoire, les décisions nazies prenaient effet un jour de fête juive. L’histoire du ghetto de Varsovie n’y échappe pas et illustre parfaitement cette alliance de sadisme et de terreur : c’est le jour de kippour, le 12 octobre 1940 qu’il a été crée et c’est le jour du premier seder de Pessah, le 19 avril 1943 qu’a débuté sa liquidation.

Le marquage par brassard, la constitution d’un Judenrat, le recensement de la population ont été les étapes préliminaires à l’enfermement total qui sera effectif dès le 15 novembre 1940 quand les 22 points d’entrée du ghetto seront fermés et gardés nuit et jour.

C’est le début de la fin des Juifs de Varsovie.

Il faut dire et répéter que le sort des Juifs dans les Ghettos n’a pas ému grand monde à l’époque. Les raisons prophylactiques clamées par les nazis ont contribué à creuser le fossé déjà profond avec les polonais.

Bientôt, même la force de rêver leur fut retirée : la faim torturait les corps et les esprits.

Cette parole-là, celle qui peut encore restituer le souvenir effroyable des conditions de vie, je la laisse aux témoins que nous avons l’immense chance de compter parmi nous et qui prendront la parole au cours de cette cérémonie.

Ils sont les derniers témoins de ce monde englouti, et les inlassables conteurs d’une histoire qu’on ne doit pas oublier.

Nous sommes aujourd’hui leurs témoins pour transmettre la mémoire, pour nous souvenir, et pour que le monde n’oublie pas.

Redonner un sens à cette vie qui se terminait dans une mortelle absurdité, tel était peut être aussi un des motifs de la révolte menée par l’Organisation juive de Combat. Devant la multiplication des assassinats et des déportations, et en ayant connaissance du traitement infligé aux Juifs du ghetto à Treblinka les membres de l’OJC ont unis leur force, avec celles de l’ensemble des mouvements de résistance présentes dans le ghetto dans un ultime combat.

Ce combat ils le savaient inégal et perdu d’avance. Il était un cri poussé dans l’odeur de la poudre et adressé au monde entier. Un dernier appel auquel personne n’a répondu.

Et c’est ce cri né et mort dans le silence des nations qu’il nous appartient transmettre.

Se souvenir pour rester vigilants.

Les temps ne sont plus les mêmes, le contexte politique a changé et pourtant la  haine antijuive tue à nouveau en France.

Ainsi, depuis l’an 2000, qui marqua le début d’une nouvelle vague d’actes antisémites, 12  Français Juifs ont été assassinés  en France au seul motif  d’être juifs depuis 2003.

De Sébastien Sellam à Ilan Halimi, de  l’école Ozar Ha Torah à l’Hyper Cacher de Sarah Halimi à Mireille Knoll l’actualité rappelle sans cesse à ceux qui voudraient parfois l’oublier qu’être juif, hier comme aujourd’hui, c’est malheureusement souvent être une cible.

L’antisémitisme a toujours su se réinventer et prendre des formes nouvelles : le terrorisme antisémite des djihadistes, l’antisémitisme politique de l’extrême-droite, l’antisémitisme antisioniste de l’extrême-gauche, l’antisémitisme religieux d’une partie du monde musulman jusque parfois dans nos quartiers.

Ce ne sont là que les principales variations actuelles d’une même rengaine plus ancienne

75 ans plus tard nous sommes là et nous nous souvenons.

C’est pourquoi, cette cérémonie, à laquelle nous tenons particulièrement, est toujours un moment qui nous redonne un peu de cette force. Quand l’échine ploie sous le poids d’une actualité sordide, nous devons retrouver le gout d’aller de l’avant, et quoi qu’il y ait devant.

La lutte des Combattants du Ghetto de Varsovie résonne particulièrement ici et maintenant. Ils se sont battus pour l’honneur des Juifs du Ghetto, ils ont combattus pour notre dignité.

Notre souvenir n'est pas que l'évocation d'une histoire qui fut, car "Un peuple qui oublie son passé", disait Churchill, "se condamne à le revivre".

Alors, c’est au cœur de la mémoire héroïque de ces glorieux combattants que nous devons puiser les forces nécessaires pour mener sans relâche et sans concessions ce combat.

Soyons fiers et montrons-nous dignes de l’héritage qu’ils nous ont laissé.

Que leur souvenir et leur sacrifice soit inscrit pour l’éternité dans la mémoire et dans l’histoire du peuple Juif.

Le Crif vous propose :

#VARSOVIE - LA COMMÉMORATION DU 75ÈME ANNIVERSAIRE DU SOULÈVEMENT DU GHETTO DE VARSOVIE S'EST TENUE HIER

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