Sarah Halimi : assassinée parce que juive, par Marc Knobel

29 Mai 2017 | 465 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Comme chaque année, l'association ASI/Keren Or que je préside, distribue des lunettes de vue en Israël aux plus démunis. Cette année l'opération s'est déroulée dans la ville de LOD.

En 2005, le fait religieux envahissait peu à peu et dans la confrontation, les cours de récréation. L’agitation religieuse commençait à provoquer des dégâts dont nous payons le prix lourd aujourd’hui.

FOR JERUSALEM NO VOICE MUST MISS
FOR JERUSALEM NONE OF US CAN REMAIN SILENT

POUR JERUSALEM PAS UNE VOIX NE DOIT MANQUER
POUR JERUSALEM AUCUN D’ENTRE NOUS NE PEUT SE TAIRE
 

 

Cette période de fêtes juives en France, rime aujourd'hui avec contrôles de sécurtié et détecteurs de métaux

Une stèle en mémoire des victimes de la Shoah qui n’ont pas de sépulture, "ni ici, ni ailleurs", a été inaugurée dans le cimetière parisien de Bagneux.
Une cérémonie solennelle - et sous haute sécurité - qui, à Bagneux, dix ans après la mort d’Ilan Halimi, séquestré et torturé dans la cité de la Pierre-Plate parce qu’il était juif, était d’autant plus symbolique.

Dimanche 11 septembre 2016, j'étais l'invité de l'émission "30 minutes pour convaincre".

Le racisme qui frappe la communauté asiatique est insupportable.
 

Vouloir profiter de l'actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c'est tomber dans l'indigne et le nauséabond 

Le Times of Israel a repris ma critique de la comparaison musulmans de France - juifs pendant la Shoah.

Je fais suite aux propos de Jean Luc Melenchon travestissant l'Histoire de France.

Aux côtés de Bruno Valentin, prêtre du diocèse de Versailles et Ahmet Ogras, vice-président du CFCM sur le plateau de BFM TV, j'ai réaffirmé mon sentiment d'horreur face à cet acte barbare qui s'est passé ce matin.

 

Les vidéos de la mort, par Marc Knobel
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21 Juillet 2016
Catégorie : France

Dans quel monde vivons-nous et de quelle inhumanité est faite le monde ?

Retour sur le déchaînement de haines antisémites qui s’est produit l’été 2014, en France.

Ce sont toutes les plumes que l'on veut briser...

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Actualité

"On s'est dit au-revoir. C'était un au-revoir mais qu'y avait-il derrière cet au-revoir ?"

Dans leur numéro de janvier, le magazine Youpi, destiné aux enfants de 5 à 8 ans, a clairement laissé entendre à ses jeunes lecteurs qu' "Israel n'était pas un vrai pays".

"Je m’en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe…"
 

 

En juin 2017, quelques mois après l'assassinat de Sarah Halimi, Francis Kalifat, Président du Crif, publiait cette tribune en hommage à Sarah Halimi, devenue le triste symbole de l'antisémitisme qui tue. 

Sarah Halimi, une retraitée a été battue à mort à Paris, le 4 avril 2017 et son calvaire a duré plus d'une heure. Et, il s'agit bien d'un meurtre antisémite.

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

Portrait de Gil Taïeb
Nous sommes debout
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03 Avril 2017
Catégorie : France, Actualité, Opinion

Samedi 1er avril place du Châtelet se sont réunies une centaine de membres du Collectif Boycott Israël

Francis Kalifat, the Crif President gave a speech at the annual Crif's dinner 2017. 

Le judaïsme indien est assez méconnu en France. Pourtant, il est d'une implantation millénaire. Il y avait environ 35 000 Juifs aux Indes lors de la création de l'État d'Israël

Johnny est malade. Oui, le grand Johnny. Lundi, la fille de Johnny Hallyday avait annoncé que son père souffrait d'un cancer avant de crier au piratage de son compte. Ce mercredi soir, c'est finalement le chanteur lui-même qui prend soin d'envoyer un mot sur Twitter pour rassurer ces fans. Si on lui a dépisté « des cellules cancéreuses » pour lesquelles il est « traité », il assure être confiant sur son suivi. "Mes jours ne sont pas aujourd'hui en danger, rappelle L’Express du 9 mars.

Cela paraîtra peut-être étrange à certains de mes lecteurs, mais j’aime Johnny, j’aime son timbre de voix, j’aime aussi certaines de ces chansons, je suis presque, presque un fan.

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Sarah Halimi, une retraitée a été battue à mort à Paris, le 4 avril 2017 et son calvaire a duré plus d'une heure. Et, il s'agit bien d'un meurtre antisémite.

Quelle est cette vilaine propension qui consiste à relativiser, à ignorer, taire autant que faire se peut et/ou balayer du revers de la main le crime et les motivations antisémites d'un crime ? Quelle est cette propension étrange qui consiste à décriminaliser en quelque sorte un terroriste en le cataloguant de... fou ou de psychopathe, alors qu'il était par ailleurs sans antécédent psychiatrique ? Comme s'il serait par trop difficile de mettre un nom sur le crime, de dévoiler sa motivation profonde et de rappeler en cette circonstance justement les circonstances aggravantes du crime, des circonstances dramatiques pour la victime puisqu'elle a été sauvagement assassinée.

Oui, Sarah Halimi a été assassinée, parce que juive. Non, elle n'a pas été assassinée parce qu'elle habitait seulement un immeuble, parce qu'elle était une ancienne directrice de crèche, parce qu'elle aurait eu de l'argent, non pas par vengeance, non pas parce qu'elle était d'origine italienne ou portugaise. Et, quels sont ces titres grandguignolesques de la presse, qui se demandent encore si Sarah Halimi a été tuée parce qu'elle était juive ? Et quel est cet assourdissant silence dans les médias, de l'opinion publique et des pouvoirs publics ? Quelle est cette indifférence étrange ? A l'inverse, qu'est-ce que cette indignation sélective qui mobilise (toute) la presse (par exemple, après une interpellation musclée à Aulnay-sous-Bois durant laquelle Théo, un jeune homme de 22 ans, a été gravement blessé) ce que l'on comprend par ailleurs et/mais qui ne rend pas du tout compte de l'émotion, de la blessure, de la peur, ici ?
 

Je m'explique donc : Sarah Halimi, une retraitée a été battue à mort à Paris, le 4 avril 2017 et son calvaire a duré plus d'une heure.

Les avocats ont tenu une conférence de presse le lundi 22 mai pour s'étonner de la "chape de plomb" qui pèse sur cette affaire. Les avocats évoquent aussi une "période médiatique" peu propice à la communication, du fait des élections présidentielles et législatives.

Mr Jean-Alexandre Buchinger, qui représente les trois enfants de Sarah Halimi raconte: "Mme Halimi a été surprise dans son sommeil par un terroriste venu pour la torturer et finir par la défenestrer (...) parce qu'il savait qu'elle était juive pratiquante (...) Il l'a massacré, le salon était plein de sang (...) il ne s'interrompait que pour réciter les sourates du Coran" (Le Monde, mercredi 24 mai 2017). Des témoins affirment avoir entendu une voix masculine crier "Allah Akbar", "c'est pour venger mon frère", "tu vas fermer ta gueule (...) tu vas payer", "sheitan", (diable, en arabe)... Selon un enregistrement de 6 minutes détenu par Me Buchinger, réalisé par un témoin immédiatement après la mort de Sarah Halimi, le suspect continuait donc de faire "des incantations" en récitant des sourates du Coran, et a crié à de nombreuses reprises "Allah Akbar". "Il a clairement manifesté (son islamisme) devant témoins, ajoute Alex Buchinger qui revient sur les faits. Il n'y a pas l'ombre d'un doute."

 

Quel est le profil de l'assassin ? Âgé de 27 ans, d'origine malienne et de nationalité française, cet homme était connu pour de nombreux faits de vols et de violence. Il est un délinquant multirécidiviste pour trafic de stupéfiants, dont a été évoquée une possible radicalisation en prison, ainsi que sa fréquentation probable d'une mosquée salafiste, connue pour des faits de radicalisation en 2014.

Or, la qualification de sa mise en examen dépendra des résultats de l'expertise psychiatrique.

Au moment où le Conseil représentatif des institutions juives de France et le Consistoire Central se sont portés partie civile, les avocats de Sarah Halimi réclament aujourd'hui la requalification en assassinat et que, bien évidemment, soit reconnue la circonstance aggravante à caractère antisémite, ainsi que la séquestration, les actes de torture et de barbarie.

Dans une autre affaire, nous fûmes confrontés également au silence et au déni

Le 1er décembre 2014, Jonathan, 21 ans, et sa compagne, âgée de 19 ans, sont agressés à leur domicile dans le quartier du Port, à Créteil (Val-de-Marne), par trois hommes. Un cambriolage violent au cours duquel la jeune femme est violée. Or, en février 2017, la qualification antisémite de l'agression avait été supprimée par le juge d'instruction chargé de l'affaire. Les agresseurs seraient donc poursuivis pour "viol en réunion", "vol avec arme", "séquestration", "association de malfaiteurs" et "extorsion", mais pas pour violences "en raison de l'appartenance religieuse".

Cependant nous apprenons ce 26 mai 2017 que le parquet de Créteil estime que les agresseurs qui ont braqué un couple à domicile et violé la jeune fille en 2014 les avaient ciblés à cause de leur religion. Là où le juge en charge de l'enquête n'avait donc pas retenu précédemment cette incrimination (Le Parisien, 26 mai 2017)

Il convient de faire toute la transparence. Car, le silence médiatique pèse lourd. Car l'indifférence pèse lourd. Car le déni pèse lourd.

Car le mensonge est une offense supplémentaire. 

Et, qu'un crime antisémite est un crime antisémite.

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