Francis Kalifat

Ancien président

Sarah Halimi - Francis Kalifat : "Pour Sarah Halimi, je ne me tairai pas" (juin 2017)

26 Juin 2017 | 320 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Une compilation exhaustive, à ce jour, des articles et des interviews que j'ai données à la presse française et internationale.

I was interviewed in English and French, on EJP , Tuesday, May 31, 2016.

J'ai été interviewé, en anglais et en français, sur EJP, mardi 31 mai 2016.

Suite à mon élection à la Présidence du Crif, j'ai répondu aux questions de Paul Amar, sur tous les sujets de préoccupations des Juifs de France.

J'ai été interviewé par Marc-Olivier Fogiel et Eléanor Douet, sur RTL, lundi 30 mai 2016, à la suite de mon élection à la Présidence du Crif.

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

Portrait de Jean Pierre Allali
LES STADES ET LE DATA
|
25 Mai 2016
Catégorie : France

Marc Perelman, auteur d'un livre percutant sur le passé trouble du célèbre architecte Le Corbusier, est aussi un spécialiste des excès du monde du football et, en général, des stades. Dans un petit ouvrage bien documenté, il se penche sur l'influence des "data" sur le public.

 

 

Portrait de Jean Pierre Allali
LECTURES
|
24 Mai 2016
Catégorie : France, Antisémitisme

Malka Marcovich et Jean-Marie Dubois publient un ouvrage original sur un thème peu exploré jusqu'ici:la contribution de la société des transports parisiens à l'organisation de la déportation des Juifs de France aux heures sombres de l'Occupation nazie

Lors du 9ème Salon du Livre de la Licra, deux écrivains ont reçu un prix

La cérémonie se déroulera demain mardi 19 avril à 17h30 au Mémorial de la Shoah à Paris en présence des ambassadeurs de Pologne et d’Israël.

A l'heure où le Front National réalise des scores historiques, la fête de Hanoukah rappelle que les forces politiques qui ne respectent pas les particularismes sont dangereuses

L'EI ne lésine pas sur les moyens et diffuse sur Internet sa propagande ignominieuse...

Il faut croire que certaines alertes ne veulent pas être entendues à temps

Souvent l’on oublie de parler d’eux

Au moins 128 morts à déplorer dans la vague d'attentats qui a frappé Paris vendredi 13 novembre

Pages

Actualité

Pourquoi dans cette affaire, est-ce Bensoussan qui seul est poursuivi en justice et non pas simultanément Smaïn Laacher ?

 
"La culture est ce qui a fait de l'homme autre chose qu'un accident de l'univers", déclarait André Malraux. C'est pour toutes ses vertus que la culture est grande et qu'elle reste et doit rester un rempart contre l'obscurantisme, le racisme, l'antisémitisme et l'homophobie. De chaque création artistique doit jaillir une lumière. C'est à cela que doit aspirer chacun de ceux qui ont le bonheur de pouvoir créer ou d'interpréter une oeuvre. 

 

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

L’Amitié judéo-chrétienne de France - dont plusieurs militants du Crif sont membres du Comité Directeur - a tenu dimanche 29 janvier son Conseil national, l’occasion pour nous de donner quelques nouvelles du front du dialogue.

Je me suis exprimé sur les enjeux de l'élection présidentielle pour la communauté juive française.

Un livre de Victoria Klem

Suite au vote le 16 décembre 2016 du conseil municipal de Clermont-Ferrand au vœu présenté par les groupes communistes, Front de gauche et Europe écologie, vœu relatif au boycott des produits israéliens fabriqués dans « les territoires palestiniens occupés », le Maire de Clermont-Ferrand a fait paraître dans le journal local la Montagne un communiqué. La présidente du CRIF Auvergne-Rhône- Alpes lui répond…

Au lendemain des déclarations du ministre israélien de la défense, lundi 26 décembre, qualifiant la conférence de paix sur le Proche-Orient qui doit se tenir prochainement à Paris de nouveau « procès Dreyfus », le Crif a condamné des propos « maladroits ».

 
 
 

J'ai répondu aux questions d'Olivier Lerner dimanche 4 décembre lors de notre Convention Nationale

Halte à la discrimination d'Israel, le CRIF proteste suite à la décision d'étiqueter les produits israeliens. 

Pages

En juin 2017, quelques mois après l'assassinat de Sarah Halimi, Francis Kalifat, Président du Crif, publiait cette tribune en hommage à Sarah Halimi, devenue le triste symbole de l'antisémitisme qui tue. 

Note aux lecteurs : cet article avait été rédigé et publié en 2017, quelques mois après l'assassinat de Sarah Halimi. Nous choisissons de le republier aujourd'hui, à quelques jours de la décision de la Cour de cassation quant à la responsabilité pénale de l'assassin présumé.

 

Il a fallu attendre de nombreuses années pour qu’enfin l’on reconnaisse que les actes et violences que subissent les Français juifs ne sont pas de la violence ordinaire mais bien l'expression violente d'un antisémitisme nouveau. 

De délinquants ordinaires en loups solitaires ou malades psychiatriques tout a été tenté pour ne pas reconnaitre qu’à nouveau en France des juifs étaient agressés et même tués uniquement parce qu’ils étaient juifs.

Tout a été fait pour refuser de voir cette nouvelle réalité de la société française : Les préjugés antisémites et l’antisémitisme sont devenus un marqueur "d’une partie croissante des Français musulmans qui, encore plus inquiétant, réunit 50% des 15 à 25 ans." (Institut Montaigne septembre 2016).

Notre société peine à affronter cette nouvelle réalité et à reconnaître l’évidence de nommer le mal lorsqu’il s’agit d’une victime juive.

 

Le 4 avril à 4 heures 41 du matin le corps sans vie d’une femme de 66 ans gît dans la cour intérieure de l’immeuble qu’elle habite au 26 rue Vaucouleurs dans le onzième arrondissement de Paris. 

Torturée au rythme de sourates du Coran, Sarah Attal-Halimi, vient d’être défenestrée vivante par le balcon de son propre appartement aux cris de Allah ou Akhbar par un jeune Français de 27 ans d'origine malienne, délinquant multirécidiviste, récemment radicalisé probablement lors d'un séjour en prison et fréquentant une mosquée salafiste.

Alors que plus qu’une évidence il s’agit là d’un cas d’école pour décrire un meurtre antisémite sur lequel pèse une  véritable omerta et ce crime ignoble n’est toujours pas reconnu comme tel.

Nous demandons depuis le premier jour que toute la vérité soit publiquement révélée sur cet assassinat sordide. 

Sarah Attal-Halimi n’a pas été assassinée parce qu’elle se trouvait par hasard sur le chemin du tueur ni parce qu’elle habitait cet immeuble ni parce qu’elle était directrice de crèche, ou parce qu’elle aurait eu de l’argent. Non Sarah Attal-Halimi a été massacrée parce qu’elle était juive et pour cette seule et unique raison.

Nous ne comprenons pas ces atermoiements qui consistent à vouloir nous présenter ce tueur comme un dément alors qu’il est un terroriste dont la démence présumée ne saurait pour autant occulter l’antisémitisme haineux.

Quelle serait cette étrangeté que l’on ne pourrait que minorer ou déqualifier un meurtre antisémite ? Et d’où vient cette logique qui voudrait qu’un crime raciste soit qualifié comme tel sans difficulté et pas un crime antisémite ? Le profil du meurtrier aurait-il un rapport avec la qualification de l’acte ?

Ce n’est pas une simple question que je pose, c’est un constat et une évidence. Et l’évidence exige de qualifier le crime, de dire les choses et de permettre à la famille de faire son deuil.

L’évidence est de ne pas chercher de fausses justifications et de vouloir se rassurer en pensant qu’un islamiste, sauf à être fou, ne pourrait pas assassiner une femme juive.

La mise en scène et la personnalité de l’assassin nous indique que Sarah Attal-Halimi est une nouvelle victime du terrorisme islamiste et que ce crime est antisémite car seule juive de son immeuble elle a été choisie comme victime expiatoire.

Sarah restera une victime de plus de cette nouvelle haine des juifs qui se développe dans notre pays depuis le début des années 2000.

Ce que nous demandons qui découle de l’évidence, nous ne le demandons non par vengeance mais par justice et pour que justice soit faite il faut que sans plus tarder ce crime antisémite soit reconnu comme tel. Alors seulement Sarah pourra reposer en paix et sa famille pourra commencer son deuil.

D'ici là pour Sarah Attal-Halimi je ne me tairai pas.

 

Francis Kalifat, Président du Crif