Transmission - Blog du Crif : Ensemble, dans l’enfer d’Auschwitz-Birkenau, pour la mémoire

21 Janvier 2019 | 287 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Par un enchaînement de hasards, notre bloggueuse Sophie, plus habituée aux sujets de cyber-sécurité et de contre-terrorisme, s'est retrouvée les mains dans la pâte (à pizza). Et ça lui a donné quelques idées plutôt gourmandes... Elle les partage avec vous à travers ces chroniques culinaires !

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaëla ! Sur ce blog, Raphaëla vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

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Antisémitisme

Il est des livres, comme une sève puissante, comme un volcan en éruption, comme le monde à portée de la main, comme la vie, qui remue de l’intérieur, qui secoue de l’intérieur et qui donne majestueusement à donner. Il est des livres que l'on veut lire et que l'on doit lire absolument.

 

Par Marc Lévy, avocat de la LICRA dans le procès de Reynald Leykens et délégué du Crif en Israel

En 2017, Roger Pinto, sa femme et son fils ont été séquestrés, violentés et détroussés à leur domicile de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis), "une agression antisémite" condamnée par le Crif et le ministre de l'Intérieur. Une première ?

"The strength of a Nation always lies in the the way it looks at its History and and its ability to teach it to future generations".

 

"La force d’une Nation réside toujours dans le regard qu’elle sait porter sur son histoire et sa capacité à l’enseigner aux générations suivantes."

 

En juin 2017, quelques mois après l'assassinat de Sarah Halimi, Francis Kalifat, Président du Crif, publiait cette tribune en hommage à Sarah Halimi, devenue le triste symbole de l'antisémitisme qui tue. 

Sarah Halimi, une retraitée a été battue à mort à Paris, le 4 avril 2017 et son calvaire a duré plus d'une heure. Et, il s'agit bien d'un meurtre antisémite.

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

« Séparation du Crif et de l’Etat » : voici la dernière nouveauté de la « cause palestinienne ». Amalgamant à tout va Israël, sa politique, les juifs, et les institutions françaises, ces pantins ont appelé à un rassemblement samedi dernier, avec des slogans antisémites et anti républicains.

Malgré la mobilisation de personnalités politiques (Nathalie Kosciuzko-Morizet, Claude Goasguen et Anne Hidalgo), associatives (le Président du Crif Francis Kalifat a notamment écrit au Préfet et au Premier Ministre), et de nombreux internautes, la Préfecture de Paris a décidé d’autoriser ce rassemblement, sous haute protection policière.

Nous nous sommes rendus sur place.

 

 
"La culture est ce qui a fait de l'homme autre chose qu'un accident de l'univers", déclarait André Malraux. C'est pour toutes ses vertus que la culture est grande et qu'elle reste et doit rester un rempart contre l'obscurantisme, le racisme, l'antisémitisme et l'homophobie. De chaque création artistique doit jaillir une lumière. C'est à cela que doit aspirer chacun de ceux qui ont le bonheur de pouvoir créer ou d'interpréter une oeuvre. 

 

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

Il y a 11 ans, un jeune juif du nom dIIlan Halimi, était enlevé, torturé et assassiné.

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Opinion

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Charlotte Lelouch a participé au voyage de mémoire du Crif, le dimanche 13 janvier dernier. Dans ce billet de blog, elle nous livre ses impressions et son sentiment.

 

“A vous à présent de devenir les passeurs de mémoire, de devenir les témoins des témoins”, lance spontanément Ginette Kolinka, une survivante du camp de concentration d'Auschwitz-Birkenau et passeuse de mémoire de la Shoah. Une jolie formule d’une extrême véracité qui restera à jamais gravé après la visite en Pologne des camps d'Auschwitz et de Birkenau le temps d’une journée.

Un voyage initiatique et mémoriel

C’est accompagné des guides du mémorial de la Shoah, que ce voyage mémoriel s’est déroulé, pendant lequel nous avons honoré ce devoir de mémoire. La première étape fut la visite du camp de concentration et d’extermination d'Auschwitz, devenu un musée. C’est la gorge nouée et les yeux humides remplis de larmes que nous avons découvert l’horreur, ou plutôt l'innommable.

Une plongée dans l’horreur nazie, qui a coûté la vie à près de six millions de Juifs lors de la Seconde Guerre mondiale dont un million a péri dans le camp d’Auschwitz.

Plongés au cœur d’un système de mise à mort, symbole des heures les plus sombres de l’Histoire, nous avons fait face aux insoutenables chambres à gaz et fours crématoires dans lesquels la parole est bannie et où le silence de recueillement est de mise.

L’inscription « Arbeit macht frei » (le travail rend libre) qui orne l’entrée vers les blocs fait échos à celle de la mort présente sur chaque objets retrouvés et chaque traces laissées dans ce camps.

Comment rester insensible devant ces vitrines montrant un tas gigantesque de lunettes, ustensiles, sacs, vêtements, cheveux, gamelles, en passant par un amas de cheveux humains ? Effrayant lorsque l’on sait d’autant plus que ces gigantesques tas représentent à peine 20% des objets retrouvés.

Birkenau ou les portes de l’enfer

Le plus marquant reste à venir lors de la découverte de la vaste et immense étendue du camp de Birkenau. Le froid est glacial, le vent nous transperce intensément le corps. Emmitouflés dans nos manteaux, écharpes, gants et bonnets, la première pensée naturelle qui nous vient à l’esprit s’avère être comment les déportés ont pu résister à ce climat polaire en hiver et si insupportable à la chaleur de l'été.

En parcourant les différents baraquements c’est le coeur noué que nous prenons difficilement conscience des terribles conditions de vie et du sort atroce qui était réservé aux déportés.

Comment cela a t-il pu exister ? Il faut se rendre à l’évidence, l’inqualifiable s’est bel et bien produit.

Cependant, il faut essayer de fermer les yeux pour pouvoir s’imaginer réellement les choses car aujourd’hui les camps ne sont qu’un décor, ce qu’il y avait à l’époque n’existe plus vraiment. A cela il faut rajouter l’odeur et le bruit permanent.

Lorsque la nuit est tombée, le silence, et le souffle du vent dévoile un son particulier ; un léger son aigus rappelant étrangement des cris d’hommes et de femmes.

L’atmosphère est glaciale, le ciel est noir, seul résonne à la fin de la visite dans une belle communion, le chant des déportés, le Kaddish ainsi que le son du chofar, sonné par le Rabbin de Boulogne Billancourt, Didier Kassabi, laissant alors place au recueillement et à une intense émotion.

Les bougies allumées rappellent ainsi le souvenir des millions de déportés morts dans ces camps où il n’est plus question d’une période sombre de l’Histoire, mais véritablement de l’Histoire de l’humanité.