Un enfant Juif agressé ? La communauté nationale doit être sous le choc

31 Janvier 2018 | 35 vue(s)
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France

Au théâtre de l'Atelier, Le livre de ma mère réveille les souvenirs et sublime la relation la plus sincère qui est donnée à l'homme de connaître.

Vendredi 23 février, j'ai rencontré Tomasz Młynarski, Ambassadeur de Pologne en France.

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Dina Porat, Le Juif qui savait Wilno-Jérusalem : la figure légendaire d’Abba Kovner, 1918-1987.

La première djihadiste française capturée à Mossoul par les forces irakiennes en juillet 2017, Mélina Boughedir, a été condamnée, lundi 19 février, à sept mois de prison pour l’entrée illégale en Irak. La cour pénale de Bagdad a ordonné la remise en liberté et l’expulsion en France de la jeune femme de 27 ans, sa peine étant couverte par sa détention préventive, rapporte Le Monde du 19 février. Qui sont ces femmes désintégrées, déstructurées et aveuglées par la propagande développée par les djihadistes et qui ont été des proies faciles. C'est ainsi qu'elles se sont déshumanisées et ont participé à cette orgie barbare et moyenâgeuse qu’est le djihadisme.

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Le 4 février 2018, le Crif et les Amis du Crif ont organisé un voyage de mémoire dans les camps d’Auschwitz-Birkenau. Près de 200 personnes ont participé à cette journée exceptionnelle, qui a marqué les mémoires de chacun. Une délégation d’élus et de personnalités publiques m'a également accompagné. Nous avons aussi eu l'honneur d'être accompagnés par Ginette Kolinka, réscapée d'Auschwitz.

En fin de journée, nous avons tenu une courte cérémonie d'hommages ponctuée de plusieurs discours et de prières animées par le Rabbin Moché Lewin. En conclusion de cette intense journée, le Shofar a resonné au milieu du silence etourdissant de l'immense complexe de Birkenau.

Depuis quelques semaines, le texte épistolaire de Sholem Aleichem a investi la petite – mais non moins prestigieuse – scène du Théâtre de la Huchette, à Paris.

Hier, je me suis exprimé sur la récente vague d'antisémitisme qui secoue la France. J'ai demandé à l'ensemble de la communauté nationale de faire front contre la haine antisémite. J'ai également rappelé l'importance pour la justice française d'appliquer des peines suffisamment lourdes pour être dissuasives.

De ce 9 janvier 2015, nous voulons retenir une autre image, cette belle image. Celle de Lassana Bathily.

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Lundi 29 janvier 2017. C'était en apparence une journée comme une autre pour ce petit garçon de 8 ans, de confession juive. Pourtant, à Sarcelles, cet enfant "a été victime de multiples coups portés par deux individus âgés d'une quinzaine d'années", a confirmé auprès de France info le parquet de Pontoise (Val-d'Oise). "La victime portait une kippa et se rendait seule à son cours de soutien scolaire", a précisé le parquet. Selon la Direction départementale de la sécurité publique du Val-d'Oise, les deux adolescents ont fait un croche-pied au garçon, puis lui ont donné "plusieurs coups de pied". "Il n'est pas blessé", Interrogé par France info, le parquet affirme que les auteurs de l'agression "n'ont rien dérobé et n'ont proféré aucune parole". "Le mobile antisémite est donc privilégié", poursuit-il.

Ce matin, j'ouvre mon poste de radio, je ne suis pas au courant. J'entends le commentaire suivant: "La communauté juive est sous le choc". Le genre de commentaire vaseux que je n'aime pas entendre. Cela ne concernerait que la communauté Juive, qu'un enfant de 8 ans soit agressé, parce qu'il porte une kippa et qu'il est Juif?

Qu'est-ce donc alors que cette proportion non négligeable de commentaires journalistiques/publics qui réduisent l’émotion, l’indignation, le malaise et la peur à une seule communauté ? Pourquoi faudrait-il que seuls les Juifs réagissent et se sentent concernés par un/ce type d’agressions caractérisés ? Ce faisant, ne retire-t-on pas les Juifs de la communauté nationale ?

Et en quoi et pourquoi, la communauté nationale devrait-elle être insensible lorsque des enfants sont/soient agressés, qu’ils fussent noirs, jaunes, blancs, chrétiens, musulmans, juifs, autres ? Comment expliquer ces/les raccourcis faciles ? Est-ce cela que l’on apprend dans les écoles de journalisme ? Et, faut-il être aveugle à ce point que l’on ne voudrait voir que l'antisémitisme comme toute forme de racisme, est inacceptable. Qu’il est une injure faite à la République et que ses effets peuvent se révéler dramatiquement, car ceux qui l'instrumentalisent s'illustrent par leurs appels incessants à la haine, à la violence et au meurtre.

Quelle étrange défaite de la démocratie ce serait de laisser les extrémistes ou les islamistes envahir nos vies et régler le monde. Quelle étrange défaite de la démocratie ce serait de réduire l’émotion à une seule communauté et ce faisant de ne pas comprendre que la menace est globale.

Alors, il faut marteler que les bonnes âmes et les naïfs se trompent lorsqu’elles/ils pensent que l’antisémitisme ne menacerait que les Juifs, le racisme que les noirs, l'homophobie que les homosexuels, le sexisme que les femmes. 

L’antisémitisme  menace la République et la communauté nationale doit être sous le choc.