Communiqués de presse
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Publié le 3 Décembre 2013

Déclaration commune concernant l’accord intérimaire sur le nucléaire iranien

Board of deputies of British Jews

Conseil Représentatif des Institutions juives de France

Le dimanche 1er Décembre, le Board of deputies of British Jews a organisé une série de réunions bilatérales avec le Conseil Représentatif des institutions Juives de France. Les réunions visaient à discuter des problèmes communs aux communautés juives de France et du Royaume-Uni et à explorer de nouveaux domaines de coopération. Au cours des discussions, le Crif et le Board ont réfléchi ensemble sur le récent accord intérimaire sur le nucléaire iranien. Ils ont convenu de la déclaration commune suivante :

 "Le Board of deputies of British Jews et le CRIF se félicitent des progrès récents dans les négociations avec l'Iran. Nous espérons que le nouveau gouvernement iranien est sincèrement intéressé par une plus grande paix et sécurité au Moyen-Orient, mais restons préoccupés par les points suivants :

Tout d'abord, nous sommes inquiets par un assouplissement trop rapide des sanctions, qui pourrait permettre à l'Iran de produire des armes nucléaires mettant ainsi en péril la sécurité de nombreux pays du Moyen-Orient et dans le monde entier. Le monde doit surveiller l’Iran de très près pour s'assurer qu'il n'y a pas de retour en arrière vers une capacité nucléaire militaire. Des années de manque de franchise et d’obscurcissement de la part des autorités iraniennes ne doivent pas être oubliées naïvement.

Deuxièmement, les mesures positives sur la question nucléaire ne doivent pas gêner le traitement des autres sujets urgents. L'Iran continue à armer, financer et engager les acteurs étatiques et non étatiques, tels que la Syrie et le Hezbollah, dans des actes de violence contre les civils. Les puissances mondiales devraient prendre des mesures décisives pour empêcher le financement par l'Iran du terrorisme mondial et la répression brutale du peuple syrien.

Enfin, nous notons qu'il existe des preuves que la situation des droits de l'homme en Iran s'est détériorée de manière significative par des mesures prises depuis qu’Hassan Rouhani a été élu président en juin, avec notamment 367 exécutions depuis son élection. Les Bahá'ís signalent des niveaux croissants de persécution depuis l'élection de Rouhani, les chrétiens, les homosexuels et d'autres minorités continuent de subir la répression.

La communauté internationale doit attendre de véritables progrès. En plus des exigences sur le nucléaire et la non transformation du programme civil en un programme militaire, le monde ne doit pas abandonner le peuple iranien qui fait face à d’incessantes violations des droits de l'homme. Il ne doit pas permettre non plus à l'Iran de continuer à exporter la terreur par des intermédiaires comme la Syrie ou le Hezbollah.

Nous demandons à tous ceux qui ont une influence sur l’Iran de travailler pour la paix, la sécurité,  la prospérité et l'égalité au Moyen-Orient.

Roger Cukierman, Président, Conseil représentatif des institutions juives de France

Vivian Wineman, Président, Board of deputies of British Jews