Gil Taïeb

Vice Président du Crif

Blog du Crif - Affaire Sarah Halimi : Où est la Justice ?

19 Avril 2021 | 239 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Par un enchaînement de hasards, notre bloggueuse Sophie, plus habituée aux sujets de cyber-sécurité et de contre-terrorisme, s'est retrouvée les mains dans la pâte (à pizza). Et ça lui a donné quelques idées plutôt gourmandes... Elle les partage avec vous à travers ces chroniques culinaires !

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaëla ! Sur ce blog, Raphaëla vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

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Actualité

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Antisémitisme

Il est des livres, comme une sève puissante, comme un volcan en éruption, comme le monde à portée de la main, comme la vie, qui remue de l’intérieur, qui secoue de l’intérieur et qui donne majestueusement à donner. Il est des livres que l'on veut lire et que l'on doit lire absolument.

 

Par Marc Lévy, avocat de la LICRA dans le procès de Reynald Leykens et délégué du Crif en Israel

En 2017, Roger Pinto, sa femme et son fils ont été séquestrés, violentés et détroussés à leur domicile de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis), "une agression antisémite" condamnée par le Crif et le ministre de l'Intérieur. Une première ?

"The strength of a Nation always lies in the the way it looks at its History and and its ability to teach it to future generations".

 

"La force d’une Nation réside toujours dans le regard qu’elle sait porter sur son histoire et sa capacité à l’enseigner aux générations suivantes."

 

En juin 2017, quelques mois après l'assassinat de Sarah Halimi, Francis Kalifat, Président du Crif, publiait cette tribune en hommage à Sarah Halimi, devenue le triste symbole de l'antisémitisme qui tue. 

Sarah Halimi, une retraitée a été battue à mort à Paris, le 4 avril 2017 et son calvaire a duré plus d'une heure. Et, il s'agit bien d'un meurtre antisémite.

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

« Séparation du Crif et de l’Etat » : voici la dernière nouveauté de la « cause palestinienne ». Amalgamant à tout va Israël, sa politique, les juifs, et les institutions françaises, ces pantins ont appelé à un rassemblement samedi dernier, avec des slogans antisémites et anti républicains.

Malgré la mobilisation de personnalités politiques (Nathalie Kosciuzko-Morizet, Claude Goasguen et Anne Hidalgo), associatives (le Président du Crif Francis Kalifat a notamment écrit au Préfet et au Premier Ministre), et de nombreux internautes, la Préfecture de Paris a décidé d’autoriser ce rassemblement, sous haute protection policière.

Nous nous sommes rendus sur place.

 

 
"La culture est ce qui a fait de l'homme autre chose qu'un accident de l'univers", déclarait André Malraux. C'est pour toutes ses vertus que la culture est grande et qu'elle reste et doit rester un rempart contre l'obscurantisme, le racisme, l'antisémitisme et l'homophobie. De chaque création artistique doit jaillir une lumière. C'est à cela que doit aspirer chacun de ceux qui ont le bonheur de pouvoir créer ou d'interpréter une oeuvre. 

 

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

Il y a 11 ans, un jeune juif du nom dIIlan Halimi, était enlevé, torturé et assassiné.

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Opinion

La 77ème cérémonie du Yizkor organisée par le FARBAND - Union des Sociétés Juives de France s'est déroulée dimanche 2 octobre 2022, à 11h30 au cimetière de Bagneux. 

À l'aube de 5783, découvrez les vœux de Yonathan Arfi pour Roch Hachana. 

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Comme nombre de concitoyens français, je suis inquiet de voir qu’un des remparts de notre démocratie, la Justice de notre pays, montre des failles.

Depuis quelques mois voire quelques années, ce pilier protecteur se fissure et montre des signes de faiblesse qui nous mettent tous en danger face aux menaces et agressions que subit notre pays.

Il semble désarmé, incapable de réagir et de s’adapter aux nombreux et nouveaux ennemis et défis.

J’en veux pour exemple les récentes décisions prises dans deux affaires qui ont été jugées ces derniers jours :

Le procès devant la Cour d’assises des mineurs de Paris de 16 voyous qui ont agressé et brûlé avec des cocktails Molotov des policiers à Viry-Châtillon en 2016. Sur les 16 prévenus, 8 ont été acquittés et 5 condamnés à des peines de 6 à 18 ans de prison.

Un « Naufrage Judiciaire » a dénoncé Me Thibault de Montbrial, avocat de l’une des victimes, “effondrée”, selon lui, par ce verdict en appel.

Le second exemple est la décision de la Cour de cassation dans l’assassinat antisémite reconnu de Madame Sarah Halimi. Cette dame de 65 ans, médecin à la retraite et directrice d’une crèche juive dans le 4ème arrondissement de Paris, qui a été agressée, massacrée pendant trente minutes et défenestrée au cri de "Allah est le plus grand" par un monstre, connu des services de police, multirécidiviste et consommateur régulier de cannabis, fréquentant régulièrement une mosquée Salafiste du 11ème arrondissement. Cette affaire nous interroge quant à la conduite de ce dossier et l’irresponsabilité d’une juge d’instruction qui a décidé d’exonérer le criminel de son crime en lui offrant l’alibi de la « bouffée délirante » tout en acceptant le caractère antisémite de l’acte.

Cette juge d’instruction ayant tout fait afin d’imposer sa vérité dans une affaire que tous, dès les premiers jours, s’étaient accordés à qualifier de meurtre antisémite.

Cette parodie de justice s’est imposée et quatre années après avoir été assassinée Sarah Halimi n’a pas le droit à un procès. Les erreurs d’appréciation par des policiers présents le jour du crime, les manquements dans l’instruction, l’absence invraisemblable de reconstitution, les expertises et contre-expertises se contredisant, n’ont pas suffi à déférer le criminel devant une Cour d’assises qui, elle, aurait jugé au nom du peuple français. Une honte, un scandale, un signal négatif de plus qui est envoyé aux criminels et agresseurs en tous genres auxquels les magistrats ont offert une arme de plus afin de ne pas répondre de leurs actes.

Ces deux exemples de faiblesse de la Justice montrent l’urgence à faire évoluer une loi qui aujourd’hui préserve plus les coupables que ne défend les victimes. Le Président Macron a osé courageusement hier réclamer que les choses changent et demandé que la loi soit revue. Mais entre-temps, les policiers brûlés porteront à vie dans leur chair la marque de leur agression et la famille de Sarah Halimi restera à tout jamais avec une plaie ouverte et saignante qui n’aura pas eu le droit d’être pansée .

Je vous invite tous à venir dimanche 25 avril à 14h sur le parvis des droits de l’homme place du Trocadéro afin d’exprimer non seulement notre solidarité avec la famille de Sarah Halimi, notre soutien à notre République et notre effroi citoyen. Nous devons tous être présents afin d’exprimer notre besoin de voir notre justice redevenir le garant de toutes nos libertés.

Gil Taïeb

- Les opinions exprimées dans les billets de blog n'engagent que leurs auteurs -

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