Bruno Benjamin

Président du Crif Marseille Provence

Blog du Crif - Diplomatie de la honte : La France vote contre Israël à l’ONU

14 Décembre 2021 | 254 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Mon discours prononcé au dîner du Crif Grenoble-Dauphiné, le 22 octobre 2017.

Mon discours à la cérémonie d'hommage aux Juifs engagés volontaires qui s'est tenue le 15 octobre 2017 au cimétière de Bagneux.

Dans ce courrier, j'ai félicité Audrey Azoulay pour son élection. J'ai également attiré son attention sur les positions récentes de l'Unesco sur Jérusalem et commente les relations passées de l'organisation avec le Crif.

Mardi 10 octobre 2017, j'ai été reçu par le Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères pour un long tour d'horizon.

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20 Septembre 2017
Catégorie : France

Il y a 76 ans, le 15 décembre 1941, 69 hommes ont été fusillés au Fort du Mont Valérien à Suresnes, dans les Hauts de Seine par les autorités d’occupations allemandes. Ces hommes, français et étrangers, furent arrêtés par les forces de polices françaises de la Préfecture de police du département de la Seine (à l’époque).

Je vais vous raconter l’histoire de Moritz Singer, mon oncle, le frère de ma mère, un de ces fusillés.

En 2017, Roger Pinto, sa femme et son fils ont été séquestrés, violentés et détroussés à leur domicile de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis), "une agression antisémite" condamnée par le Crif et le ministre de l'Intérieur. Une première ?

"Je m’en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe…"
 

 

"The strength of a Nation always lies in the the way it looks at its History and and its ability to teach it to future generations".

 

"La force d’une Nation réside toujours dans le regard qu’elle sait porter sur son histoire et sa capacité à l’enseigner aux générations suivantes."

 

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Actualité

Jeudi 6 septembre s'est tenue la cérémonie d'échange des vœux entre les responsables de la Communauté juive, la Maire de Paris Anne Hidalgo et la présidente du Conseil régional d'Ile de France Valérie Pécresse.

Jeudi 26 juillet, j'ai écrit au Ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian afin de lui faire part de mon étonnement face à l'absence de mention d’Israël dans les déclarations du Quai d'Orsay suite à l'évacuation de casques blancs syriens.

Mercredi 25 juillet, j'ai adressé des courriers aux Présidents respectifs de la Fédération Française des Échecs et de la Fédération Française de Judo. L'objectif : mener à bien le combat pour l'égalité et contre la discrimination de toute nature.

Fausses rumeurs, photos ou vidéos truquées… les fausses informations, ou fake news, inondent le net. La désinformation va parfois plus loin, prenant la forme de théories à l’apparence scientifique.

L'exposition CHAGALL, LISSITZKY, MALÉVITCH...L'AVANT-GARDE RUSSE À VITEBSK (1918-1922) est à découvrir juqu'au 16 juillet 2018 au Centre Pompidou.

Scoop : l’appel au boycott est illégal en France

 

Et vous, comment définiriez-vous l’humour juif ?

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Opinion

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaela ! Sur ce blog, Raphaela vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

Depuis plusieurs années, le cinéma international ne cesse de plébisciter les cinéastes iraniens. Asghar Farhadi en est l’exemple même. Cependant, certains réalisateurs n’ont pas la chance d’être autant ovationnés.

Pour leur cinéma engagé, frontal et dénonciateur du pouvoir politique et du régime iranien, grand nombre de réalisateurs iraniens ont été, pour les plus chanceux, contraint à l’exil, tandis que d’autres en détention, subissent le triste sort réservé aux prisonniers iraniens.

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Geste symbolique mais significatif : le 29 octobre dernier, s’exprimant devant l’Assemblée générale  des Nations-Unies, l’ambassadeur d’Israël à l’ONU Gilad Erdan, déchirait le rapport du Conseil des droits de l’homme de l’organisation internationale, à charge contre son pays. « C’est toujours la saison de la chasse ouverte à Israël », cingla le diplomate en soulignant, calmement mais fermement, que depuis sa création, le Conseil avait émis 142 condamnations contre des Etats membres de l’ONU, dont 95 contre le seul Israël !

Cette façon de fustiger Israël ou de le prendre systématiquement pour cible s’est vérifiée le 1er décembre dernier, dans la même enceinte. Ce jour-là, 129 pays dont la France (contre 11 voix et 31 abstentions) donnaient quitus à l’ONU de nier tout lien juif avec le Mont du Temple qu’elle désigne désormais uniquement par son nom musulman : al-Haram al-Sharif.

Que les représentants des pays du monde arabe et leurs nombreux supplétifs soient foncièrement hostiles à Israël n’est guère surprenant. Sur chaque rapport où il est question de la Palestine, l’Etat hébreu est régulièrement dénoncé, vitupéré, condamné. Vote unanime habituel. C’est Panurge à Manhattan ! Sur nos écrans de télé, on est habitué à voir ces diplomates avachis dans leurs fauteuils ou déambulant dans les couloirs du siège onusien, outres arrogants dont on ne sait ce qui les caractérise le plus, de leur suffisance ou de leur profonde ignorance de l’histoire du peuple juif.

Le scandaleux dans le référent hiérosolymitain réside dans l’attitude de la France qui s’y est lamentablement fourvoyée. Mieux : en butinant l’histoire d’une façon aussi inconséquente, elle s’est ridiculisée  avec l’air ingénu du cancre de la classe qui fait pouffer tous ses camarades et même le maître… L’Histoire n’est pas une science expérimentale. On se demande ce que Chateaubriand penserait d’elle, s’il revenait, ou Lamartine qui effectua le fameux « Voyage à Jérusalem » en 1832. Soyons-en sûrs : ils n’en seraient pas fiers !

Proclamer que Jérusalem n’a aucune antériorité juive et que le Mont du Temple n’est que l’Esplanade des Mosquées, est un non sens absolu. L’affichage d’une totale inculture ! Jérusalem est une ville profonde. Dans ses vieilles rues, chaque pas est une incursion dans un passé lointain. Jadis petit canton au cœur de la Judée, d’où partaient les routes pour atteindre soit le Jourdain, soit la Méditerranée, c’est là où David, père de Salomon, établit son royaume et que s’est écrite l’histoire du peuple juif. Les événements heureux ou tragiques, qui se sont succédé depuis, ne sauraient effacer ou occulter ce fait.

Comment dénier au peuple juif le fait que le lieu le plus saint du judaïsme soit exclusivement arabe et musulman ? Quelles moqueries subirait-on si, par je ne sais quelle aberration, quelle stupidité, l’on se hasarderait à dire que Paris, l’ancienne Lutèce, n’est pas la capitale de la France ! On pourrait trouver dix autres cas, affirmer par exemple que Jersey et Guernesey ne sont pas des îles anglo-normandes, que dans les Caraïbes Haïti est américain , Gibraltar espagnol, ou que Nicosie est une ville foncièrement turque… Le procès en révisionnisme serait non seulement immédiat mais justifié !

Duplicité

Le fait que la politique du Quai d’Orsay au Moyen-Orient soit traditionnellement favorable au monde arabe n’explique en rien la duplicité dont a fait preuve la France. Réécrire l’histoire à des fins politiques et géostratégiques est fallacieux, tactiquement vain et moralement condamnable. « J’ai honte… honte ! L’ONU et la France viennent de voter une résolution : le Mont du Temple devra être désigné par un nom arabe et musulman. Cela nous inspire, à nous juifs de France, de crier notre révolte, et s’il le faut, de descendre dans la rue », indique le rabbin Chalom Lellouche, de Levallois-Perret. Une manifestation est d’ailleurs prévue dimanche 12 décembre, près de l’ambassade d’Israël à Paris.

Impossible de ne pas réagir à une telle abjection. Sitôt le résultat du vote connu, des réactions courroucées mirent spontanément en émoi la communauté. « Inacceptable », dit Francis Khalifat, président national du CRIF, sentiment que nous partageons au sein du CRIF Marseille Provence qui salue, dans une classe politique bizarrement silencieuse, la position bien tranchée d’Eric Ciotti : le député des Alpes-Maritimes considère ce vote comme une provocation à l’égard des juifs du monde entier. Et c’est bien ainsi que nous l’interprétons !

Comment Paris a t-il pu mêler sa voix à celles de N’djamena, de Ryad, de Damas, d’Islamabad ou d’Alger ? Vérité en dedans, boniments au dehors. Illustration du « en même temps » qui concilie tout et son contraire. Pourtant, du président de la République aux députés de sa majorité en passant par les membres du gouvernement, partout, d’une seule voix l’on proclame son amitié indéfectible à Israël et aux juifs de France. Force est de constater le décalage entre les paroles et les actes. Le grand écart sied aux gymnastes, pas aux dirigeants du pays des droits de l’homme. Il en va de leur crédibilité.

Puissent-ils aussi se souvenir que l’histoire est notre enfance, et qu’elle détient une part de notre spécificité. Car c’est tout le passé juif qui surgit à travers les grandes heures de la Jérusalem antique.

Et enfin qu’ils méditent ce propos de Manuels Valls, toujours d’actualité, qui, un an après la tuerie antisémite du Super Cacher à Paris en 2016, disait d’une voix forte et émue : « Sans les Juifs de France, la France ne serait pas la France. »

 

Bruno Benjamin, Président du Crif Marseille-Provence

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