Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Blog du Crif - Ebrahim Raissi et l’héritage khomeyniste

25 Juin 2021 | 137 vue(s)
Catégorie(s) :
Actualité

"On s'est dit au-revoir. C'était un au-revoir mais qu'y avait-il derrière cet au-revoir ?"

Dans leur numéro de janvier, le magazine Youpi, destiné aux enfants de 5 à 8 ans, a clairement laissé entendre à ses jeunes lecteurs qu' "Israel n'était pas un vrai pays".

"Je m’en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe…"
 

 

En juin 2017, quelques mois après l'assassinat de Sarah Halimi, Francis Kalifat, Président du Crif, publiait cette tribune en hommage à Sarah Halimi, devenue le triste symbole de l'antisémitisme qui tue. 

Sarah Halimi, une retraitée a été battue à mort à Paris, le 4 avril 2017 et son calvaire a duré plus d'une heure. Et, il s'agit bien d'un meurtre antisémite.

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

Portrait de Gil Taïeb
Nous sommes debout
|
03 Avril 2017
Catégorie : France, Actualité, Opinion

Samedi 1er avril place du Châtelet se sont réunies une centaine de membres du Collectif Boycott Israël

Francis Kalifat, the Crif President gave a speech at the annual Crif's dinner 2017. 

Le judaïsme indien est assez méconnu en France. Pourtant, il est d'une implantation millénaire. Il y avait environ 35 000 Juifs aux Indes lors de la création de l'État d'Israël

Johnny est malade. Oui, le grand Johnny. Lundi, la fille de Johnny Hallyday avait annoncé que son père souffrait d'un cancer avant de crier au piratage de son compte. Ce mercredi soir, c'est finalement le chanteur lui-même qui prend soin d'envoyer un mot sur Twitter pour rassurer ces fans. Si on lui a dépisté « des cellules cancéreuses » pour lesquelles il est « traité », il assure être confiant sur son suivi. "Mes jours ne sont pas aujourd'hui en danger, rappelle L’Express du 9 mars.

Cela paraîtra peut-être étrange à certains de mes lecteurs, mais j’aime Johnny, j’aime son timbre de voix, j’aime aussi certaines de ces chansons, je suis presque, presque un fan.

Pages

Opinion

Par Chloé Blum

Portrait de Invité
Blog du Crif - Noé, reviens !
|
11 Octobre 2018
Catégorie : France, Opinion

Pages

On peut dire que l’élection à la Présidence iranienne de Ebrahim Raïssi a été téléguidée, tellement son mentor, le Guide Suprême Ali Khamenei y a joué un rôle majeur. L’homme, qui porte le turban noir ides descendants du prophète a des compétences religieuses incertaines. Il a exercé le métier de juge et est accusé de crimes contre l’humanité.

C’est probablement un opportuniste sans état d’âme, mais c’est dans le khomeynisme qu’il faut chercher des clefs de son sinistre comportement.

Alors en exil en Irak, l’ayatollah Khomeyni avait écrit en 1969 « le Gouvernement islamique», un livre qu’il a scrupuleusement appliqué après son retour triomphal en Iran, 10 ans plus tard.

Quelques extraits de ce livre éclairent le fonctionnement mental des dirigeants iraniens et, au-delà, de tous les islamistes.

Pour rappel, Khomeyni n’est qu’un religieux chiite de Nadjaf chassé d’Iran depuis six ans…

« Le gouvernement islamique est constitutionnel et démocratique. Mais dans cette démocratie, les lois ne dépendent pas de la volonté du peuple, mais de la loi du Coran et de la Sunna du Prophète. La Sharia couvre toutes les affaires humaines, elle est éternelle et toute autre loi est à rejeter.

Dieu n'a pas désigné une personne particulière pour former ce gouvernement, mais Il a voulu que la connaissance parfaite de la loi, caractéristique des gouvernements islamiques jusqu'au douzième Imam, soit perpétuée : elle se retrouve chez de nombreux experts religieux de notre époque.

SI ceux-ci désignent un homme compétent pour fonder un gouvernement islamique, cet homme sera investi par le Tout-Puissant. Dieu voudra que le peuple obéisse à cet homme.

Certes, il n’aura pas des vertus personnelles égales à celles du Prophète ou de Ali, mais cela n’enlève rien à son autorité. Donc, tous les pouvoirs confiés au Prophète  le seront aussi au gouvernement islamique de notre époque.

Ceux qui prétendent que la religion doit être séparée de la politique disent des aberrations inventées par les impérialistes pour écarter le clergé  et avoir les mains libres pour piller les richesses des peuples musulmans.

(Pour rappel, c’est là le fameux Velayat-e Faqih, le gouvernement du sage, marque de fabrique de Khomeyni. En fait, la majorité des dignitaires chiites considéraient qu’ils n’avaient pas à gérer politiquement la cité. Khomeyni se débarrassera de façon impitoyable de ceux qui ne suivront pas son opinion.)

S’il déclare la guerre sainte pour établir la loi coranique d'un bout à l'autre de la Terre, chacun devra se porter volontaire.

(Pour rappel, la guerre sainte est dans l’horizon de notre époque)

Si les lois de l'Islam étaient appliquées, on déracinerait les injustices et les immoralités. Il faut châtier par la loi du talion : couper la main du voleur, tuer l'assassin, flageller les adultères. Les scrupules dits « humanitaires » sont enfantins. Un juge connaissant les lois coraniques peut rendre la justice dans n'importe quel cas et régler en un seul jour vingt procès différents, quand la justice occidentale mettrait plusieurs années.

(Pour rappel, Raissi fut un bon élève…)

Les impérialistes étrangers sont à l’affut pour corrompre nos jeunes. Les Juifs essaient de dominer le monde.

(Pour rappel, Khomeyni a beaucoup écouté dans sa jeunesse la propagande nazie alors diffusée en Iran)

Les efforts de nos ennemis vont si loin qu’il faut utiliser la dissimulation (la taqiyya) pour nous défendre contre eux.

(Pour rappel, un mensonge n’en est pas un s’il est utile à la cause…)

Le refus du voile, l'usage du chapeau occidental, les écoles mixtes et la musique  qui engendre l’immoralité et étouffe le courage, sont contre la loi de Dieu et du Prophète. »

 

Voilà ce qu’avait écrit celui que la république giscardienne, qui lui a accordé l’asile politique, considérait comme un rêveur inoffensif et que des intellectuels du calibre de Sartre et de Foucault, considéraient comme un religieux respectable car anti-impérialiste.

Ce livre est le manuel de l’islamisme radical iranien. Il faudra peu de chose pour l’adapter au sunnisme.

Il en faudra beaucoup plus pour ouvrir les yeux de ceux qui ne veulent pas voir qu’il n’y a pas de compromis fiable avec le khomeynisme.

 

Richard Prasquier

- Les opinions exprimées dans les billets de blog n'engagent que leurs auteurs -