Blog du Crif - Eric Zemmour, le "Juif utile"

12 Octobre 2021 | 506 vue(s)
Catégorie(s) :
France

En juin 2017, quelques mois après l'assassinat de Sarah Halimi, Francis Kalifat, Président du Crif, publiait cette tribune en hommage à Sarah Halimi, devenue le triste symbole de l'antisémitisme qui tue. 

Sarah Halimi, une retraitée a été battue à mort à Paris, le 4 avril 2017 et son calvaire a duré plus d'une heure. Et, il s'agit bien d'un meurtre antisémite.

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

Portrait de Gil Taïeb
Nous sommes debout
|
03 Avril 2017
Catégorie : France, Actualité, Opinion

Samedi 1er avril place du Châtelet se sont réunies une centaine de membres du Collectif Boycott Israël

Francis Kalifat, the Crif President gave a speech at the annual Crif's dinner 2017. 

Né à Tunis en 1920, Albert Memmi, s’il a été considéré, à travers certains de ses romans, comme le chantre du judaïsme tunisien, demeure surtout, le théoricien du colonialisme

C’est l’histoire d’un mariage mixte raté. Un mariage entre une Juive et un Musulman, Julie et Sam. 

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

Je me suis exprimé sur les enjeux de l'élection présidentielle pour la communauté juive française.

Pages

Actualité

Il y a six ans (ndlr. : cet article a été rédigé en mars 2018), en mars 2012, à Montauban et Toulouse, sept vies ont été fauchées par un terroriste islamique, donc je me refuse à rappeler le nom.

Pages

Opinion

Pages

"Juifs utiles" était le nom donné par le nabot à moustache aux Juifs détenus dans les camps qui pouvaient encore travailler jusqu’à l’épuisement total et ainsi servir la cause du Reich.

Entre le 20 décembre 1963 et le 19 août 1965 eut lieu le procès de Francfort, aussi connu sous le nom de "Second procès d'Auschwitz."

On y jugea 22 SS ayant pris part aux "Selektionen" lors de l’arrivée des déportés, et par la suite, sur des détenus en fonction de leur aptitude à poursuivre ou non leurs travaux forcés.

Dans le cadre du procès, environ 360 témoins dont 210 rescapés furent entendus.

Les accusés, soit se murèrent dans le silence, soit affirmèrent qu’ils étaient étrangers à tous les meurtres commis dans le camp, soit n’en avaient pas connaissance.

Mais le fait est que le juge Fritz Bauer – lui-même ancien déporté – était en possession de documents implacablement compromettants, dont certains signés de la main des accusés.

Mais c’était sans compter sans les insoupçonnables ressources du grand ténor du barreau allemand chargé de défendre les criminels.

Son argument fut le suivant (et il vaut son pesant de cacahuètes) :

Dans la mesure où ces SS procédaient à des sélections, il en résulte qu’ils épargnaient à certains la chambre à gaz. Ce faisant, ils se mettaient en travers du projet hitlérien de la Solution finale, puisqu’ils épargnaient des centaines de Juifs.

Sauf qu’il est de notoriété publique que l’espérance de vie d’un esclave à Auschwitz était en moyenne de trois mois…

Il va de soi que cette grosse Valda ne fut pas avalée par les juges.

Lors de son procès, Pétain fut défendu par Jacques Isorni, lequel par-delà ses convictions politiques, fut probablement un des plus grands ténors du Barreau français.

Quand on entend Eric Zemmour, on se prend à se demander comment Jacques Isorni n’a pas cru bon de porter à la décharge de son client le fait qu’il avait permis à 75% des Juifs de France d’être épargnés !

En voilà un argument qu’il aurait été très bon !

Seulement voilà ! On était en juillet 1945 et au lendemain immédiat de la découverte de l’horreur ça aurait pu faire très mauvais genre.

Mais aujourd’hui, nous sommes 80 ans plus tard, et comme a chanté un poète « le sang sèche vite en entrant dans l’Histoire. »

Il est probable que si le Zemmour avait éructé ses insanités il y a seulement 40 ans, il aurait soulevé d’horreur la France entière et des associations d’anciens déportés (juifs et non juifs) l’auraient traîné en justice.

Avec toutes les monstruosités qu’il a fulminées (dont certaines lui ont valu les rigueurs de la justice) le fondateur du FN n’a jamais osé éructer que Pétain a sauvé des juifs.

Il en a rêvé, Zemmour l’a fait.

Voilà ce qu’on appelle un "juif utile".

 

Schlomoh Brodowicz

 

- Les opinions exprimées dans les billets de blog n'engagent que leurs auteurs -

Maintenance

Le site du Crif est actuellement en maintenance