Yonathan Arfi

Le nouveau Président du Crif, un militant juif et citoyen

Blog du Crif - Il y a 16 ans, Ilan Halimi, assassiné par les préjugés antisémites

14 Février 2022 | 119 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Francis Kalifat a bien connu Robert Castel, durant les dernières années de sa vie. Ce fut une très belle rencontre, il garde en mémoire de beaux souvenirs. Francis Kalifat était présent à son enterrement. 

Martine Ouaknine est adjointe au Maire de Nice, déléguée au devoir de mémoire, à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, conseillère métropolitaine et départementale, présidente honoraire du Crif Sud-Est.

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Actualité

Découvrez mon discours prononcé lors de la plénière de clôture de la 11ème Convention nationale du Crif, le 14 novembre 2021, en présence du Premier ministre Jean Castex.

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Antisémitisme

J'ai été interviewé, en anglais et en français, sur EJP, mardi 31 mai 2016.

Suite à mon élection à la Présidence du Crif, j'ai répondu aux questions de Paul Amar, sur tous les sujets de préoccupations des Juifs de France.

J'ai été interviewé par Marc-Olivier Fogiel et Eléanor Douet, sur RTL, lundi 30 mai 2016, à la suite de mon élection à la Présidence du Crif.

Prix Nobel de littérature en 2002, l'écrivain hongrois Imre Kertèsz est mort à Budapest le 31 mars 2016. Son dernier livre, "L'ultime auberge" a reçu, le 22 mai 2016, le Prix Spécial du Jury 2016 du Salon du Livre de la Licra-Paris

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

Portrait de Jean Pierre Allali
LECTURES
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24 Mai 2016
Catégorie : France, Antisémitisme

Malka Marcovich et Jean-Marie Dubois publient un ouvrage original sur un thème peu exploré jusqu'ici:la contribution de la société des transports parisiens à l'organisation de la déportation des Juifs de France aux heures sombres de l'Occupation nazie

Lors du 9ème Salon du Livre de la Licra, deux écrivains ont reçu un prix

Là-bas, la crainte d'une menace russe est la principale raison qui exacerbe les passions identitaires.

 
Lors d’une allocution devant le Conseil de sécurité, Rafael Ramirez, représentant du Venezuela auprès des Nations-Unies, a lancé… « Qu’est-ce qu’Israël a l’intention de faire avec les Palestiniens ? Vont-ils disparaître ? Est-ce qu’Israël cherche à imposer une Solution finale sur les Palestiniens ? » 
 

Décryptage.

 

Deux historiens français l’ont fait et publient ce mois d’avril en collection Que Sais-je Les 100 mots de la Shoah.

"La Place de la République ne vous appartient pas".

Dimanche dernier, des militants du Collectif Anti Boycott se sont rendu face à une manifestation BDS.

Quel est donc ce mouvement qui s'est vu offrir une tribune hier au journal télévisé de France 2 ?

Lundi 11 janvier, à Marseille, un jeune turc de 15 ans attaquait à la machette un enseignant juif portant une kippa. Une affaire qui devait provoquer une grande émotion, et qui a inspiré à Jérôme Fenoglio, le directeur du journal « Le Monde », un éditorial remarquable. En voici un extrait : « Ce mal, il faut le considérer pour ce qu’il est : le produit des noces mortelles entre djihadisme et antisémitisme. Le terrorisme fondamentaliste (…) reprend tous les stéréotypes du vieil antisémitisme européen, accommodé à la sauce de l’heure, mélange de théories du complot importées du Moyen-Orient et transportées par Internet ».

A force de tenir des raisonnements primaires, ami de Gôôôôche, tu es devenu primaire

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"Les Juifs ont de l'argent" : ce poncif antisémite, sans doute aussi vieux que l'antisémitisme lui-même, coûta sa vie à Ilan Halimi, assassiné le 13 février 2006, après 24 jours de séquestration et de torture.

Un préjugé n'est pas une simple opinion. Rappelons ce principe à ceux qui ne veulent pas en voir la gravité : les préjugés sont le conditionnement mental nécessaire à la libération de la violence ciblée. C'est le terreau sur lequel grandit la possibilité du passage à l'acte. Dit autrement, sans l'idée que "les Juifs ont de l'argent", le "Gang des barbares" n'aurait jamais choisi puis tué Ilan Halimi, jeune homme sans fortune particulière. 

Ainsi, les préjugés antisémites tuent. Mais 16 ans, demain jour pour jour, après sa mort, qu'avons nous retenu ? Rien ou presque rien !

Les préjugés antisémites sont toujours aussi largement partagés dans l'opinion publique. Dans une étude menée par Ipsos pour le CRIF en 2020, 44% (!) des Français considèrent que "les Juifs sont plus riches que la moyenne des Français" et 30% que "les Juifs aiment plus l'argent que les autres Français".

Plus grave encore, ces stéréotypes ne sont plus limités aux vieilles générations et semblent même trouver aujourd'hui un renouveau au sein de certaines catégories de Français, dont notamment les Français de culture musulmane qui sont 53% à y adhérer (Etude Fondapol/AJC - Janvier 2022) ou les électeurs d'extrême-droite et  d'extrême-gauche.

Depuis la mort d'Ilan Halimi, l'antisémitisme a gagné de nouvelles sphères porté notamment par l'endoctrinement islamiste, la haine d'Israël ou les idées complotistes, ajoutant au fil des ans 10 nouveaux noms de Juifs de France à la liste des victimes contemporaines de cette haine devenue ordinaire.

Plus largement, les préjugés racistes et antisémites, eux, continuent de faire des ravages chez des esprits faibles et de légitimer de dramatiques passages à l'acte : ainsi, en 2016, un couturier d'origine asiatique, Chaolin Zhang, était à son tour ciblé parce que ses agresseurs considéraient que "les Chinois ont de l'argent".

16 ans après sa mort, le meilleur hommage que la France puisse rendre à Ilan Halimi serait de considérer enfin à leur juste mesure la gravité des préjugés antisémites, pour ouvrir des temps plus apaisés pour les Juifs de France mais aussi, avec eux, pour l'ensemble des Français.

Puisse la mémoire d'Ilan Halimi nous aider sur ce chemin.

Yonathan Arfi

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