Gil Taïeb

Vice Président du Crif

Blog du Crif - Il y a 60 ans, le procès Eichmann

12 Avril 2021 | 52 vue(s)
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Actualité

Comme nos lecteurs ont pu l’apprendre dans la newsletter du Crif, le président du Crif, Francis Kalifat a rencontré le nouvel ambassadeur de Chypre en France, Son Excellence Georges Chacalli, à l’occasion d’un déjeuner de travail. Partons à la découverte de Chypre et de sa petite communauté juive.

 

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Opinion

Par un enchaînement de hasards, notre bloggueuse Sophie, plus habituée aux sujets de cyber-sécurité et de contre-terrorisme, s'est retrouvée les mains dans la pâte (à pizza). Et ça lui a donné quelques idées plutôt gourmandes... Elle les partage avec vous cet été à travers ces chroniques culinaires !

Discours de Marcel Dreyfuss,  Président d’honneur du Consistoire, représentant du Crif ARA - Dimanche 18/7/2021 au CHRD

Discours prononcé à la cérémonie du 18 juillet par M. Albert Massiah, Président du Crif Bordeaux-Aquitaine, lors de la « Journée nationale à la mémoire des crimes racistes et antisémites commis par l’État français de Vichy et en hommage aux Justes de France. »

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Il y a 60 ans, le 11 avril 1961, débutait à Jérusalem le procès du nazi Adolf Eichmann responsable de la logistique de la « solution finale », enlevé le 11 mai 1960 en Argentine par des agents du Mossad.

15 ans après le procès de Nuremberg de 1946 au cours duquel les dignitaires et le régime nazi étaient jugés par un tribunal international pour crime contre l’Humanité, c’était la première fois, qu’un responsable au plus haut niveau de l’extermination des juifs était jugé par un tribunal de l’État juif et de surcroît à Jérusalem sa capitale.

Après la guerre, un silence s’était imposé aux rescapés tant l’horreur qu’ils avaient vécu n’était pas racontable voire pour certains incroyable. Pour leur immense majorité, ils s’étaient enfermés dans le silence et leurs cauchemars.

En 1961, le procès Eichmann leur a permis de parler, de raconter !

Il a permis au Monde, parfois incrédule, de savoir et de ne plus occulter cette extermination de 6 millions d’hommes, de femmes et d’enfants simplement parce qu’ils étaient juifs.

Les images, les photos, les paroles, les silences et les corps tremblants de ceux qui revivant l’horreur ont, grâce aux caméras du producteur Milton Frishman et du réalisateur Léo Hurwitz qui ont filmé chaque minute de ce procès, réveillé un monde qui voulait oublier et tourner la page sombre de son histoire.

Ces images ont aussi mis en lumière l’inhumanité de Eichmann, qui à aucun moment n’a exprimé la moindre compassion. La caméra ne le quittait pas et cherchait, mais en vain, un petit signe, une mimique ou un clignement des yeux !

Mais rien !

Ce procès historique a libéré la parole des rescapés et nous permet encore aujourd’hui de garder leurs mémoires et de la transmettre aux générations futures.

Il a donné de la force aux bâtisseurs et aux défenseurs d’Israël qui au nom des 6 millions de juifs partis en fumée ont promis et juré « Plus Jamais Ça ».

Mais, 60 ans après le procès de Eichmann, alors que les commentateurs de l’époque pensaient que l’antisémitisme ne pourrait plus resurgir, force est de constater que le négationnisme est encore là, que des juifs sont assassinés parce que juifs et que la vermine antisémite est toujours là prenant de nombreux et nouveaux visages. Une chose a changé, Israël : l’État juif est là !

Aujourd’hui, nous sommes à quelques jours de son 73ème anniversaire.

Prions et souhaitons une longue vie à Israël et à son peuple.

 

Gil Taïeb