Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Blog du Crif - Israël et la bataille médiatique

02 Juin 2021 | 265 vue(s)
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Actualité

Pourquoi dans cette affaire, est-ce Bensoussan qui seul est poursuivi en justice et non pas simultanément Smaïn Laacher ?

 
"La culture est ce qui a fait de l'homme autre chose qu'un accident de l'univers", déclarait André Malraux. C'est pour toutes ses vertus que la culture est grande et qu'elle reste et doit rester un rempart contre l'obscurantisme, le racisme, l'antisémitisme et l'homophobie. De chaque création artistique doit jaillir une lumière. C'est à cela que doit aspirer chacun de ceux qui ont le bonheur de pouvoir créer ou d'interpréter une oeuvre. 

 

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

L’Amitié judéo-chrétienne de France - dont plusieurs militants du Crif sont membres du Comité Directeur - a tenu dimanche 29 janvier son Conseil national, l’occasion pour nous de donner quelques nouvelles du front du dialogue.

Je me suis exprimé sur les enjeux de l'élection présidentielle pour la communauté juive française.

Un livre de Victoria Klem

Suite au vote le 16 décembre 2016 du conseil municipal de Clermont-Ferrand au vœu présenté par les groupes communistes, Front de gauche et Europe écologie, vœu relatif au boycott des produits israéliens fabriqués dans « les territoires palestiniens occupés », le Maire de Clermont-Ferrand a fait paraître dans le journal local la Montagne un communiqué. La présidente du CRIF Auvergne-Rhône- Alpes lui répond…

Au lendemain des déclarations du ministre israélien de la défense, lundi 26 décembre, qualifiant la conférence de paix sur le Proche-Orient qui doit se tenir prochainement à Paris de nouveau « procès Dreyfus », le Crif a condamné des propos « maladroits ».

 
 
 

J'ai répondu aux questions d'Olivier Lerner dimanche 4 décembre lors de notre Convention Nationale

Halte à la discrimination d'Israel, le CRIF proteste suite à la décision d'étiqueter les produits israeliens. 

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Opinion

Fausses rumeurs, photos ou vidéos truquées… les fausses informations, ou fake news, inondent le net. La désinformation va parfois plus loin, prenant la forme de théories à l’apparence scientifique.

L'exposition CHAGALL, LISSITZKY, MALÉVITCH...L'AVANT-GARDE RUSSE À VITEBSK (1918-1922) est à découvrir juqu'au 16 juillet 2018 au Centre Pompidou.

Scoop : l’appel au boycott est illégal en France

 

Et vous, comment définiriez-vous l’humour juif ?

Pour vous donner le goût des vacances, le Crif vous fait voyager et lance sur ses réseaux la campagne "Juifs du Monde". Ensemble, partons à la découverte des populations juives du monde, de leurs histoires et de leurs traditions. Aujourd’hui, embarquement immédiat pour Hong Kong !

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Israël a perdu la bataille médiatique de Gaza. Cette conclusion, annoncée avec gourmandise par les medias qui y ont sciemment contribué, est actée avec résignation par l’Etat d’Israël et ressentie comme une profonde injustice par ses amis. Quant au Hamas qui prétend avoir remporté une grande victoire militaire, il déclare que malheureusement les Yahoud, Juifs ou Israël au choix - contrôlent les medias.

En fait, depuis plus de cinquante ans, à chaque guerre, c’est la même chose. Quels que soient les arguments de ceux qui le soutiennent, et l’Ambassadeur Daniel Saada joue remarquablement son rôle, c’est Israël le coupable. Le bon sens et la vérité s’effacent devant les assignations compassionnelles, le faible contre le fort, l’occupé contre l’occupant, même si c’est le faible qui avait déclenché le conflit en envoyant des roquettes sur des civils, même si l’occupé n’était pas occupé par une armée israélienne, laquelle a quitté les lieux depuis quinze ans, mais par le Hamas, un gang de Frères Musulmans terroristes.

Certains argumentaires publiés en défense d’Israël sont remarquables. Soigneux sur le plan historique, irréprochables dans leur engagement, ils n’esquivent pas les exactions à l’égard des Palestiniens quand il y en a eu et savent combattre les critiques et accusations. Ils sont indispensables pour alimenter en faits ceux qui sont proches d’être convaincus, ceux qui veulent prendre le temps de l’analyse, ceux qui se méfient des manipulations émotionnelles et plus généralement ceux dont le regard sur le conflit n’a pas déjà été préempté par l’emprise idéologique.

Mais ils ne servent à rien dans la bataille médiatique, qui exige émotion et concision : un match avec des images, des formules, des raccourcis et de l’indignation, beaucoup d’indignation. Les officines anti-israéliennes en fournissent à revendre. Que les photos viennent de Gaza ou de Syrie importe peu. Un enfant mort et une mère en détresse font toujours l’affaire. Les israéliens n’aiment pas exposer leurs cadavres.

Dans cette guerre là, c’est Israël qui ressemble à une ville assiégée que des projectiles extérieurs, ceux de la bonne pensance, bombardent de slogans aussi définitifs qu’approximatifs. Ces missiles là sont réutilisables et leur répétition finit par créer un effet d’évidence. Contre eux un dôme de fer serait le bienvenu…

Ces roquettes verbales, vous les connaissez, Israël état colonial, état raciste, état occupant, état criminel, tueur d’enfants, victime devenue bourreau. Encore plus abjects, Israël « pire que les nazis » ou « état génocidaire » destinés à dévoyer le souvenir de la Shoah, sont pour l’instant réservés aux aficionados de la haine d’Israël, qui espèrent peu à peu les incruster dans le public.

Le terme « Etat d’apartheid » fait partie de ce florilège et a eu du succès auprès de notre Ministre des Affaires Etrangères. Curieux apartheid où les conférences diplomatiques, les tribunaux ou les staffs hospitaliers réunissent une proportion importante d’arabes. Et s’il ne s’agit que de disparités sociales, malheureusement indiscutables, mais où la France n’a pas beaucoup de leçons à donner, pourquoi ne pas les appeler par leur nom ?

Depuis longtemps la guerre médiatique utilise à l’égard des Juifs accusations infondées, clichés, insultes et caricatures  qui furent  les instruments des massacres et des expulsions. Aujourd’hui, puissamment relayé sur les réseaux, porté par des militants organisés et financés, le « name and shame » anti-israélien manipule par exemple l’émotion et l’humanisme hémiplégique de beaucoup d’étudiants américains, source majeure d’inquiétude pour l’avenir.  S’il n’est pas trop tard pour lutter contre la haine, ce combat aussi passera par des jeunes  militants sionistes aguerris aux méthodes de communication de notre temps. Certains commencent à le faire fort bien. Il en faudrait plus, beaucoup plus…

 

Richard Prasquier