Stéphanie Dassa

Directrice de projets

Blog du Crif - La petite fille du passage Ronce, de Esther Sénot et Isabelle Ernot

28 Avril 2021 | 363 vue(s)
Catégorie(s) :
France
Portrait de Stéphanie Dassa
Hommage à Claude Hampel
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14 Novembre 2016
Catégorie : France

« Il y eut un soir et il y eut un matin » Genèse1 : 5

Comme chaque année, l'association ASI/Keren Or que je préside, distribue des lunettes de vue en Israël aux plus démunis. Cette année l'opération s'est déroulée dans la ville de LOD.

En 2005, le fait religieux envahissait peu à peu et dans la confrontation, les cours de récréation. L’agitation religieuse commençait à provoquer des dégâts dont nous payons le prix lourd aujourd’hui.

FOR JERUSALEM NO VOICE MUST MISS
FOR JERUSALEM NONE OF US CAN REMAIN SILENT

POUR JERUSALEM PAS UNE VOIX NE DOIT MANQUER
POUR JERUSALEM AUCUN D’ENTRE NOUS NE PEUT SE TAIRE
 

 

Cette période de fêtes juives en France, rime aujourd'hui avec contrôles de sécurtié et détecteurs de métaux

Une stèle en mémoire des victimes de la Shoah qui n’ont pas de sépulture, "ni ici, ni ailleurs", a été inaugurée dans le cimetière parisien de Bagneux.
Une cérémonie solennelle - et sous haute sécurité - qui, à Bagneux, dix ans après la mort d’Ilan Halimi, séquestré et torturé dans la cité de la Pierre-Plate parce qu’il était juif, était d’autant plus symbolique.

Dimanche 11 septembre 2016, j'étais l'invité de l'émission "30 minutes pour convaincre".

Le racisme qui frappe la communauté asiatique est insupportable.
 

Vouloir profiter de l'actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c'est tomber dans l'indigne et le nauséabond 

Le Times of Israel a repris ma critique de la comparaison musulmans de France - juifs pendant la Shoah.

Je fais suite aux propos de Jean Luc Melenchon travestissant l'Histoire de France.

Aux côtés de Bruno Valentin, prêtre du diocèse de Versailles et Ahmet Ogras, vice-président du CFCM sur le plateau de BFM TV, j'ai réaffirmé mon sentiment d'horreur face à cet acte barbare qui s'est passé ce matin.

 

Les vidéos de la mort, par Marc Knobel
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21 Juillet 2016
Catégorie : France

Dans quel monde vivons-nous et de quelle inhumanité est faite le monde ?

Retour sur le déchaînement de haines antisémites qui s’est produit l’été 2014, en France.

Pages

Esther Sénot est une des dernières survivantes françaises de la Shoah.

Le récit qu’elle nous livre, magnifiquement co-écrit avec Isabelle Ernot historienne, responsable des projets autour de la mémoire de la Shoah à l’Union des Déportés d’Auschwitz, revient sur ses années de déportation à Birkenau pour ensuite dans un bond dans le temps reconstituer les liens d’affection qui unissaient sa famille. Décimée, comme tant d’autres.

La petite fille espiègle et joyeuse de Belleville où se situait le passage Ronce, déportée à 15 ans et libérée à 17 ans a passé son adolescence, ce plus bel âge de la vie, à tenter de survivre dans l’enfer de Birkenau. Du passage Ronce au passage par les ronces… car c’est bien une écorchée vive qui en 1946, après l’horreur, tentera de mettre un terme à son existence. Elle reviendra à la vie, mais le sommeil, lui, s’est enfuit pour toujours.

Originaire de Pologne, la famille s’est installée en France. Pour Esther, tout a basculé le 16 juillet 1942 lorsque la Police française procède à la rafle du Vel d’Hiv.

Dans son livre, Esther écrit des lettres post mortem. Notamment à sa sœur, Fanny déportée avant elle et retrouvée à Birkenau. Fanny n’a pas survécu à sa déportation, épuisée, elle est passée quelques temps par le Revier (cette pseudo infirmerie qui n’est rien d’autre qu’un mouroir) puis a été assassinée dans la chambre à gaz. Esther croit se souvenir que sa sœur l’a supplié de survivre et de raconter pour ne pas que ceux et celles qui sont passés par là deviennent « les oubliés de l’histoire ». Mais au fond d’elle, elle ne sait plus vraiment si sa sœur lui a vraiment confié cette mission. Peu importe, elle deviendra quand même cet Atlas qui porte sur son dos, la mémoire d’un monde disparu. Dans cette tourmente infernale, la seule valeur qui ne soit pas écroulée est celle de l’amitié. Esther et Marie, se sont entraidées à Birkenau, soutenues. Elles ont été évacuées toutes les deux en janvier 1945 dans d’interminables marches puis ont été déportées de camps en camps jusqu’à être libérées en avril 1945. Ensuite, leur amitié a perduré et leurs souvenirs se sont complétés.

A Birkenau, Esther a perdu son père, sa mère, sa sœur et deux de ses frères.

Après la guerre, elle est devenue vendeuse et a exercé ce métier pendant deux décennies. Elle s’est mariée et a eu trois fils.

Aujourd’hui Esther Sénot a 93 ans. Son histoire, elle l’a livrée dans de très nombreux établissements scolaires, à des élèves qui avaient le même âge qu’elle lorsque sa vie a explosé. Esther est un grand témoin de l’histoire, un des derniers. Un témoignage poignant, à lire, pour en apprendre encore davantage sur la Shoah, cette histoire sans fond.

 

Stéphanie Dassa

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