Stéphanie Dassa

Directrice de projets

Blog du Crif - La petite fille du passage Ronce, de Esther Sénot et Isabelle Ernot

28 Avril 2021 | 363 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Une compilation exhaustive, à ce jour, des articles et des interviews que j'ai données à la presse française et internationale.

I was interviewed in English and French, on EJP , Tuesday, May 31, 2016.

J'ai été interviewé, en anglais et en français, sur EJP, mardi 31 mai 2016.

Suite à mon élection à la Présidence du Crif, j'ai répondu aux questions de Paul Amar, sur tous les sujets de préoccupations des Juifs de France.

J'ai été interviewé par Marc-Olivier Fogiel et Eléanor Douet, sur RTL, lundi 30 mai 2016, à la suite de mon élection à la Présidence du Crif.

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

Portrait de Jean Pierre Allali
LES STADES ET LE DATA
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25 Mai 2016
Catégorie : France

Marc Perelman, auteur d'un livre percutant sur le passé trouble du célèbre architecte Le Corbusier, est aussi un spécialiste des excès du monde du football et, en général, des stades. Dans un petit ouvrage bien documenté, il se penche sur l'influence des "data" sur le public.

 

 

Portrait de Jean Pierre Allali
LECTURES
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24 Mai 2016
Catégorie : France, Antisémitisme

Malka Marcovich et Jean-Marie Dubois publient un ouvrage original sur un thème peu exploré jusqu'ici:la contribution de la société des transports parisiens à l'organisation de la déportation des Juifs de France aux heures sombres de l'Occupation nazie

Lors du 9ème Salon du Livre de la Licra, deux écrivains ont reçu un prix

La cérémonie se déroulera demain mardi 19 avril à 17h30 au Mémorial de la Shoah à Paris en présence des ambassadeurs de Pologne et d’Israël.

A l'heure où le Front National réalise des scores historiques, la fête de Hanoukah rappelle que les forces politiques qui ne respectent pas les particularismes sont dangereuses

L'EI ne lésine pas sur les moyens et diffuse sur Internet sa propagande ignominieuse...

Il faut croire que certaines alertes ne veulent pas être entendues à temps

Souvent l’on oublie de parler d’eux

Au moins 128 morts à déplorer dans la vague d'attentats qui a frappé Paris vendredi 13 novembre

Pages

Esther Sénot est une des dernières survivantes françaises de la Shoah.

Le récit qu’elle nous livre, magnifiquement co-écrit avec Isabelle Ernot historienne, responsable des projets autour de la mémoire de la Shoah à l’Union des Déportés d’Auschwitz, revient sur ses années de déportation à Birkenau pour ensuite dans un bond dans le temps reconstituer les liens d’affection qui unissaient sa famille. Décimée, comme tant d’autres.

La petite fille espiègle et joyeuse de Belleville où se situait le passage Ronce, déportée à 15 ans et libérée à 17 ans a passé son adolescence, ce plus bel âge de la vie, à tenter de survivre dans l’enfer de Birkenau. Du passage Ronce au passage par les ronces… car c’est bien une écorchée vive qui en 1946, après l’horreur, tentera de mettre un terme à son existence. Elle reviendra à la vie, mais le sommeil, lui, s’est enfuit pour toujours.

Originaire de Pologne, la famille s’est installée en France. Pour Esther, tout a basculé le 16 juillet 1942 lorsque la Police française procède à la rafle du Vel d’Hiv.

Dans son livre, Esther écrit des lettres post mortem. Notamment à sa sœur, Fanny déportée avant elle et retrouvée à Birkenau. Fanny n’a pas survécu à sa déportation, épuisée, elle est passée quelques temps par le Revier (cette pseudo infirmerie qui n’est rien d’autre qu’un mouroir) puis a été assassinée dans la chambre à gaz. Esther croit se souvenir que sa sœur l’a supplié de survivre et de raconter pour ne pas que ceux et celles qui sont passés par là deviennent « les oubliés de l’histoire ». Mais au fond d’elle, elle ne sait plus vraiment si sa sœur lui a vraiment confié cette mission. Peu importe, elle deviendra quand même cet Atlas qui porte sur son dos, la mémoire d’un monde disparu. Dans cette tourmente infernale, la seule valeur qui ne soit pas écroulée est celle de l’amitié. Esther et Marie, se sont entraidées à Birkenau, soutenues. Elles ont été évacuées toutes les deux en janvier 1945 dans d’interminables marches puis ont été déportées de camps en camps jusqu’à être libérées en avril 1945. Ensuite, leur amitié a perduré et leurs souvenirs se sont complétés.

A Birkenau, Esther a perdu son père, sa mère, sa sœur et deux de ses frères.

Après la guerre, elle est devenue vendeuse et a exercé ce métier pendant deux décennies. Elle s’est mariée et a eu trois fils.

Aujourd’hui Esther Sénot a 93 ans. Son histoire, elle l’a livrée dans de très nombreux établissements scolaires, à des élèves qui avaient le même âge qu’elle lorsque sa vie a explosé. Esther est un grand témoin de l’histoire, un des derniers. Un témoignage poignant, à lire, pour en apprendre encore davantage sur la Shoah, cette histoire sans fond.

 

Stéphanie Dassa