Yonathan Arfi

Le nouveau Président du Crif, un militant juif et citoyen

Blog du Crif - Marine Le Pen, menace existentielle pour les Juifs de France

12 Avril 2022 | 1104 vue(s)
Catégorie(s) :
France

En juin 2017, quelques mois après l'assassinat de Sarah Halimi, Francis Kalifat, Président du Crif, publiait cette tribune en hommage à Sarah Halimi, devenue le triste symbole de l'antisémitisme qui tue. 

Sarah Halimi, une retraitée a été battue à mort à Paris, le 4 avril 2017 et son calvaire a duré plus d'une heure. Et, il s'agit bien d'un meurtre antisémite.

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

Portrait de Gil Taïeb
Nous sommes debout
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03 Avril 2017
Catégorie : France, Actualité, Opinion

Samedi 1er avril place du Châtelet se sont réunies une centaine de membres du Collectif Boycott Israël

Francis Kalifat, the Crif President gave a speech at the annual Crif's dinner 2017. 

Né à Tunis en 1920, Albert Memmi, s’il a été considéré, à travers certains de ses romans, comme le chantre du judaïsme tunisien, demeure surtout, le théoricien du colonialisme

C’est l’histoire d’un mariage mixte raté. Un mariage entre une Juive et un Musulman, Julie et Sam. 

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

Je me suis exprimé sur les enjeux de l'élection présidentielle pour la communauté juive française.

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Actualité

Il y a six ans (ndlr. : cet article a été rédigé en mars 2018), en mars 2012, à Montauban et Toulouse, sept vies ont été fauchées par un terroriste islamique, donc je me refuse à rappeler le nom.

Le 33ème Dîner du Crif a eu lieu mercredi 7 mars 2018.

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Opinion

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Peut-on imaginer une communauté juive sans viande cachère? Des Juifs sans le droit à la kippa ? Imaginer la vie des Juifs dans une France dirigée par l'extrême-droite est vertigineux. C'est l'exercice que je recommande à ceux qui auraient encore un doute sur la bonne attitude à adopter le 24 avril prochain.

Car, oui, l'élection de Marine Le Pen constituerait une menace existentielle pour les Juifs de France.

Tout d'abord, il ne peut y avoir d'avenir pour les Juifs de France sans liberté religieuse.

Or, Marine Le Pen et le RN ont au moins le mérite de la franchise : l'abattage rituel, demain, serait interdit. Le port de la kippa dans l'espace public, menacé. Les écoles juives, privées de financement. Ne nous faisons guère d'illusions, d'autres restrictions suivraient, au nom tantôt d'une laïcité instrumentalisée, tantôt d'une prétendue nécessité de sacrifice de la liberté des Juifs pour lutter contre le séparatisme islamiste.

Comme les Juifs dans l'ex-URSS, le but du Rassemblement National, ce sont des Juifs rendus peu à peu invisibles : des Juifs sans kippa et sans école juive. Des Juifs dont les organisations ont été progressivement affaiblies. En bref, la vision de l'extrême-droite, c'est la marranisation progressive des Juifs de France !

Deuxième point : il ne peut y avoir de Juifs libres dans un pays qui ne le serait pas.

Le pacte intime qui lie depuis plus de 200 ans les Juifs et la République repose sur l'idée que notre destin collectif dépend de l'état de la démocratie. L'Histoire le démontre : quand la démocratie s'efface, les Juifs en paient toujours le prix.
Tout, ou presque, chez Marine Le Pen veut rapetisser et amoindrir la France : son programme est une menace pour les libertés publiques. Son incompétence économique conduirait à un décrochage du pays. Ses alliances internationales avec Poutine et d'autres autocrates du monde entier mettraient la France au ban du monde libre.

Elle promet l'ordre public, nous aurions un régime autoritaire.

Elle promet de réduire les inégalités, nous aurions la paupérisation de masse.

Elle promet la souveraineté, nous aurions la vassalisation de la France.

Nous, citoyens juifs, attachés à nos libertés comme à la grandeur de la France, devons nous dresser contre la perspective de Marine Le Pen au pouvoir.

Les élections législatives s'annoncent sombres, compte tenu des scores inédits des partis populistes d'extrême-gauche comme d'extrême-droite. Nous aurons de nouvelles batailles.

Mais en attendant, le 24 avril, nous devons voter Emmanuel Macron pour faire barrage à Marine Le Pen.

Yonathan Arfi