Philippe Meyer

Président du B'nai B'rith France

Blog du Crif - Où est l’apartheid en Israël ?

26 Mai 2021 | 387 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Lundi 20 novembre, j'ai rencontré le Président français Emmanuel Macron à Paris, accompagné d'une délégation du Congrès Juif Européen (EJC).

La semaine dernière, le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) proposait dans sa newsletter et sur ses réseaux sociaux un contenu qui a fait polémique.

Mon discours prononcé au dîner du Crif Grenoble-Dauphiné, le 22 octobre 2017.

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Actualité

L'historien Laurent Joly publie un nouvel éclairage sur la collaboration de la France occupée à la déportation des juifs. Une œuvre magistrale.

Le Crif souhaite un prompt rétablissement à Jean-Pierre Allali suite à son récent accident et espère le retrouver très vite en pleine forme.

Jeudi 6 septembre s'est tenue la cérémonie d'échange des vœux entre les responsables de la Communauté juive, la Maire de Paris Anne Hidalgo et la présidente du Conseil régional d'Ile de France Valérie Pécresse.

Jeudi 26 juillet, j'ai écrit au Ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian afin de lui faire part de mon étonnement face à l'absence de mention d’Israël dans les déclarations du Quai d'Orsay suite à l'évacuation de casques blancs syriens.

Mercredi 25 juillet, j'ai adressé des courriers aux Présidents respectifs de la Fédération Française des Échecs et de la Fédération Française de Judo. L'objectif : mener à bien le combat pour l'égalité et contre la discrimination de toute nature.

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Opinion

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaela ! Sur ce blog, Raphaela vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaela ! Sur ce blog, Raphaela vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

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Il y a des termes qui jusqu’à présent étaient l’apanage des militants antisionistes et de leur rhétorique sordide pour délégitimer Israël et déverser leur haine antisioniste avec les conséquences que l’on connait pour les Français Juifs.

Le terme d’apartheid en fait partie.

Le 23 mai 2021, Jean-Yves Le Drian l’a employé lors de l’émission du Grand Jury RTL LCI Le Figaro en déclarant « Pour la première fois, on a pu constater une conflictualité dans les localités israéliennes. Les communautés se sont affrontées. Le risque d'apartheid est fort si on continue à aller dans une logique à un État ou du statu quo. ». Utilisé par le Ministre des Affaires étrangères, ce terme n’en est que plus choquant, plus dangereux.

Les mots ont un sens. Juridiquement, l’apartheid couvre un éventail d'actes, commis dans le cadre d'un régime institutionnalisé d’oppression systématique et de domination d'un groupe racial sur tout autre groupe racial dans l’intention de maintenir ce régime.

De quel apartheid parle-t-on pour Israël ? Les Arabes israéliens, qui représentent 20% de la population du pays, font partie intégrante de la société israélienne. Juifs et Arabes israéliens travaillent ensemble depuis des décennies dans nombre d’écoles, d’universités, d’hôpitaux, d’entreprises, de centres de recherches. Le président de la première banque du pays fut récemment un Arabe israélien, tout comme le juge à la Cour suprême israélienne qui a envoyé l’ancien président de l’Etat d’Israël Moshe Katsav en prison. Des listes de candidats arabes israéliens se sont systématiquement présentées aux élections législatives et envoient des députés à la Knesset.

Où est l’apartheid dans tout cela ? Dire le contraire, c’est méconnaitre la réalité et ajouter de l’huile sur le feu, en particulier dans le climat actuel de tensions après qu’Israël ait dû légitimement répondre à l’attaque terroriste sans précédent du Hamas et que certains ont voulu récupérer en France à des fins partisanes et politiques.

On connaît depuis longtemps le tropisme pro-arabe de la diplomatie française qui n’a pas adapté son logiciel usé à la nouvelle donne géopolitique mondiale. Mais quelques jours après la récente déclaration du premier ministre Jean Castex à l’Assemblée nationale, plaidoyer pro-palestinien ayant passé sous silence à la fois les 4000 missiles du Hamas envoyés sur les civils israéliens et les victimes israéliennes de ces bombardements terroristes, entendre le terme d’apartheid dans la bouche du ministre français des affaires étrangères ne peut que susciter des questions lourdes de sens. Ce climat aux couleurs jaunies constitue un terrible retour en arrière qui rappelle les heures anti-israéliennes les plus sombres de la politique étrangère de la France.

Quelle sera la prochaine étape ? Est-ce ainsi que la France compte lutter contre les appels illégaux au boycott d’Israël, contre l’antisionisme, dont le président de la République avait à juste titre indiqué qu’il revêt les nouveaux habits de l’antisémitisme, contre l’islamisme qui - au-delà du combat contre les valeurs de la République - fait des Juifs et d’Israël ses cibles prioritaires ? A-t-on déjà oublié que les Français Juifs assassinés ces dernières années l’ont tous été par des islamistes nourris sur notre sol par la haine d’Israël ?

Les politiques, journalistes et responsables associatifs qui s’engouffrent par conviction, par intérêt ou par peur dans cette dérive anti-israélienne dangereuse portent aujourd’hui, pour demain, une responsabilité majeure. Nous ne l’oublierons pas.

Philippe Meyer, Président du B’nai B’rith France

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