Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Chronique de Richard Prasquier - La bousculade de Meron

05 Mai 2021 | 330 vue(s)
Catégorie(s) :
Actualité

Lors de la cérémonie nationale d'hommage commémorant le Vel d'Hiv, le Président du Crif s'est dit "choqué et révolté par les images indécentes des récalcitrant à la vaccination arborant l’étoile jaune et faisant des raccourcis honteux. C’est un outrage à la mémoire des victimes de la Shoah".

Discours de Marcel Dreyfuss,  Président d’honneur du Consistoire, représentant du Crif ARA - Dimanche 18/7/2021 au CHRD

Discours prononcé à la cérémonie du 18 juillet par M. Albert Massiah, Président du Crif Bordeaux-Aquitaine, lors de la « Journée nationale à la mémoire des crimes racistes et antisémites commis par l’État français de Vichy et en hommage aux Justes de France. »

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Israël

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

 
Lors d’une allocution devant le Conseil de sécurité, Rafael Ramirez, représentant du Venezuela auprès des Nations-Unies, a lancé… « Qu’est-ce qu’Israël a l’intention de faire avec les Palestiniens ? Vont-ils disparaître ? Est-ce qu’Israël cherche à imposer une Solution finale sur les Palestiniens ? » 
 

Décryptage.

 

A Noël, les journaux français qui ont imputé aux Israéliens les difficultés des chrétiens à Bethléem ont passé sous silence l'attaque du Patriarche latin de Jérusalem par des émeutiers palestiniens musulmans dans la ville natale de Jésus. Une différence de couverture lourde de sens dans la période de Noël chargée de symboles.

A Noël, les journaux français qui ont imputé aux Israéliens les difficultés des chrétiens à Bethléem ont passé sous silence l'attaque du Patriarche latin de Jérusalem par des émeutiers palestiniens musulmans dans la ville natale de Jésus. Une différence de couverture lourde de sens dans la période de Noël chargée de symboles.

D'abord on critique, puis on dénie et pour finir on adopte. Laissons le temps au temps.

Conflit israélo palestinien, traitement médiatique, crise de l'information : analyse

Portrait de Sophie Taïeb
Incendie du tombeau de Joseph
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16 Octobre 2015
Catégorie : Israël

Détruire la cité ancienne de Palmyre et faire brûler le tombeau de Joseph reviennent-ils vraiment au même ? Pas pour tout le monde.

Quand les larmes se transforment en espoir d'un monde meilleur.

Maxime Perez est journaliste, correspondant pour la presse française en Israel et spécialiste des affaires militaires pour la chaine i24News.
Marc Knobel Directeur des Etudes du CRIF à confié à Maxime Perez le soin de présenter une étude sur l'Opération Bordure Protectrice.

Lundi dernier, l’ancien Président de la République était en Israël. Une visite étrange, hybride où le mélange des genres s’ajoute à la confusion des rôles.

Les français d'Israël, et en particulier ceux qui ont immigré de France durant les quinze dernières années, ont en grande majorité souhaité la réélection de Benjamin Netanyahu.
Déçus par l'attitude des politiques français face à l'islamisme et l'antisémitisme, beaucoup voient en Bibi un dirigeant politique charismatique doté d'une capacité à affirmer avec une assertivité rare la cause d’Israël à la face du monde et savent que ses concurrents en politique n'ont pas cette compétence exceptionnelle.
De plus, comparant la réussite de l'économie d'Israël face à la faillite de l'économie française, ils ne comprennent pas pourquoi la plupart des médias israéliens et analystes politiques sont tellement critiques envers celui qu'ils considèrent à juste titre comme un héros du peuple juif. 

Le 17 mars dernier, les israéliens ont voté et réélu Benjamin Netanyahou.

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Opinion

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La mort par asphyxie  est une des plus terribles. Le mot inoffensif de bousculade est trompeur, comme le terme anglais de stampede  qui suggère que dans un mouvement de panique on marche les uns sur les autres. Il existe une physique des mouvements de foule, et ses conclusions sont sans appel. Les gens ne meurent pas parce qu’ils ont paniqué, ils paniquent parce qu’ils sont en train de mourir.

Les bousculades mortelles, sauf si elles sont dues à un événement inattendu comme un incendie, obéissent  à la dynamique des fluides, autrement dit à la physique du domino. Dans une foule où les individus sont maintenus côte à côte, si quelqu’un tombe, il se crée un trou d’air local qui fera trébucher les suivants.

Ceux qui mettent en cause les victimes de Meron  en raison de leur excitation échevelée ont donc tort. Si dans une foule qui se déplace, il y a plus de six personnes par mètre carré, a fortiori si le sol est glissant et en pente ou avec des escaliers, les conditions sont réunies pour une catastrophe. C’était le cas à Meron ce vendredi 30 avril à minuit 50. Les avertissements n’avaient pas manqué, mais Méron était devenu extraterritorial. Les groupes harédis organisaient leurs festivités en indépendance et nul ne pouvait imposer une limite au nombre de participants. Les fidèles allumaient des feux et dansaient et les policiers priaient pour que tout se passe bien.

C’est au décours de la célébration organisée par Toledos Aharon que le drame est survenu. Toledos Aharon, qui porte le nom de Aharon Roth, le reb Arele, venu de Hongrie en 1942, organise de façon particulièrement rigide la vie de ses membres et est une des sectes antisionistes les plus virulentes.  Elle est emblématique des mouvements ultra-orthodoxes qui par leur refus de restrictions portent une large part de responsabilité dans le drame de Meron. Il devait n’y avoir pas plus de 10000 participants  pour des raisons sanitaires, car Israël n’a toujours pas d’immunité collective, les variants rodent et les événements religieux de masse sont les grands pourvoyeurs du Covid, comme cela s’est vu en Israël, en Iran, en France et aujourd’hui en Inde. Les responsables religieux ont refusé et le Ministre de l’Intérieur les a soutenus. C’est une aberration sanitaire aussi bien que sécuritaire.

Israël Lau, ancien Grand Rabbin d’Israël, présent à Meron, a demandé au monde ultra-orthodoxe un examen de conscience. Il est une autorité morale unanimement respectée, mais pas forcément chez les extrémistes, qui ne reconnaissent que leur propre chef spirituel et ne se posent probablement pas, les seuls dans le pays, la question de la responsabilité matérielle des hommes. Le Rabbin Kanievsky a écrit que la réponse au drame de Meron est le renforcement de l’étude de la Thora et la nécessité pour les femmes d’agir avec plus de modestie.

Un tel commentaire donne-t-il la clé des agressions contre les  soldates venues au secours des victimes?  En tout cas, les crétins fanatisés qui en sont les auteurs devraient savoir que c’est le manque de respect  qui a conduit à l’épidémie des élèves de rabbi Akiba et à Lag Baomer. Ils sont inadaptés à une société démocratique et cette situation est insupportable aux yeux de plus en plus d’Israéliens.

Il faudra évidemment analyser le rôle des politiques, entre les faiblesses électoralistes de Bibi  et les complaisances des ministres de l’Intérieur, de la sécurité et des affaires religieuses  envers les secteurs les plus extrêmes de leur électorat. L’enquête n’est pas encore mise en place.

En Arabie Saoudite après la tragédie du hadj de septembre 2015, les responsables furent décapités. Sans aller à de telles extrémités, on espère que l’enquête et la prise de conscience permettront à l’Etat d’Israël de s’approprier enfin la vieille devise de la diaspora: « Dina de malkhouta dina », la loi du pays est la loi. Pour tous les citoyens….

Richard Prasquier

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