Lu dans la presse
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Publié le 1 Février 2022

France - Argenteuil : une plainte déposée après la découverte d’un tag nazi sur la basilique

Une croix gammée a été peinte il y a quelques jours sur l’un des murs à l’arrière du bâtiment.

Publié le 31 janvier dans Le Parisien

L’inscription a été effacée au plus vite mais laisse un malaise plus durable. Jeudi dernier, une inscription à caractère nazie a été tracée à la peinture rouge sur un mur de la basilique Saint-Denys d’Argenteuil. C’est un sacristain qui a découvert le tag apparu à l’arrière du bâtiment. Pour l’abbé Guy-Emmanuel Cariot, recteur de la basilique, l’intention était claire même si le dessin n’est guère assuré. « Cela a été fait le jour de l’anniversaire de la Libération du camp d’Auschwitz, il y a forcément un lien avec cette date, c’est sûr qu’il s’agit d’un acte antisémite. »

Le choix d’apposer une croix gammée sur une église chrétienne a cependant de quoi laisser perplexe. « Il doit s’agir d’adolescents », soupçonne l’abbé s’interrogeant sur le flou de la démarche. Un autre incident, concomitant, semblerait accréditer cette thèse.

Pendant des obsèques, quelqu’un a crié Allah Akbar

Jeudi dernier, la basilique célébrait des obsèques à 14h30, quelques personnes se trouvaient donc sur place pour préparer la cérémonie en milieu de journée. « À ce moment-là, quelqu’un a ouvert la porte du fond de la basilique et a crié Allah akbar avant de disparaître, personne n’a pu voir qui c’était », raconte Guy-Emmanuel Cariot. C’est juste après que l’existence du tag était remarquée, laissant penser qu’un lien pouvait être établi entre les deux. « Ce sont sûrement des jeunes, mais ce n’est est pas moins inquiétant, pointe l’abbé. Il est important de dénoncer ce genre de faits et de les punir s’il le faut. » Le recteur a porté plainte dès le lendemain tandis que les services de la ville intervenaient pour nettoyer le mur souillé.

Ce genre de vandalisme reste tout à fait « exceptionnel » à Argenteuil reconnaît l’abbé Cariot. En 2020, des tags ne représentant rien de particulier avaient été peints sur le sol de la basilique à l’intérieur. Il s’agissait en réalité d’adolescents de 12 ou 13 ans qui s’étaient amusés et étaient également montés sur les autels.

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Argenteuil, jeudi 28 janvier. Un tag représentant une croix gammée a été trouvé sur un mur de la basilique Saint-Denys

L’enquête avait permis de les identifier et l’affaire s’était terminée par une condamnation à des travaux d’intérêt généraux. « Ils avaient passé une journée à nettoyer la basilique, se souvient le recteur. Nous avons discuté, je voulais leur faire prendre conscience du fait que c’était important de respecter la foi de l’autre. Et c’était aussi important qu’il y ait eu une punition. Je pense qu’ils ne recommenceront jamais. »