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Publié le 28 Juin 2021

France - Homosexuels et lesbiennes dans l’Europe nazie : les déportés oubliés

Le Mémorial de la Shoah, à Paris, éclaire le sort des gays et lesbiennes, victimes de la répression nazie. Le musée retrace les multiples aspects de la persécution, en s’appuyant sur des parcours de vie saisissants, des documents et des témoignages inédits. Retour sur une page d’Histoire méconnue.

 

Publié le 27 juin 2021 dans L'OBS

C’est une première en France. Après plusieurs mois de minutieuse récolte de documents et de témoignages inédits, le Mémorial de la Shoah, revient sur la persécution des populations homosexuelles sous le Troisième Reich.

L’exposition s’inscrit dans le temps long. « Il faut comprendre que la période nazie n’est pas une parenthèse incompréhensible mais qu’elle s’inscrit dans une longue histoire de répression de l’homosexualité en Europe » explique Florence Tamagne, commissaire de l’exposition. Le parcours débute à l’aube des premières revendications politiques des homosexuels, incarnées par le militant Magnus Hirschfeld, qui meurt en exil à Nice, en 1935. Leur bête noire : le paragraphe 175 du Code pénal allemand, introduit en 1871 et qui condamnera les homosexuels jusqu’en 1994.

La fin du bouillonnement militant

Malgré une stigmatisation latente, les cultures subalternes gay et lesbienne sont en pleine effervescence dans l’entre-deux-guerres. Une richesse, mise en valeur dans l’exposition avec, entre autres, un exemplaire du journal lesbien « Die Freundin » (« l’Amie ») – et son supplément dédié aux travestis. Des photos d’époque immortalisent aussi le succès des grandes cérémonies parisiennes comme celle du Magic-City, l’autoproclamé « bal des tantes ».

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