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Publié le 2 Mars 2021

France - Paris : 1 000 plaques commémorant la Seconde Guerre mondiale prochainement sur les murs du Panthéon

À l'occasion du 76e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, des photographies de plaques commémoratives parisiennes seront projetées sur les murs extérieurs du Panthéon du 7 au 9 mai 2021.

Publié le 24 février dans Connaissance des Arts

Le Panthéon rend hommage aux victimes de la guerre de 1939-1945.

À la demande du CMN, qui conserve et gère le monument du quartier latin, le graphiste Philippe Apeloig a imaginé une projection de 1 000 photographies, réalisées entre 2004 et 2018, des plaques commémoratives de la Seconde Guerre mondiale exposées dans Paris.

Les soirs du 7, 8 et 9 mai 2021, à partir de 21h30 et jusqu’à 1h30, l’hommage à « tous les disparus » sera ainsi projeté, en grand format, sur les murs et les colonnes du Panthéon, lors d’une installation commémorative inédite, gratuite et ouverte au public : Ces murs qui nous font signe.

Des personnalités du monde de l’art à l’honneur

Son intérêt pour la mémoire gravée, Philippe Apeloig le tient de sa mère, Ida Rozenberg. En 2004, elle fait poser une plaque commémorative sur la grand-place de la commune de Châteaumeillant (Centre-Val de Loire), afin de remercier les Justes qui y avaient caché une quarantaine de familles juives des nazis. Parmi elles, celle du graphiste de 58 ans, issu d’une famille juive polonaise ayant fui Paris pour ce village du Cher durant l’occupation allemande.

Intimement touché par la célébration des héros mais également des victimes de guerre, l’artiste et son équipe collectionnent, depuis 2004, des clichés de plaques parisiennes consacrées à cette période sombre. En 2018, ses collections avaient été publiées dans un ouvrage, Enfants de Paris 1939-1945, publié aux Éditions Gallimard.

Si l’on se souvient régulièrement des vies des soldats, militants, écrivains ou encore élèves sacrifiées par l’Allemagne nazie, le destin des artistes durant la Seconde Guerre mondiale est rarement mis en avant. Avec Ces murs qui nous font signe, Philippe Apeloig a choisi d’immortaliser l’ensemble des personnages historiques possédant une plaque commémorative et de les « faire résonner avec ceux qui reposent au Panthéon ». Sur le millier de plaques photographiées, on retrouve quelques artistes, survivants, résistants ou assassinés. Grâce à leur empreinte dans les rues de la capitale, les vies de la cinéaste survivante d’Auschwitz, Marceline Loridan-Ivens, du poète résistant Pierre Seghers, de l’artiste militante Joséphine Baker, ou du poète victime du camp de concentration de Theresienstadt, Robert Desnos, seront célébrées lors d’une projection de nuit, dans le respect des distanciations sociales.

Une vision contemporaine du patrimoine

« Graphiste, je voudrais tracer un trait d’union entre mémoire et typographie en partageant l’émotion qui se dégage des plaques, leur beauté et le message qu’elles délivrent », explique Phillipe Apeloig dans un communiqué. Étudiant, à l’École Supérieure des Arts Appliqués Duperré, puis, à l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs, Philippe Apeloig développe son intérêt pour la typographie. En cherchant puis en photographiant méticuleusement chaque trace de la deuxième guerre, le graphiste français voulait non seulement rendre hommage aux morts pour la France mais aussi mettre en lumière la beauté des lettres et leur symbole.

Il a donc choisi un médium contemporain : la projection d’images numériques mais aussi de couleurs, en effet, les colonnes du Panthéon s’illumineront aux couleurs du drapeau français les 7 et 8 mai, puis, en bleu (couleur principale du drapeau européen) le 9 mai, jour du 71e anniversaire de la déclaration Schuman. Dans une démarqche de mise en valeur de ces plaques de marbre gravées que l’on ne voit jamais, les photographies du graphiste défileront en fondu enchaîné dans des dimensions totalement inhabituelles.

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