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Publié le 19 Mars 2021

Hommage - À la mémoire des victimes de l'attentat de Toulouse

Dimanche 14 mars 2021, le délégué départemental du Val d'Oise du Crif, René Taïeb, était présent à Sarcelles pour la commémoration en mémoire des victimes de l'attentat de Toulouse devant la stèle des victimes des familles Sandler et Monsonego. À cette occasion, nous vous proposons de lire le texte exceptionnel lu par M. Samuel Sandler.

"Monsieur le Sous-Préfet,

Messieurs les députés,

Monsieur le Maire,

M. les Présidents,

Mesdames et Messieurs en vos grades et qualités,

Mesdames et Messieurs,

Chers amis,

Elie Wiesel disait : "le bourreau tue toujours deux fois, la seconde par l’oubli".

Ici, à Sarcelles, grâce à vous M. le Député, grace à vous M. le maire, l’Islam radical n’aura tué qu’une fois, une fois de trop.

Ma reconnaissance à votre égard est d’autant grande, qu’avant cette date du 19 mars 2012, ma famille n’avait aucun lien particulier avec Sarcelles.
Je peux vous confier que le sentiment de l’oubli des etres qui vous sont chers, est à l’origine de profondes blessures et d’inconsolable chagrin.

Des attentats de cette année , on se souvient de Samuel Paty mais qui se rappelle de celui de la basilique Notre Dame de Nice ?

Que dire des centaines d’anonymes de la promenades des anglais à Nice et au Bataclan.

Qui se souvient que Jonathan était également enseignant ? Tout comme Samuel Paty.

Une autre qualité, lie Samuel Paty et Jonathan : c’est le courage.

Courage de Samuel Paty dans la transmission de son enseignement à l’ouverture, la modération, la tolérance, la clairvoyance.

Courage de Jonathan qui se précipita en direction de l’assassin qui venait d’abattre Arié, il voulait faire taire l’arme automatique, cette dernière s’enraya. Un terrible massacre potentiel fut éviter ...

Qui loue son courage ? Hélas, personne.

Comment ne pas partager ces instants présents plein d’émotion avec Imad Ibn Ziaten, Mohamed Legouad, Abel Chenouf, Loïc Liber, et Myriam Monsonégo, petite cousine d’Arié et Gabriel, tous victimes de ce criminel islamiste dont la génitrice n’est autre qu’un véritable déchet répugnant.

Alors aujourd’hui, je ne peux pas faire de différence entre les nazis et les islamistes, c’est la même haine qui les habite, ce sont des tueurs d’enfants juifs...

Les nazis n’ont pas laissé atteindre un âge à deux chiffres à mes cousins, cousines, Siegfried Kleiner, Hilda Kleiner et Jeannot Loeb, pas plus que l’islamiste n’a laissé atteindre ce même âge à Arié, Gabriel et à leur petite cousine Myriam.

Printemps 2010. En ce temps-là, notre fille Jennifer demeurait avec sa famille à Montrouge. Le son des coups de feu abattant Clarissa Jean Philippe, ne l’avait pas encore atteint. Jonathan, Eva, Arié et Gabriel passaient des jours heureux Rue Brazil, à Jerusalem.

Mon épouse Myriam et moi nous flânions alors dans Jérusalem, autour de Mamilla et du King David, entre les grands hôtels et les centres communautaires, nous visitions des salles, toutes plus belles que les autres, avec comme unique pensée, "laquelle sera la plus belle pour la bar-mitsva de nos petits fils Arié et Gabriel".

Le 4 mai 2019, Arié fit sa bar mitsva dans une salle quelpart au ciel entouré de Jonathan et de son petit frère Gabriel.

Depuis, Gabriel a grandi. Il n’a plus sa tétine à la bouche comme en ses derniers moments de vie ici bas. Il fera à son tour sa bar mitsva dans l'une des plus belles salles du ciel, Sabbat de la péricope Vayeleh, 11 septembre prochain...

Ne l’oubliez pas..."

Que toutes les mémoires des victimes de ces odieux assassinats soient bénies.

 

Mon image

René Taïeb (Président de l’Union des Collectivités Juives du Val d’Oise), Samuel Sandler & François Pupponi (député du Val d'Oise) à la cérémonie d'hommage à Sarcelle