Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Le billet de Richard Prasquier - La mémoire de la Shoah : Un voyage en Pologne

02 Juin 2022 | 114 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Ce sont toutes les plumes que l'on veut briser...

Une compilation exhaustive, à ce jour, des articles et des interviews que j'ai données à la presse française et internationale.

I was interviewed in English and French, on EJP , Tuesday, May 31, 2016.

J'ai été interviewé, en anglais et en français, sur EJP, mardi 31 mai 2016.

Suite à mon élection à la Présidence du Crif, j'ai répondu aux questions de Paul Amar, sur tous les sujets de préoccupations des Juifs de France.

J'ai été interviewé par Marc-Olivier Fogiel et Eléanor Douet, sur RTL, lundi 30 mai 2016, à la suite de mon élection à la Présidence du Crif.

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

Portrait de Jean Pierre Allali
LES STADES ET LE DATA
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25 Mai 2016
Catégorie : France

Marc Perelman, auteur d'un livre percutant sur le passé trouble du célèbre architecte Le Corbusier, est aussi un spécialiste des excès du monde du football et, en général, des stades. Dans un petit ouvrage bien documenté, il se penche sur l'influence des "data" sur le public.

 

 

Portrait de Jean Pierre Allali
LECTURES
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24 Mai 2016
Catégorie : France, Antisémitisme

Malka Marcovich et Jean-Marie Dubois publient un ouvrage original sur un thème peu exploré jusqu'ici:la contribution de la société des transports parisiens à l'organisation de la déportation des Juifs de France aux heures sombres de l'Occupation nazie

Lors du 9ème Salon du Livre de la Licra, deux écrivains ont reçu un prix

La cérémonie se déroulera demain mardi 19 avril à 17h30 au Mémorial de la Shoah à Paris en présence des ambassadeurs de Pologne et d’Israël.

A l'heure où le Front National réalise des scores historiques, la fête de Hanoukah rappelle que les forces politiques qui ne respectent pas les particularismes sont dangereuses

L'EI ne lésine pas sur les moyens et diffuse sur Internet sa propagande ignominieuse...

Il faut croire que certaines alertes ne veulent pas être entendues à temps

Souvent l’on oublie de parler d’eux

Pages

Actualité

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

Portrait de Gil Taïeb
Nous sommes debout
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03 Avril 2017
Catégorie : France, Actualité, Opinion

Samedi 1er avril place du Châtelet se sont réunies une centaine de membres du Collectif Boycott Israël

Francis Kalifat, the Crif President gave a speech at the annual Crif's dinner 2017. 

Le judaïsme indien est assez méconnu en France. Pourtant, il est d'une implantation millénaire. Il y avait environ 35 000 Juifs aux Indes lors de la création de l'État d'Israël

Johnny est malade. Oui, le grand Johnny. Lundi, la fille de Johnny Hallyday avait annoncé que son père souffrait d'un cancer avant de crier au piratage de son compte. Ce mercredi soir, c'est finalement le chanteur lui-même qui prend soin d'envoyer un mot sur Twitter pour rassurer ces fans. Si on lui a dépisté « des cellules cancéreuses » pour lesquelles il est « traité », il assure être confiant sur son suivi. "Mes jours ne sont pas aujourd'hui en danger, rappelle L’Express du 9 mars.

Cela paraîtra peut-être étrange à certains de mes lecteurs, mais j’aime Johnny, j’aime son timbre de voix, j’aime aussi certaines de ces chansons, je suis presque, presque un fan.

Pourquoi dans cette affaire, est-ce Bensoussan qui seul est poursuivi en justice et non pas simultanément Smaïn Laacher ?

 
"La culture est ce qui a fait de l'homme autre chose qu'un accident de l'univers", déclarait André Malraux. C'est pour toutes ses vertus que la culture est grande et qu'elle reste et doit rester un rempart contre l'obscurantisme, le racisme, l'antisémitisme et l'homophobie. De chaque création artistique doit jaillir une lumière. C'est à cela que doit aspirer chacun de ceux qui ont le bonheur de pouvoir créer ou d'interpréter une oeuvre. 

 

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

L’Amitié judéo-chrétienne de France - dont plusieurs militants du Crif sont membres du Comité Directeur - a tenu dimanche 29 janvier son Conseil national, l’occasion pour nous de donner quelques nouvelles du front du dialogue.

Je me suis exprimé sur les enjeux de l'élection présidentielle pour la communauté juive française.

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Opinion

Fausses rumeurs, photos ou vidéos truquées… les fausses informations, ou fake news, inondent le net. La désinformation va parfois plus loin, prenant la forme de théories à l’apparence scientifique.

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Nous étions une vingtaine, famille et amis, venus de France et d’Israël à voyager sur les lieux de la Shoah en Pologne. C’était la première fois, parmi mes nombreuses visites, que je m’y trouvais avec trois de mes enfants et aussi une petite fille, quatrième génération. Ce passage de témoin a prolongé ce que j’avais reçu des survivants que j’ai eu la chance de connaître. Leurs noms, célèbres ou inconnus, vivent dans mon souvenir, non seulement par leur histoire mais par leur profonde humanité.

J’utilise ce mot à dessein, car le déni d’humanité fut le crime absolu des nazis. Fin 1940, l’ignoble Hans Frank, docteur en droit et gouverneur de la Pologne, déclarait qu’il n’avait pas encore pu supprimer tous les poux ni tous les Juifs, mais qu’avec le temps, il espérait y arriver. Ses complices ont presque réussi. Début novembre 1943, les nazis fusillent 43 000 Juifs dans trois camps de travail du district de Lublin. C’est la sinistre « Fête des moissons », qui marque la fin de l’Action Reinhard destinée à exterminer les Juifs du Gouvernement général de Pologne (dont Auschwitz ne fait pas partie). Treblinka et Sobibor viennent d’être démantelés, Belzec l’a été quelques mois auparavant : il n’y a plus de Juifs à gazer ; les très rares survivants s’épuisent dans quelques camps résiduels travaillant pour l’armée allemande, ou cachés parmi ceux qu’on appelle les Aryens.

L’extermination est au centre de la monstruosité nazie. En dehors des rarissimes personnes sorties vivantes des fosses parmi les cadavres fusillés, elle n’a pas laissé de témoin, sauf les Sonderkommandos dont les quelques survivants provenaient des révoltes de Treblinka et Sobibor ou du désordre accompagnant l’évacuation du camp d’Auschwitz. Les déportés qui, en témoignant, ont accompli un travail admirable, ont pris garde de souligner que eux-mêmes n’étaient pas entrés dans « le ventre de la Gorgone », pour reprendre l’expression de Primo Levi. Il n’empêche : l’auditeur est ému par l’histoire d’une victime, qu’elle ait été tuée ou qu’elle ait survécu, mais pas par une statistique, les millions de morts. Pour bien des visiteurs, Auschwitz fut un camp où les déportés ont souffert, et où beaucoup sont morts. Mais la grande majorité des Juifs qui y furent assassinés n’y ont même pas pénétré, et Belzec, Treblinka; Sobibor et Chelmno ne sont pas des camps mais des usines de mort. Il faut deux jours pour lire les 70 000 victimes parties de France, mais il faudrait six mois pour lire  tous les noms des Juifs assassinés au cours de la Shoah.

Les historiens ont dû lutter contre le négationnisme ; leur travail fut méticuleux et humiliant. Une porte qui fermait du mauvais côté, car elle avait été négligemment replacée après la guerre, et les négationnistes concluaient que la Shoah n’avait pas eu lieu.

Cette période est probablement - je dis probablement - révolue. Mais nous vivons au temps de l’amalgamisme. Accuser ses ennemis d’être pires que les nazis est devenu banal. Si le rejet du pass sanitaire et la guerre en Ukraine en fournissent des exemples caricaturaux, c’est Israël qui en est la cible habituelle. Double avantage, on délégitime son existence et on le dessaisit de l’insupportable « bénéfice » narratif de la Shoah. Mais l’amalgame victimaire repose aussi sur les bons sentiments. Une visite d’Auschwitz trop brève, insuffisamment documentée et sans mise en perspective pourrait même faciliter la confusion mémorielle.

L’antisémitisme qui attribue aux Juifs les desseins les plus noirs est la supercherie, le « hoax », la plus sanglante de l’histoire. Les nazis présentaient l’extermination comme une défense préventive et se félicitaient de ne pas céder aux mièvreries compassionnelles. Mais l’extermination des Juifs n’est que la limite ultime de toutes les idéologies qui admettent l’assassinat collectif comme une conséquence nécessaire, éventuellement regrettable, de l’avènement d’une morale à finalité supérieure. On y retrouve le fanatisme religieux meurtrier, dont l’islamisme radical est la figure contemporaine, mais aussi les utopies révolutionnaires des « lendemains qui chantent ».

Il s’agit pour les tenants de notre petite morale banale mais qui englobe l’humanité tout entière de ne pas transiger, de ne pas se bercer d’illusions sur une hypothétique conversion à nos valeurs de démocratie et de liberté et de maintenir les rapports de force malheureusement indispensables.

Ne jamais oublier non plus qu’il n’y a pas des masses d’être humains désincarnés dont on pourrait se débarrasser comme on élimine des poux, mais qu’il y a un homme, un autre homme et encore un autre…

La femme, bien sûr, étant le propre de l’homme…

Richard Prasquier

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