Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Le billet de Richard Prasquier - Le Crif et son nouveau président

30 Juin 2022 | 163 vue(s)
Catégorie(s) :
Actualité

Découvrez mon discours prononcé lors de la plénière de clôture de la 11ème Convention nationale du Crif, le 14 novembre 2021, en présence du Premier ministre Jean Castex.

Pages

Antisémitisme

Billet d'humeur par Marc Knobel

Pour la énième fois l'ONU s'apprête à voter le financement d'une liste noire d'entreprises internationales opérant dans les territoires contestés.

Seront ainsi montrées du doigt les sociétés se trouvant à Jerusalem, sur les hauteurs du Golan et en Judée -Samarie.

" Le guide du parfait boycotteur antisémite" sera ainsi financé par l'ONU.

Un pas de plus sera franchi !

 

En 2005, le fait religieux envahissait peu à peu et dans la confrontation, les cours de récréation. L’agitation religieuse commençait à provoquer des dégâts dont nous payons le prix lourd aujourd’hui.

FOR JERUSALEM NO VOICE MUST MISS
FOR JERUSALEM NONE OF US CAN REMAIN SILENT

POUR JERUSALEM PAS UNE VOIX NE DOIT MANQUER
POUR JERUSALEM AUCUN D’ENTRE NOUS NE PEUT SE TAIRE
 

 

Cette période de fêtes juives en France, rime aujourd'hui avec contrôles de sécurtié et détecteurs de métaux

Je suis intervenu aux deux conférences internationales sur l’antisémitisme organisées la semaine dernière à Paris.

Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang.

Mensonges, haine et illégalité.

La fête de l’Humanité, où artistes, politiques et public se pressent, a accueilli une fois de plus un stand appelant à la haine d’Israël.

Dimanche 11 septembre 2016, j'étais l'invité de l'émission "30 minutes pour convaincre".

Dans la newsletter du CRIF du 5 septembre 2016, nous reproduisions une information  faisant état de la publication d’un rapport, publié le 1er septembre 2016 et préparé par l'Association Voices for Human Rights et l'Institut Touro (Touro Institute on Human Rights and the Holocaust).

Vouloir profiter de l'actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c'est tomber dans l'indigne et le nauséabond 

J'ai recueilli pour la newsletter du Crif les réponses aux questions posées à cet homme qui, pris dans le tourment de l’histoire-celle avec sa grande hache dont parlait Perec- est resté libre jusqu’au bout des ongles

Retour sur le déchaînement de haines antisémites qui s’est produit l’été 2014, en France.

I was interviewed in English and French, on EJP , Tuesday, May 31, 2016.

Pages

Israël

Jeudi 26 juillet, j'ai écrit au Ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian afin de lui faire part de mon étonnement face à l'absence de mention d’Israël dans les déclarations du Quai d'Orsay suite à l'évacuation de casques blancs syriens.

Mercredi 25 juillet, j'ai adressé des courriers aux Présidents respectifs de la Fédération Française des Échecs et de la Fédération Française de Judo. L'objectif : mener à bien le combat pour l'égalité et contre la discrimination de toute nature.

Scoop : l’appel au boycott est illégal en France

 

Pages

Opinion

Pages

Le 26 juin, Yonathan Arfi a été élu Président du Crif; il prendra ses fonctions le mois prochain. Ceux qui ont travaillé près de lui savent ses qualités humaines, ils connaissent sa compétence, ils apprécient son écoute et ils admirent la  force et la continuité de son engagement communautaire qui l’a conduit de l’UEJF dont il a été le président, à l’OSE et à l’Alliance, puis au Crif dont il est vice-président depuis 8 ans. Ils savent aussi qu’à cet engagement, il faut associer son épouse Arielle, elle-même ancienne présidente de l’UEJF et une tradition familiale d’excellence et de ténacité dont son grand oncle, le nageur d’Auschwitz Alfred Nakache, a été le modèle. Le plus jeune Président du Crif est aussi l’un des mieux préparés à ses fonctions.

Son concurrent, Ariel Amar, lui aussi militant très expérimenté a réalisé un score remarquable malgré une candidature tardive . Il a salué avec élégance la victoire de son rival, point final d’une campagne qui a fait honneur au Crif, une institution que Francis Kalifat a dirigée avec application et dignité au cours de sa double mandature.

Le Crif n’a pas que des amis. Il est parfois vilipendé à l’extérieur de la communauté juive parce qu’il exercerait un pouvoir occulte et il est parfois critiqué à l’intérieur de cette communauté parce qu’il n’agirait pas avec assez d’efficacité. Cette dernière critique, qui ne date pas d’aujourd’hui, doit être à la base des améliorations nécessaires et les débats préélectoraux ont  permis d’en évoquer certaines. Les conditions qui ont amené à la création du Crif dans la dernière année de la guerre sont toujours valables aujourd’hui, à savoir la nécessité de représenter, à cette époque  dans la clandestinité, l’ensemble des courants fragmentés qui avaient séparé les uns des autres des Juifs pourtant en proie à un danger commun.

Si le danger qui guette les Juifs de France n’a plus rien à voir avec celui de cette époque, dans un pays dont la législation contre l’antisémitisme est une des plus strictes qui soient, chacun sait que la proportion des Juifs agressés comme tels est sans commune mesure avec leur poids démographique, sans parler de ceux qui ont été assassinés uniquement parce qu’ils étaient Juifs.

Le Crif n’est pas le Parlement des Français juifs. Dans un pays laïque, ce serait une aberration, presque une monstruosité. Le Crif représente les associations qui acceptent d’en faire partie -on sait que le Consistoire l’a quitté- et qui y ont été admises. Cette représentation ne tient pas assez compte aujourd’hui des Juifs qui habitent les lieux où se déroulent la majorité des actes d’hostilité. Elle peut être modifiée.

Le Crif prend à coeur ses missions statutaires: garder la Mémoire de la Shoah, lutter contre l’antisémitisme et défendre l’Etat d’Israël.

Ces missions s’interpénètrent, car pour tenir debout, la lutte contre l’antisémitisme repose aujourd’hui sur un pied droit, la lutte contre la judéophobie, pour reprendre le terme de Pierre André Taguieff et sur un pied gauche, la lutte contre l’israélophobie. Celle-ci consiste à consacrer une demi-page à une famille palestinienne expulsée et une demi-ligne aux 150 habitants d’un village africain massacrés par les islamistes. Elle aboutit à dénier à Israël, si ce n’est son droit à exister,  du moins son droit à se défendre, ce qui au fond revient au même.

Lutter contre l’israélophobie, ce n’est pas donner quitus à des actions israéliennes qui violeraient  les droits de l’homme, mais de s’y opposer ni plus ni moins que quand d’autres pays s’en rendent coupables. Ces pays que le scandaleux Conseil des Droits de l’Homme se garde systématiquement de critiquer……

La judéophobie  a pris au cours de l’histoire de multiples visages dont certains continuent de percoler, qui attribuent au complot des Juifs tous les malheurs du monde. Le poids de la Shoah domine évidemment la judéophobie contemporaine. Mais c’est l’israélophobie, de plus en plus agrémentée à la sauce islamiste, qui a tué récemment, et notamment en France.

La lutte contre la judéophobie, autrement dit l’antisémitisme classique, a mis les institutions juives à l’unisson des forces démocratiques de notre pays. Le discours de Jacques Chirac au Vel d’Hiv en 1995 en reste un marqueur. Mais la leçon de la Shoah ne prévient aucunement des formes d’antisémitisme où la haine d’Israël se mêle à la prédication islamiste et à la revendication anticolonialiste.

Alimentée par le fatalisme, le clientélisme, le victimisme et parfois par la peur, la résistance à la dénonciation de l’israélophobie est puissante et alimente un déni, déni de la réalité dont la mise en exergue d’une islamophobie imaginaire est aussi  bien une stratégie qu’un symptôme.

Ce déni rend par contre-coup le Crif impopulaire. C’est ce qui fait l’honneur de cette institution. Je suis sûr que Yonathan Arfi  saura mener avec justesse le combat des idées dont dépend l’avenir des Juifs en France.

Richard Prasquier