Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Le billet de Richard Prasquier - Rosh Hachana chez les Chiites

22 Septembre 2022 | 179 vue(s)
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Actualité

Au théâtre de l'Atelier, Le livre de ma mère réveille les souvenirs et sublime la relation la plus sincère qui est donnée à l'homme de connaître.

Vendredi 23 février, j'ai rencontré Tomasz Młynarski, Ambassadeur de Pologne en France.

La première djihadiste française capturée à Mossoul par les forces irakiennes en juillet 2017, Mélina Boughedir, a été condamnée, lundi 19 février, à sept mois de prison pour l’entrée illégale en Irak. La cour pénale de Bagdad a ordonné la remise en liberté et l’expulsion en France de la jeune femme de 27 ans, sa peine étant couverte par sa détention préventive, rapporte Le Monde du 19 février. Qui sont ces femmes désintégrées, déstructurées et aveuglées par la propagande développée par les djihadistes et qui ont été des proies faciles. C'est ainsi qu'elles se sont déshumanisées et ont participé à cette orgie barbare et moyenâgeuse qu’est le djihadisme.

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"On s'est dit au-revoir. C'était un au-revoir mais qu'y avait-il derrière cet au-revoir ?"

Dans leur numéro de janvier, le magazine Youpi, destiné aux enfants de 5 à 8 ans, a clairement laissé entendre à ses jeunes lecteurs qu' "Israel n'était pas un vrai pays".

"Je m’en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe…"
 

 

En juin 2017, quelques mois après l'assassinat de Sarah Halimi, Francis Kalifat, Président du Crif, publiait cette tribune en hommage à Sarah Halimi, devenue le triste symbole de l'antisémitisme qui tue. 

Sarah Halimi, une retraitée a été battue à mort à Paris, le 4 avril 2017 et son calvaire a duré plus d'une heure. Et, il s'agit bien d'un meurtre antisémite.

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

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Opinion

L'historien Laurent Joly publie un nouvel éclairage sur la collaboration de la France occupée à la déportation des juifs. Une œuvre magistrale.

Le Crif souhaite un prompt rétablissement à Jean-Pierre Allali suite à son récent accident et espère le retrouver très vite en pleine forme.

Par Chloé Blum

Portrait de Invité
Blog du Crif - Noé, reviens !
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11 Octobre 2018
Catégorie : France, Opinion

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Le nouvel an chiite a eu lieu en août, au début du mois de Muharram, le premier du calendrier islamique. Le 10 du mois c’était la grande fête chiite de l’Achoura, et 40 jours plus tard, donc cette semaine, le pèlerinage de l’Arbaïn. Achoura et esser, Arbain et quarante, grande fête du 10 du premier mois, tout cela nous rappelle quelque chose.

Sur le milliard et sept cent millions de Musulmans dans le monde, 10%, soit 170 millions sont chiites si on inclue les Alevis en Turquie, les Alaouites en Syrie, les Houthis au Yemen, les Ahmadi en Inde et les ismaéliens au Pakistan.

Le groupe le plus important, ce sont les chiites duodécimains, pour qui le Messie est le douzième imam, 70 millions de chiites iraniens. 25 millions de chiites irakiens sans compter, entre autres, les chiites libanais qui ne dépassent pas 2 millions, mais dans lesquels il y a le Hezbollah…

Dans l’Islam sunnite, l’imam est celui qui dirige la prière, mais dans l’islam chiite où ce rôle est tenu par un mollah, l’imam  est le successeur de Mahomet, par Ali, premier imam -et quatrième calife-, cousin et gendre du Prophète.

Les imams descendent de Hussein, l’imam martyr, fils d’Ali. Le Mahdi, fils du 11ème imam, était, dit-on, apparu, enfant, aux funérailles de son père. Puis il a dû se réfugier dans un puits à Samarra et reste caché depuis lors, d’abord en contact avec des émissaires privilégiés puis en état d’occultation complète depuis l’an 941. Il reviendra après une période de chaos pour imposer  le paradis islamique au monde. L’espoir de ce retour, peut-être le Jour de l’Achoura, est à la base de la religiosité chiite.

Khomeini a pris pour lui une conception supplémentaire du titre d’imam, qui ne faisait pas unanimité dans le clergé, celle de représentant sur terre de l’imam caché. De ce fait, il devenait « impeccable », c’est-à-dire qu’il ne lui était pas possible de pêcher.

Après sa mort, Khamenei est devenu Imam ou Guide suprême. Il a des compétences théologiques modestes mais un redoutable sens du pouvoir. Les élections présidentielles jettent de la poudre aux yeux : les candidats sont sélectionnés, le vainqueur choisi à l’avance, les urnes bourrées et les protestations réprimées dans le sang sans hésitation, puisque s’opposer aux volontés du Guide, c’est s’opposer à la volonté divine.

Il y eut des présidents réformateurs, comme Khatami dans le passé et, soi-disant, Rouhani récemment, il y eut Ahmadinedjad, un crétin mystique qui a fini par déplaire à l’oligarchie dirigeante, mais personne n’a été un ultra-conservateur aussi assumé que Raïssi, ancien procureur aux mains couvertes du sang de prisonniers politiques. Son intransigeance lui servira d’argument auprès des électeurs du Comité des experts qui décidera du choix du futur Imam.

Qui peut être pire qu’un mollah ? dit un proverbe iranien, seulement un autre mollah. Cela étant, la sensibilité religieuse est si forte dans ce pays, notamment dans les campagnes et le sud déshérité de Téhéran que le régime jouit encore d’un notable appui populaire.

La plus grande manifestation religieuse annuelle du monde, c’est le pèlerinage chiite de Arbaïn à Kerbela en Irak. Il aurait rassemblé cette semaine 20 millions de personnes, huit fois plus que le pèlerinage du hadj à La Mecque.!

Arbaïn, c’est la fin du grand deuil de l’Achoura, ce jour où furent tués, à la bataille de Kerbela, Hussein et toute sa maisonnée, sauf un garçon qui devint la souche de la lignée. Le chiisme iranien, dont la fête principale est un désastre, garde une sensibilité de minoritaires, qui par méfiance,  s’autorisent le mensonge préventif, la taqiya, attachent une importance majeure aux questions de pureté, se réclament sans cesse d’une justice dont la volonté de l’imam serait le garant et ont l’orgueil de se croire le peuple élu, les vrais successeurs de ces Bene Israël qui ont reçu la Loi mais dont les descendants, les méprisables Bene Yahud ont falsifié les enseignements.

Cet antijudaisme porté par un fantasme de remplacement, n’est pas spécifique au chiisme, ni même à l’Islam: on peut rappeler le Verus Israël chrétien et la synagogue aux yeux bandés, mais il est exacerbé dans le discours des dirigeants iraniens. Leur haine envers ce qu’ils appellent « l’entité sioniste » n’a pas que des motivations religieuses. Dans le monde musulman, elle sert de socle à leurs rêves de grandeur.

Ebrahim Raisi vient de s’exprimer à la tribune de l’ONU. Il a brandi la photo du nouveau martyr chiite, le général Qasem Soleimani, victime particulièrement innocente, n’st-ce pas, de l’impérialisme américano-sioniste. Il a décrit son pays comme le paradis de la justice et des Droits de l’Homme. Pour les Droits de la Femme, dont la malheureuse Mahsa Amini est un si probant exemple, elle qui fut tuée parce que des cheveux dépassaient de son voile, l’ONU avait déjà apprécié : il a élu l’Iran à la Commission sur l’égalité des sexes. Doit-on en rire ?

Si on ajoute que ce jour est celui où Poutine a expliqué aux Russes qu’il était un humaniste en lutte contre les violations des Droits de l’Homme dont sont responsables les néo-nazis ukrainiens et leurs donneurs d’ordre américains, la date du 21 septembre devrait figurer au palmarès des pires guignoleries linguistiques de l’histoire.

Mais il ne s’agit pas de guignoleries. Il s’agit de préserver un monde où la parole garde un lien avec la vérité. Tâche de plus en plus difficile à l’époque des fake news…