Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Le billet de Richard Prasquier - Typologie du mensonge dans la société

08 Décembre 2022 | 132 vue(s)
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Actualité

Suite à l'annonce de l'adoption de la directive de l'E.U sur l'étiquetage des produits israéliens le Crif a réagit à travers un communiqué, j'ai voulu dénoncer la décision française et l'obessession israelienne.

J'ai répondu aux questions de Sputnik news.

« Si on parlait de la France ? Français, juifs et citoyens » : c’est le thème de la 7e Convention nationale du Crif le dimanche 4 décembre au Palais des Congrès de Paris.

C’est une étonnante indifférence qui entoure la mise en lambeaux de la ville d’Alep en Syrie.

Donald Trump est un excentrique narcissique qui au cours de sa campagne électorale a fait du mensonge une arme redoutable.

Réflexion d’un professeur d’histoire-géographie sur l’abstention de la France au vote de la résolution adoptée par le comité du patrimoine mondial de l’Unesco niant tous liens entre les Juifs et les lieux saints de Jérusalem.

Vendredi 21 octobre j'étais l'invité témoin du journal de Radio J peu après le vote abérrant à l'Unesco d'une résolution sur Jérusalem

FOR JERUSALEM NO VOICE MUST MISS
FOR JERUSALEM NONE OF US CAN REMAIN SILENT

POUR JERUSALEM PAS UNE VOIX NE DOIT MANQUER
POUR JERUSALEM AUCUN D’ENTRE NOUS NE PEUT SE TAIRE
 

 

Cette période de fêtes juives en France, rime aujourd'hui avec contrôles de sécurtié et détecteurs de métaux

Portrait de Jean Pierre Allali
ADIEU SHIMON
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29 Septembre 2016
Catégorie : Actualité

L'ancien président de l'État d'Israël, mon ami Shimon Peres, prix Nobel de la Paix 1994 est mort dans la nuit du 28 septembre 2016. Il avait 93 ans.

Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang.

Dimanche 11 septembre 2016, j'étais l'invité de l'émission "30 minutes pour convaincre".

Le racisme qui frappe la communauté asiatique est insupportable.
 

Vouloir profiter de l'actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c'est tomber dans l'indigne et le nauséabond 

Le Times of Israel a repris ma critique de la comparaison musulmans de France - juifs pendant la Shoah.

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Opinion

Par Chloé Blum

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Au moment où la presse  essaie de nous informer sur les événements en Iran, le courage des femmes et la férocité de la répression, le Teheran Times, vitrine anglophone soi-disant libérale du régime iranien, regrette uniquement  la mort de plusieurs policiers au cours des manifestations et l’attribue à la trop grande humanité du régime islamique qui limite, parait-il, le recours à la force et laisse parfois la police sans défense devant des manifestants déchainés, payés en sous-main par l’impérialisme américain et par le pays que vous savez, qu’il est interdit de nommer puisqu’il n’existe pas…

Le journal comparait ces événements avec la répression épouvantable qui n’aurait pas manqué d’avoir lieu en Angleterre si de telles manifestations s’y étaient produites, et il attaquait le premier ministre canadien qui s’était permis de critiquer l’Iran, alors que le palmarès du Canada en matière de Droits de l’Homme est, comme chacun le sait, particulièrement catastrophique…

Un tel discours est un mensonge de type classique. Il part de faits réels, en l’occurence la mort de certains policiers au cours des manifestations en Iran d’une part, le scandale des enfants amérindiens au Canada qui au siècle dernier avaient été placés dans des écoles dont certaines ont été des mouroirs d’autre part. A partir de là, pour construire l’argumentaire, certains faits sont massivement amplifiés, d’autres sous-évalués ou mis en doute. Les chiffres donnés par l’adversaire ne sont évidemment pas pris en compte : il est illégitime en raison des crimes qu’il a ou qu’il aurait commis dans le passé, ou de ses projets malfaisants dans le futur.

Bien sûr, c’est le mensonge des antivax, on surestime les effets secondaires des vaccins, on sous-estime leur effet protecteur et on ne croit pas aux statistiques officielles puisqu’elles proviennent de Big Pharma, une figure de l’ennemi.

C’est aussi, en se fixant sur un point isolé sur lequel on focalise le doute, le mensonge des complotistes : ceux qui ne croient pas au voyage des Américains sur la lune parce il leur semble voir flotter le drapeau alors qu’il n’y a pas d’atmosphère, ceux qui nient la Shoah parce que la porte d’une chambre à gaz a été replacée dans le mauvais sens, ou les émules de Thierry Meyssan sur le 11 septembre, dont les arguments ont pourtant été soigneusement mis à bas l’un après l’autre.

A côté de ces mensonges qui falsifient le passé, d’autres sont destinés à agir sur le futur. Bismarck, pour provoquer la colère de la France, qui tombera dans le piège, change la formulation d’une dépêche anodine : c’est la guerre de 1870. La police tsariste fabrique les Protocoles des Sages de Sion pour justifier les pogroms : ils continuent d’excréter leur venin 120 ans plus tard.  Staline se débarrasse d’opposants potentiels en fabriquant de faux documents et en extorquant de faux témoignages et même de faux aveux. Lorsque Poutine est chargé d’aider un Boris Eltsine sous le coup d’une enquête, il fabrique un « kompromat » sexuel qui déconsidère le Procureur en charge du dossier. L’objectif de ces mensonges est de susciter une réaction : colère, haine, parfois uniquement le ridicule…

Et puis il y a les mensonges qui altèrent le regard sur le présent…

L’amateur de football s’enthousiasme ou s’effondre suivant que son équipe gagne ou perd, un événement qui ne change objectivement rien à sa vie : les spécialistes parlent de dopamine et d’activation du circuit du plaisir. L’être humain est en effet un inlassable fabricant de représentations qui donnent du sens à son monde et lui procurent du plaisir, mais c’est aussi un être social et beaucoup de ces représentations ne sont pas fabriquées par lui. Elles lui sont amenées par une tradition, qui peut être réactivée, stimulée ou déformée par des maitres spirituels ou… par des maitres, tout court.

Car certains sont avant tout des hommes de pouvoir. Et si leur pouvoir est sans contrôle, ils peuvent imposer une nouvelle réalité. Le mensonge sur ce qu’est le présent, abus de pouvoir au sens fort, est le plus impressionnant de tous. Il se propagera peut-être plus facilement dans un monde où l’image remplace le raisonnement et où la réalité apparait de plus en plus comme une virtualité parmi d’autres.

La guerre, c’est la paix. La liberté, c’est l’esclavage. L’ignorance, c’est la force. Les règles terrifiantes édictées par Big Brother, que Orwell avait tirées de son expérience des pouvoirs totalitaires, s’appliquent devant nos yeux. La guerre en Ukraine n’est pas une guerre, mais une opération militaire spéciale, la soi-disant liberté occidentale est une décadence spirituelle, l’ours russe a le droit de dominer sans prendre d’égard envers ceux s’opposent à lui, car ces derniers sont par définition des nazis.

Dans une émission de grande audience de la télévision russe, des spécialistes discutaient gravement de ce qu’était Volodimir Zelensky. Ils n’étaient pas d’accord : c’était l’Antechrist pour l’un, Satan pour l’autre. Non, un simple démon secondaire, disait le troisième.

Je me suis demandé s’ils croyaient à leurs paroles ou s’ils avaient peur de perdre leur poste. Je ne sais pas et peut-être eux -mêmes ne le savent-ils plus. Alexandre Soljenitsine a écrit dans l’Archipel du Goulag, que le mensonge est consubstantiel à la violence. En tout cas, par peur ou par engagement, le spectateur inactif d’un mensonge devient lui aussi complice de ce mensonge.

Honneur à ceux qui sont morts ou qui croupissent en prison pour avoir défendu la vérité.

Richard Prasquier

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