Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Le billet de Richard Prasquier - Une résolution anti-israélienne à l’Assemblée Nationale

28 Juillet 2022 | 237 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Par un enchaînement de hasards, notre bloggueuse Sophie, plus habituée aux sujets de cyber-sécurité et de contre-terrorisme, s'est retrouvée les mains dans la pâte (à pizza). Et ça lui a donné quelques idées plutôt gourmandes... Elle les partage avec vous cet été à travers ces chroniques culinaires !

 

Par un enchaînement de hasards, notre bloggueuse Sophie, plus habituée aux sujets de cyber-sécurité et de contre-terrorisme, s'est retrouvée les mains dans la pâte (à pizza). Et ça lui a donné quelques idées plutôt gourmandes... Elle les partage avec vous cet été à travers ces chroniques culinaires ! 

Il y a 80 ans, le 7 juin 1942, la législation instaurant l'étoile jaune était mise en place. À cette occasion, découvrez 4 articles sur la façon dont Serge Gainsbourg, Jean Ferrat, Sacha Distel et Marcel Gotlib ont vécu le port de l'étoile jaune.

Ces articles sont proposés par Bruno Halioua, et issus de son livre «Leur Seconde Guerre Mondiale», (édition Buchet Chastel - 2020). Dans ce livre, il s'intéresse à la façon dont certaines personnes célèbres ont vécu les événements marquants de la Seconde Guerre Mondiale.

Il y a 80 ans, le 7 juin 1942, la législation instaurant l'étoile jaune était mise en place. À cette occasion, découvrez 4 articles sur la façon dont Serge Gainsbourg, Jean Ferrat, Sacha Distel et Marcel Gotlib ont vécu le port de l'étoile jaune.

Ces articles sont proposés par Bruno Halioua, et issus de son livre «Leur Seconde Guerre Mondiale», (édition Buchet Chastel - 2020). Dans ce livre, il s'intéresse à la façon dont certaines personnes célèbres ont vécu les événements marquants de la Seconde Guerre Mondiale.

Il y a 80 ans, le 7 juin 1942, la législation instaurant l'étoile jaune était mise en place. À cette occasion, découvrez 4 articles sur la façon dont Serge Gainsbourg, Jean Ferrat, Sacha Distel et Marcel Gotlib ont vécu le port de l'étoile jaune.

Ces articles sont proposés par Bruno Halioua, et issus de son livre «Leur Seconde Guerre Mondiale», (édition Buchet Chastel - 2020). Dans ce livre, il s'intéresse à la façon dont certaines personnes célèbres ont vécu les événements marquants de la Seconde Guerre Mondiale. 

Pages

Actualité

Lors de la cérémonie nationale d'hommage commémorant le Vel d'Hiv, le Président du Crif s'est dit "choqué et révolté par les images indécentes des récalcitrant à la vaccination arborant l’étoile jaune et faisant des raccourcis honteux. C’est un outrage à la mémoire des victimes de la Shoah".

Discours de Marcel Dreyfuss,  Président d’honneur du Consistoire, représentant du Crif ARA - Dimanche 18/7/2021 au CHRD

Discours prononcé à la cérémonie du 18 juillet par M. Albert Massiah, Président du Crif Bordeaux-Aquitaine, lors de la « Journée nationale à la mémoire des crimes racistes et antisémites commis par l’État français de Vichy et en hommage aux Justes de France. »

Pages

Israël

Une grande passion pour Israël et pour le peuple juif.

I was interviewed in English and French, on EJP , Tuesday, May 31, 2016.

J'ai été interviewé, en anglais et en français, sur EJP, mardi 31 mai 2016.

J'ai été interviewé par Marc-Olivier Fogiel et Eléanor Douet, sur RTL, lundi 30 mai 2016, à la suite de mon élection à la Présidence du Crif.

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

 
Lors d’une allocution devant le Conseil de sécurité, Rafael Ramirez, représentant du Venezuela auprès des Nations-Unies, a lancé… « Qu’est-ce qu’Israël a l’intention de faire avec les Palestiniens ? Vont-ils disparaître ? Est-ce qu’Israël cherche à imposer une Solution finale sur les Palestiniens ? » 
 

Décryptage.

 

A Noël, les journaux français qui ont imputé aux Israéliens les difficultés des chrétiens à Bethléem ont passé sous silence l'attaque du Patriarche latin de Jérusalem par des émeutiers palestiniens musulmans dans la ville natale de Jésus. Une différence de couverture lourde de sens dans la période de Noël chargée de symboles.

A Noël, les journaux français qui ont imputé aux Israéliens les difficultés des chrétiens à Bethléem ont passé sous silence l'attaque du Patriarche latin de Jérusalem par des émeutiers palestiniens musulmans dans la ville natale de Jésus. Une différence de couverture lourde de sens dans la période de Noël chargée de symboles.

D'abord on critique, puis on dénie et pour finir on adopte. Laissons le temps au temps.

Conflit israélo palestinien, traitement médiatique, crise de l'information : analyse

Portrait de Sophie Taïeb
Incendie du tombeau de Joseph
|
16 Octobre 2015
Catégorie : Israël

Détruire la cité ancienne de Palmyre et faire brûler le tombeau de Joseph reviennent-ils vraiment au même ? Pas pour tout le monde.

Quand les larmes se transforment en espoir d'un monde meilleur.

Maxime Perez est journaliste, correspondant pour la presse française en Israel et spécialiste des affaires militaires pour la chaine i24News.
Marc Knobel Directeur des Etudes du CRIF à confié à Maxime Perez le soin de présenter une étude sur l'Opération Bordure Protectrice.

Lundi dernier, l’ancien Président de la République était en Israël. Une visite étrange, hybride où le mélange des genres s’ajoute à la confusion des rôles.

Les français d'Israël, et en particulier ceux qui ont immigré de France durant les quinze dernières années, ont en grande majorité souhaité la réélection de Benjamin Netanyahu.
Déçus par l'attitude des politiques français face à l'islamisme et l'antisémitisme, beaucoup voient en Bibi un dirigeant politique charismatique doté d'une capacité à affirmer avec une assertivité rare la cause d’Israël à la face du monde et savent que ses concurrents en politique n'ont pas cette compétence exceptionnelle.
De plus, comparant la réussite de l'économie d'Israël face à la faillite de l'économie française, ils ne comprennent pas pourquoi la plupart des médias israéliens et analystes politiques sont tellement critiques envers celui qu'ils considèrent à juste titre comme un héros du peuple juif. 

Pages

Opinion

À l’heure de la réconciliation Jérusalem-Ankara, retour sur l’histoire des Juifs de Turquie.

Patricia Sitruk est membre du Comité directeur du Crif

Pages

La proposition de résolution 143, déposée  le 13 juillet, 4 jours avant la commémoration au Vel d’Hiv, sur le Bureau de l’Assemblée nationale, pour condamner l’institutionnalisation par Israël d’un régime d’apartheid à l’encontre du peuple palestinien, a suscité de nombreuses réactions dans la communauté juive française. Je ne peux que m’y associer, le terme « abject » me parait approprié pour la qualifier.

Je ne reprendrai pas la critique des arguments utilisés dans cette résolution, et notamment du mot scandaleux d’apartheid.

D’autres l’ont fait, par exemple l’excellent texte de Céline Pina à ce sujet. Mais les signataires n’ont que faire de la critique. Ils savent que la résolution  n’a aucune chance d’être votée. Pourquoi ont-ils décidé de la présenter alors que  la France a manifestement aujourd’hui d’autres chats à fouetter ?

Ce n’est pas une protestation morale, comme ils le prétendent, c’est un acte politique; certains diraient qu’il s’agit d’un acte de cuisine politique. C’est sur cette dimension que je voudrais m’attarder et non sur ses éventuelles pensées ou arrière-pensées antisémites.

Le texte a été concocté par le député communiste du Havre Jean Paul Lecoq, aujourd’hui vice-président de la commission des Affaires étrangères .

Lecoq est le successeur spirituel de l’ancien député Jean Claude Lefort, qui fut Président de l’Association France Palestine Solidarité et qui est le beau-père de Salah Hamouri. Pour rappel, Salah Hamouri, jugé pour tentative d’assassinat envers le rabbin Ovadia Yosef, a été emprisonné en Israël  entre 2005 et 2011, puis placé en détention administrative en 2017 pour avoir pris des fonctions dirigeantes au sein du FPLP. Cette détention administrative est considérée par ses partisans comme le crime des crimes, et des réclamations sont rituellement posées à l’Assemblée Nationale à son sujet. Aucun détenu français à l’étranger n’a eu droit à une telle mobilisation.

Pour le Parti communiste, soutenir  Salah Hamouri, dont l’histoire est citée dans la résolution, permet d’occulter le rôle de l’islamisme  puisque le FPLP, dont chacun connait la très sanglante histoire, mais qui est aujourd’hui très marginal, a été fondé par un chrétien. Par contraste, cela permet aussi de traiter Israel de régime théocratique. Cerise sur le gâteau, le FPLP se veut marxiste, ce qui rappelle de bons souvenirs au PC et envoie un  bon signal aux anciens partis frères, comme en Chine, en Russie ou en Amérique du Sud.

S’en prendre à Israël, c’est aussi ressusciter l’impulsion  d’une conférence de 1955 dont Nasser fut un des héros, celle de Bandung qui a placé le combat contre l’Occident sous la bannière anti-colonialiste, et dont les 30 participants, à quelques exceptions près, se retrouvent parmi les habitués des motions anti-israéliennes. C’est aussi raviver le souvenir de la conférence de  Durban, dans l’ancien pays du vrai apartheid,  qui en septembre 2001 a lancé l’étendard  de la lutte contre les discriminations raciales. Conférence de Durban qui a dérivé dans un délire anti-israélien dont les conséquences perdurent et que le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU s’attache à cultiver. L’un des membres d’une Commission d’enquête de ce Conseil, l’honorable Miloon Kothari,  vient de déclarer que le terme de Apartheid était insuffisant pour décrire la situations des Palestiniens, mais que malheureusement les Juifs contrôlent les médias. M. Kothari dépasse la détestation anti-israélienne; il a pris le maillot jaune de l’antisémitisme au Conseil des Droits de l’Homme de l'ONU. Compliments, car la concurrence est sournoise, mais rude…

Il n’est pas indifférent que parmi les signataires communistes ou apparentés, une majorité soit originaire des Antilles, de Guyane ou de Polynésie. Je doute que Salah Hamouri ait été leur préoccupation majeure, mais un ticket anti-israélien donne une meilleure place dans le wagon anti-colonial.

Le deuxième bataillon des signataires de la résolution, c’est LFI. Il  y manque  plusieurs des ténors du groupe. Est-ce par tactique, quand certains députés, dont les corbyniennes Obono et Simonnet, sont venus à la commémoration du Vel d’Hiv pour se donner une respectabilité sur le compte des Juifs morts? Ou bien les 72 députés insoumis ont-ils voulu laisser au maigre contingent des 12 députés communistes l’honneur de cette initiative?

Je doute malheureusement qu’il y ait le moindre désaccord idéologique. Dans la rhétorique mélenchonienne, celle de la conflictualité tous azimuts, une telle résolution a bien des avantages. Le plus important est de montrer que le Leader Maximo français est en concordance intersectionnelle avec la partie de son électorat qui a fait de la détestation d’Israël l’alpha et l’omega des luttes contre les puissants, un combat d’autant plus agréable à mener qu’il permet de ne pas se frotter aux très puissants, tels la Chine ou la Russie, qui sont par définition des alliés mais qui pourraient devenir méchants si on s’opposait à eux. Pour Jean Luc Mélenchon, mais pour Jean Paul Lecoq aussi, les Ouighours, les Tibétains et les Ukrainiens ne sont vraiment pas de « bons clients ». Les Palestiniens cochent plus de cases.

Dans la Nupes il y a aussi des écologistes. Deux ou trois ont signé cette résolution, dont Aurélien Taché, recordman du caméléonisme politique. Quant aux socialistes, ils n’apparaissent pas parmi les signataires et un de leurs membres, Jérôme Guedj, a fortement protesté. Mais ces protestations, je ne les ai pas entendues de la bouche de Olivier Faure, ce qui laisse pressentir qu’il a vraiment acté la fin du parti socialiste, le parti de Jaurès et de Blum, au profit de son ersatz nupiste.

Richard Prasquier